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Espagne vs Lewandowski : le match qu’il ne faudra pas rater

Chérif Ghemmour
Espagne vs Lewandowski : le match qu’il ne faudra pas rater

En très sérieux outsider du tournoi, l’Espagne vise avec un fort esprit de reconquête une raisonnable pole position du groupe E devant une Pologne a priori mieux armée que la Suède et la Slovaquie.

Difficile de se défaire de l’impression de puissance retrouvée que la Roja a dégagée en torpillant la Mannschaft 6-0 le 17 novembre dernier. Un score fleuve avec des buts d’une grande variété, un adversaire prestigieux balayé et surtout un onze newlook qui dessine la transition d’une Selección aux ambitions élevées. Ferran Torres, Rodri, Oryazabal, Dani Olmo ou José Gayà sont, entre autres, les nouveaux visages qui s’installent progressivement aux côtés des anciens, Busquets, Koke, Alba ou Morata. Mais pas l’iconique Ramos, finalement non retenu par Luis Enrique. Tout un symbole ! La sélection ibérique, exempte d’ailleurs de joueurs du Real Madrid (une première historique en compétitions internationales), veut renouer avec les années glorieuses du triplé historique Euro 2008-Mondial 2010-Euro 2012, évanouies ensuite avec le fiasco de la Coupe du monde 2014 (sortie au premier tour), de l’Euro 2016 décevant (quart-de finaliste) qui avait acté le début de la fin de la génération Casillas-Iniesta, et enfin de la fade élimination aux TAB face à la Russie au Mondial 2018. Avec trois couronnes européennes (1964, 2008 et 2012) et ex aequo avec l’Allemagne, l’Espagne débarque donc dans une compétition qu’elle affectionne, profitant sans doute du report d’un an qui a fait mûrir ses jeunes talents, dont certains ont remporté l’Euro 2019 des U20. Après des éliminatoires d’Euro vite expédiées (leader invaincu), une Ligue des nations à sa main (première de poule et une demie à suivre le 6 octobre contre l’Italie), la Roja mène dans son groupe de qualif du Mondial 2022.

L’animation du 4-3-3 de Luis Enrique fait la part belle à la possession due à la pléthore de très bons joueurs au milieu composé récemment de l’excellent Citizen Rodri et de Busquets (une fois que la Covid l’aura laissé tranquille), Pedri ou Koke. Devant, D. Olmo et F. Torres devraient encadrer Morata, le numéro 9 attitré. Si la possession élevée, parfois longuette, et l’attaque prolixe (plus de 2 buts par match en moyenne) constituent les atouts d’une équipe qui va de l’avant, sa défense affiche moins de certitudes. Unai Simon (23 ans, A. Bilbao), qui devrait garder les cages à l’Euro, de préférence à De Gea, n’offre pas encore toutes les garanties à ce poste. Sans Ramos, donc, ils seront quatre postulants peu expérimentés à pouvoir occuper le secteur très sensible de l’axe défensif : Eric Garcia, Pau Torres, Diego Llorente, 7 capes chacun, ainsi que le bizut naturalisé Aymeric Laporte. Soient 21 sélections à eux quatre… Gayà ou Jordi Alba à gauche tiennent la corde et on trouverait à droite le très bon milieu et champion d’Espagne avec l’Atlético de Madrid Marcos Llorente. Dans un groupe à sa portée, l’Espagne visera au moins les quarts et en tant que pays-hôte, elle disputera ses trois matchs au stade de La Cartuja de Séville. Là où elle avait dézingué l’Allemagne. Elle y affrontera la Pologne le 19 juin pour le match en vue de ce groupe E.

Sans Piatek, sans Zlatan et Hamšík à 50%…

Une Pologne portée par Robert LE- WAN-DOW-SKI ! Certainement le meilleur numéro 9 au monde, candidat très sérieux au Ballon d’or, il vient de faire tomber avec 41 buts le vieux record de Gerd Müller (40) des buts inscrits en une saison de Bundesliga. Mais « Lewy » est un peu l’arbre qui cache la forêt d’une sélection un peu limitée dans le cœur du jeu malgré d’indéniables talents aux extrémités. Toutefois, si le grand Robert pourra offensivement compter sur le soutien de Zieliński (Napoli), bel ouvreur d’espaces du milieu, il devra se passer d’Arkadiusz Milik (OM), forfait de dernière minute. Dommage que le forfait de Piatek, blessé, privera ce secteur d’une alternative de qualité. Dans les buts, les Aigles blancs sont parés avec Szcezny (Juventus) et Fabiański (West Ham). Les choses se compliquent derrière avec une défense lente : Glik a 33 ans et Helik, le colosse de Barnsley, est un peu « emprunté » ). Parmi eux, Bednarek (Southampton) surnage… Au milieu, les bons soldats de 31 ans, Krychowiak et Klich (surmené à Leeds), feront ce qu’ils peuvent, alors on guettera l’apparition du doué Jakub Moder (22 ans, milieu offensif de Brighton). Toujours présents à l’Euro depuis 2008, figurants au dernier Mondial et auteurs de qualifs d’Euro très correctes (premiers), les Polonais drivés par le Portugais Paulo Sousa (nommé en catastrophe en janvier 2021 !) peuvent briguer la deuxième place. La suite s’annonce plus incertaine pour eux…

Avec Zlatan, la Suède aurait pu prétendre elle aussi à la seconde place, mais il sera absent pour blessure. La tuile ! Car il avait apporté un plus pour son retour en sélection en mars dernier. Alors sans lui, une Suède déjà vieillissante (les cadres Lustig, Berg, S. Larsson ou Olsson sont plus que trentenaires) confiera son destin à d’autres joueurs en vue. Tels les attaquants prometteurs Isak (Real Sociedad) et Kulusevski (Juventus) et les expérimentés Forsberg au milieu (RB Leipzig) et Lindelöf en défense (Manchester United). Gare tout de même à ces Suédois, certes deuxièmes de leur poule de qualif puis derniers de poule en Ligue des nations, mais toujours solides dans leur 4-4-2 très british. Ils ont disputé tous les Euros depuis 2000 (dont un quart en 2004) et ont fini quart-de-finalistes au Mondial 2018. Et sans Ibra !

On souhaite enfin tout le bonheur du monde à la Slovaquie, souvent oubliée dans sa participation (7 joueurs sur 11) à la victoire de la Tchécoslovaquie à l’Euro 1976. Et on félicite l’immense Milan Škriniar, pilier de la défense de l’Inter championne d’Italie. Mais à la suite d’une qualif décrochée en barrages de Ligue des nations B avec en plus un changement de coach (Štefan Tarkovič) juste avant la finale contre l’Irlande du Nord, on doute de la qualité de cette équipe. Surtout, un début d’éliminatoires chaotique de Mondial 2022 (0-0 à Chypre et 2-2 face à Malte) a été à peine rehaussé par une petite victoire contre une Russie faiblarde (2-1)… Hormis Duda (Cologne), les cadres sont à la peine : Hubočan a 35 ans, Kucka en a 34 et a été relégué avec Parme et le correct Lobotka est intermittent à Naples. Et Marek Hamšík ? À 33 ans, il a vaguement joué à Göteborg depuis son retour de Chine en mars dernier…

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Chérif Ghemmour

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