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Erik Sviatchenko : « Je préfère parler de style plutôt que de mode »

Propos recueillis par Thomas Fourcroy et Lhadi Messaouden
6 minutes
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Erik Sviatchenko n'est pas seulement un international danois de 23 ans, récent champion de son pays avec le FC Midtjylland. Il est également responsable du site de mode Close Up And Private, qu'il tient avec son père, artiste de son état.

Ton père, Sergueï Sviatchenko, est un artiste reconnu. Chose peu commune dans le milieu du foot… Peux-tu nous le présenter ?

Mon père est peintre et photographe, c’est quelqu’un de très passionné et de très affectueux. Il serait prêt à tout pour ses enfants. Mes parents nous ont toujours exprimé leur amour. Dans ma famille, nous sommes très attentionnés les uns envers les autres. La relation que j’entretiens avec mon père est similaire à celle entre deux meilleurs amis. On partage les mêmes goûts musicaux, notamment les Beatles et le même attrait pour la mode. Mon père a beau avoir 63 ans aujourd’hui, il reste très jeune dans sa tête. C’est un immense fan de football et évidemment d’Erik Sviatchenko. Actuellement, nous sommes en train de développer plusieurs idées pour Close Up and Private « with a little help » , grâce à mon grand frère Philip.

Ton amour pour l’art et la mode vient donc de lui ?

Je pense que cela s’est fait très naturellement. Quand j’étais enfant, nous avons beaucoup voyagé à Londres, Milan et Paris. J’ai visité des lieux comme le centre George Pompidou, le Palais de Tokyo à Paris ou la Tate Modern Gallery. On a toujours accompagné nos parents lors de leurs voyages pour le travail. Je me souviens avoir nagé dans une installation à Art Basel avec ma sœur jumelle. Tous nos jeux d’enfants étaient inspirés par ses visites dans les galeries d’art, les foires et autres expositions. On a eu de la chance de grandir dans cette ambiance d’espoir et de joie, connectée à la créativité, mais on a aussi pris conscience, en étant très jeune, de ce qu’était la vie d’un artiste. Difficile et sans garantie. Aujourd’hui, j’ai conscience des efforts concédés par mes parents pour rendre notre enfance agréable.

On peut dire que ton père t’a pas mal inspiré…

Complètement. J’aime tout le travail de mon père, des collages aux peintures en passant par ses photographies. Ce qui est génial avec lui, c’est qu’il prend en compte nos avis par rapport à ses productions. Il nous intègre au processus de création de ses œuvres. On lui a souvent servi de modèles pour ses photos.

Comment êtes-vous arrivés au concept de « close-up and private » ?

Mon père et moi l’avons conçu en 2009, au moment où la culture des blogs est apparue. Même s’il était déjà bien plus âgé que les autres blogueurs, il voulait partager sa vision de la mode et du style. La plupart du temps, je porte ses propres créations, ce qui fait que ses photos sont différentes. La visite de son blog est devenue une habitude matinale pour de nombreux internautes. Désormais, on compte pas mal de fans de CUAP.

À force de jouer les modèles pour ton père, tu as pensé à une carrière de mannequin ?

Pas du tout. Je suis juste modèle pour notre blog CUAP et les autres projets en rapport avec. Je suis footballeur professionnel et donc, du coup, je passe beaucoup de temps en survêtement. En tant que gars qui aime la sape, c’est à chaque fois un plaisir d’enfiler une chemise et une cravate. Pour moi, c’est quelque chose de rafraîchissant.
Je suis en charge du choix des costumes et des vêtements de tous les jours pour le F.C Midtjylland…

Du coup, comment en es-tu venu au football ?

J’ai commencé à l’âge de dix ans en tant qu’attaquant dans ma ville natale, Viborg, comme les autres enfants. Et depuis, je n’ai cessé de reculer sur le terrain. D’abord attaquant, puis milieu de terrain, ensuite latéral droit et enfin défenseur central. Poste que j’occupe actuellement.

Jusqu’à devenir champion du Danemark avec Midtjylland cette saison. Alors ce titre, raconte ?

C’est le résultat d’un travail de longue haleine avec le même effectif et le même entraîneur. On travaille tous ensemble depuis très longtemps et, à deux reprises, nous avons terminé à la troisième marche du classement. On avait besoin de s’améliorer et c’est ce qu’il s’est passé cette année. Le club est assez récent, avoir remporté ce titre de champion est donc une sacrée performance.

La vraie performance, c’est d’allier football et mode, non ?

Je pense que nous, les footballeurs, avons beaucoup d’influence sur les gens. On voit comment l’industrie de la mode se sert des footballeurs comme modèles, mais je préfère parler de style plutôt que de mode. Le style a bien plus à offrir, c’est une manière de vivre qui influe sur nos lectures, nos habitudes alimentaires et la manière dont nous passons notre temps libre.

Au final, on ne te colle pas une étiquette de « fils de » ou de fashionista ?

Le magazine le plus lu et respecté ici, Euroman, m’a placé l’an dernier dans le top 10 des hommes les mieux habillés du Danemark. Mon père occupe la première place de ce classement depuis deux ans maintenant. Beaucoup de membres du club sont au courant de ça et me demandent de l’aide et des conseils mode. Actuellement, je suis en charge du choix des costumes et des vêtements de tous les jours pour le F.C Midtjylland.

Close up and private est aussi une boutique en ligne où tu vends tes créations. Alors, à quand une collection sous le signe du ballon rond ?

Oui, on est train de travailler sur une collection de vêtements de sport pour CUAP. Mais on est encore en phase de développement, il va falloir attendre un peu avant de voir le résultat.

D’ailleurs, tu te sapes comment en arrivant au stade ?

J’adore porter des blazers et des chemises au boulot. Je suis un fervent défenseur du style « modern classicist » .
J’ai remarqué une petite « ferme danoise » en France…

T’as un conseil pour qu’on soit « modern classicist » sur les prés ?

Je n’ai pas vraiment de conseil à donner, car quand tu es sur la pelouse, tu ne dois surtout pas penser à ton apparence. La priorité reste le jeu. En revanche, pour bien démarrer en dehors du terrain, je vous conseille d’acheter un navy blazer avec des boutons dorés, une chemise blanche et une cravate Close Up and Privat (rires) !

Tu penses quoi du boulot stylistique des équipementiers sportifs aujourd’hui ?

Moi, je suis un grand fan de Nike. Je l’ai toujours été et j’ai la chance d’être sous contrat avec eux. C’est une vraie réussite personnelle pour moi. Cette marque essaye constamment de concevoir de nouveaux produits et d’être ainsi un ton au-dessus des autres. On l’a vu avec le lancement de la collection de leurs crampons hauts, les Magista.

Une icône footballistique ou artistique ?

Je n’ai pas une icône particulière, je me contente de m’inspirer de ce que je vois en observant les gens. Je pense notamment à mon père pour le style, et pour ce qui est du football à Sergio Ramos et John Terry, deux immenses défenseurs.

On a également vu que tu suivais activement Chelsea sur Twitter…

J’ai toujours considéré Chelsea comme une des meilleures équipes européennes. Plus jeune, j’étais fan de Gianfranco Zola, Marcel Desailly et Didier Deschamps. Plus tard, j’ai apprécié Hernán Crespo et Andrey Shevchenko. Je suis allé à deux reprises voir jouer Chelsea. J’ai vu les Blues perdre contre Tottenham 5-3 en janvier dernier. Mon ami Christian Eriksen m’avait offert de bonnes places et ce fut un match parfait. À l’exception du score bien sûr !

Sinon, la Ligue 1, ça te dit quelque chose ?

Évidemment ! J’ai remarqué une petite « ferme danoise » en France… Ici, c’est comme ça qu’on surnomme une colonie danoise à l’étranger. Deux de mes meilleurs amis jouent à Guingamp et Reims, Jonas Lössl et Mads Albæk. Il y a aussi Martin Braithwaite du TFC qui est un bon pote.

De quoi passer à Paris pour la prochaine Fashion Week

J’y suis déjà allé quand j’avais dix ou onze ans. J’étais au show Paul Smith et Comme des Garçons, rue du Faubourg Saint-Honoré. Pourquoi ne pas y retourner !
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