- Coupe de la Ligue – 1/16e de finale
- Stade Rennais/Nancy (3-2)
Erding relève Rennes
Rennes en avait besoin. 18e en championnat, le club breton a retrouvé le goût de la victoire après un mois de disette en venant à bout de Nancy en 16e de finale de la Coupe de la Ligue (3-2).
Stade Rennais/Nancy (3-2)Buts : Alessandrini et Erding (x2) pour Rennes. Bakar et Moukandjo pour Nancy
Mevlüt Erding n’avait plus inscrit un doublé depuis le 29 janvier 2011 et une victoire du PSG à Arles-Avignon (1-2). En marquant ses troisième et quatrième buts de la saison, l’attaquant turc, pourtant remplaçant au coup d’envoi, a grandement contribué à la victoire de Rennes contre Nancy.
Un quart d’heure fou
Premier constat, les deux équipes ont de grosses ambitions dans cette Coupe de la Ligue : sept changements par rapport à l’équipe alignée lors de la sixième journée de championnat côté rennais, cinq côté nancéien. Quand, après cinq minutes de jeu, Jean Fernandez lâche que « le match le plus important pour nous, c’est samedi » , on comprend que cette rencontre n’intéresse pas grand monde. Deuxième constat, les deux équipes – relégables en championnat – sont malades. Le jeu est pauvre, le manque de confiance évident. Les erreurs techniques se multiplient et le tout donne une entame de match particulièrement chiante. La possession est rennaise, mais c’est bien Nancy qui se crée la première occasion au quart d’heure de jeu. Zenke accélère, repique dans l’axe et sert Bakar qui fait la différence sur son contrôle et trompe Costil du gauche (0-1, 14’).
Fernandez n’a pas le temps de passer dans un système à six défenseurs qu’Alessandrini égalise d’une superbe madjer aérienne sur un centre parfait de Pajot (1-1, 16’). Dans la foulée, Danzé offre un caviar à Sané qui foire complètement sa frappe et se claque derrière la cuisse. Entré à la place du Sénégalais, Erding se met rapidement en évidence. Servi à la limite du hors-jeu par Diallo, l’ancien attaquant du PSG fixe et ajuste Grégorini qui a, semble-t-il, pris quelques kilos depuis sa dernière apparition (2-1, 27’). Bakar conclut ce quart d’heure de folie en envoyant une énorme mine dans un angle fermé, mais Costil est à la parade. Les quinze dernières minutes de la première période ressemblent aux quinze premières, à savoir qu’il ne se passe absolument plus rien. Ah si, Zenke croque un trois contre trois en s’enfermant sur son côté juste avant la pause.
Rennes panique mais tient
À peine la galette saucisse engloutie par les quelque 8000 spectateurs présents au stade de la route de Lorient qu’Erding s’offre un doublé d’une tête puissante sur corner (3-1, 47’). Même action pour Nancy trois minutes plus tard, mais cette fois, la tête d’André Luiz s’écrase sur la barre transversale. Ce manque de réussite agace les Lorrains qui commettent plusieurs fautes grossières et écopent logiquement de trois cartons jaunes. Fernandez, qui comprend que c’est mort, effectue ses trois changements d’un coup et sort ses deux meilleurs atouts offensifs que sont Mollo et Bakar. Le match retombe progressivement dans un faux rythme. Les éclats de voix d’Antonetti ne suffisent pas à remotiver les Bretons, qui reculent.
Zenke et Grange en profitent pour tenter leur chance, mais leurs frappes ne sont pas suffisamment précises. Piqué par son coach qui l’a fait débuter sur le banc à Toulouse, Danzé réalise un match plein et aurait pu être récompensé par un but sans une belle intervention de Grégorini. L’ancien gardien de Nice se montre une nouvelle fois décisif quelques minutes plus tard face à Alessandrini. À force de reculer, Rennes s’expose et c’est assez logiquement que Nancy réduit l’écart grâce à Moukandjo, dont la tête à bout portant ne laisse aucune chance à Costil (3-2, 84’). Les dernières minutes sont tendues, les Rennais paniquent un peu, mais tiennent finalement leur qualification pour les 8es de finale. Une qualification qui fait du bien avant de repartir au combat en championnat.
Quentin Moynet