- Ligue 1
- J4
- Nantes-Metz (0-3)
Erdinç et Metz gobent les Canaris
La crise n'est plus très loin pour des Nantais sévèrement corrigés à domicile par le promu messin (3-0). Martyrisés par un Mevlüt Erding en pleine bourre, les Canaris continuent de squatter le fond du classement. À l'inverse, Metz se fait plaisir en montant sur le podium au détriment de Guingamp.
FC Nantes 0-3 FC Metz
Buts : Erdinç (18e, 45e+1 et 78e) pour Metz
S’il n’y a pas encore totalement le feu au lac pour les Canaris, l’odeur de soufre commence tout de même à se faire sacrément sentir du côté de La Beaujoire. En affrontant le promu messin à domicile, la bande à Girard se savait dans l’obligation d’aller chercher un résultat afin de se rassurer sous peine d’assombrir encore un peu plus la grisaille ambiante. Pari manqué pour les Nantais, puisque, malgré une entame de match rassurante, les locaux ont subi la loi d’un FC Metz habile en contre et emmené par un Erdinç on fire.
Erdinç dans le rôle du bourreau
« Fixer des objectifs c’est bien, s’en donner les moyens c’est mieux. » La banderole déployée par la Brigade Loire donne le ton de ce début de saison compliqué pour le FC Nantes, aussi bien en interne (ou le clan Kita et le père Girard sont déjà en mode « je t’aime moi non plus » ) que sur le terrain (avec deux défaites en trois matchs et un seul petit but marqué). Afin de remédier à tout ça, René Girard opte pour un 4-4-2 en losange en donnant les clés du jeu au jeune Amine Harit et en lançant l’attaquant polonais, Mariusz Stępiński, aux côtés de Yacine Bammou en attaque. Sachant le faux pas interdit face à un promu messin qui n’a, lui, pas manqué son retour en Ligue 1, les Canaris réalisent un début de match pas dégueu. Stępiński se démène sur le front de l’attaque et profite d’une talonnade aussi risquée que foirée de la part de Mandjeck pour inquiéter la défense des Grenats.
La maîtrise des Jaunes aurait dû se concrétiser par un but de Gillet si l’arbitre n’avait pas sifflé une faute – inexistante – de Stępiński sur Riou. Mais en France, les gardiens sont des divas surprotégées qu’il est interdit d’effleurer… Girard, qui ne s’est pas privé d’aboyer, à raison, sur le quatrième arbitre suite à ce coup de sifflet abusif, ne peut que constater l’ouverture du score contre le cours du jeu de Mevlüt Erdinç, au terme d’une contre-attaque express. Un plat du pied gauche bien senti (18e) et revoilà Nantes en plein doute. Le semblant de confiance qui accompagnait le FCN jusque-là va alors totalement disparaître, et les Messins, emmenés par un Erdinç tout foufou, vont profiter des trop nombreux espaces pour faire frissonner la Beaujoire. Après deux énormes occases ratées par le buteur turc (37e et 39e), suite à des erreurs de débutants de la défense locale, Erdinç poignarde finalement les Canaris juste avant la pause d’un plat du pied assuré après un premier arrêt de Riou (0-2, 45e+1).
Nantes sans idée
Au retour des vestiaires, et à défaut de pouvoir sanctionner tous ses joueurs, René Girard tire les oreilles de Thommason et fait entrer Thomsen, unique buteur du club (un but) depuis le début de la saison. Un changement qui ne bouleverse pas grand-chose à l’arrivée. Blindés de confiance par leur première mi-temps quasi parfaite, les joueurs de Philippe Hinschberger n’ont pas à forcer leur talent pour maintenir l’écart au score. À peine doivent-ils subir une perte dans leur rang, avec la sortie sur blessure de Yann Jouffre, entré en jeu en cours de première période (55e)… En face, Stępiński essaye tant bien que mal de secouer son équipe, mais ses rares tentatives sont trop approximatives pour réellement inquiéter Didillon. Sorti à l’heure de jeu en lieu et place de Sala, l’attaquant polonais aura besoin de temps avant de vraiment montrer de quoi il est capable. Seulement, du temps, Nantes n’en a déjà plus beaucoup…
Après vingt-cinq premières minutes en deuxième période sans folie ni idée, les Nantais tentent le tout pour le tout, mais Bammou (71e) et Sala (72e) manquent clairement de tranchant au moment d’allumer les buts adverses. Et pendant que les Messins gèrent leur avance sans même avoir à se sortir les doigts, la tribune Loire adresse des remerciements ironiques à leur président, Franck Kita. Des chants de contestation que le troisième but des Lorrains, sur penalty, ne devrait pas faire taire. Bousculé par Vizcarrondo dans la surface, Sarr offre la possibilité à Erdinç de claquer son premier triplé de la saison (cinq en carrière). Le contre-pied parfait du Turc sur Riou donne à cette rencontre des allures de fessées cul nul pour les Canaris. C’en est trop pour le public qui accompagne désormais chaque passe des adversaires par des « olé » qui font mal. La saison du FC Nantes s’annonce d’ores et déjà longue et compliquée. En revanche, pour les Grenats, le début de saison est plutôt canon.
Résultats et classement de Ligue 1 Retrouvez tous les articles « Ligue 1 » iciPar Aymeric Le Gall