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Équipe type : les flops brésiliens de la Ligue 1
Le Brésil et la Ligue 1, c'est d'abord Ronaldinho, Raï, Anderson, Edmilson ou Juninho… Mais aussi quelques erreurs de casting. Voici le onze type des plus mauvais Brésiliens passés par notre championnat. Attention à l'embouteillage en attaque.
Gardien :
Macedo Magno Novaes : Dans un désert de gardiens brésiliens, Magno Novaes est l’unique représentant de Ligue 1. Mais pas le moindre. À Bastia, il présente le plus faible ratio du championnat en matière d’arrêts, avec un but encaissé toutes les 40 minutes en moyenne. Mis sur la touche par le grisonnant Mickael Landreau, il émigre en 2013 dans le Nord, à Valenciennes, où il joue neuf matchs et fête la relégation.
Défenseurs :
Paulo César : Pas totalement un flop, mais jamais vraiment au top, Paulo César a traversé la scène parisienne comme une âme en peine. Débarqué à Paris sous les conseils de Luiz Felipe Scolari, il ne joue jamais vraiment à son poste. Et ne s’impose donc véritablement jamais non plus. Entre buts splendides, blessures à répétition, passes dans le vide et problèmes extra-sportifs, le nouveau Roberto Carlos ne marque pas les esprits malgré quelques come-back au Brésil pour se ressourcer.
Geraldão : Arrivé en 1991 dans les bagages de Canal +, Geraldão débarque au PSG en même temps que les moins célèbres Ricardo et Valdo. On nous vend alors un défenseur athlétique, dur sur l’homme et doté d’une frappe de balle phénoménale. Le défenseur du FC Porto a même la réputation de marquer 2 coups francs sur 3. Les moqueurs diront plus tard qu’il ne frappait que le 3e… Sur les pelouses du championnat, il se révèle en effet d’un niveau technique trop limité et quitte la France dès la fin de la saison.
Douglão : Symbole du transfert raté par excellence, Douglão signe à Nantes le 27 juin 2008. Raillé par ses propres supporters dès son premier match contre Monaco, il ne joue quasiment plus de la saison et quitte le navire une fois l’exercice terminé. Quatre matchs lui auront cependant suffi pour se ridiculiser. Après des passages mitigés à Kavala et Braga, il erre maintenant au Qatar SC.
João Miranda : En 2005, le FC Sochaux signe João Miranda, un jeune défenseur du Coritiba FC, qui ne convainc pas et retourne au pays l’année d’après. Neuf ans plus tard, Miranda, sept fois international, a remporté 3 championnats brésiliens, une Ligue Europa, une Supercoupe d’Europe et une Coupe du Roi. Il s’apprête maintenant avec l’Atlético à gagner sa première Liga et à disputer une finale de Ligue des champions.
Milieux de terrain :
Vampeta : Brillant au Brésil et en sélection, le champion du monde 2002 échoue dans tous les clubs européens par lesquels il passe. Après un match à l’Inter, il est transféré au PSG contre Stéphane Dalmat et 12 millions d’euros. Dans la capitale, le torchon brûle rapidement avec Luis Fernandez pour des histoires de vacances prolongées et de soirées arrosées. Bilan : sept petits matchs, puis un départ pour Flamengo. Mais un but d’anthologie. C’est déjà ça de pris.
Souza : Willamis Souza reste sans aucun doute l’un des pires transferts de l’histoire du PSG. Son savoureux binôme avec Everton, ramené au club contre 6,5 millions d’euros sur les précieux conseils de Valdo et Alain Roche, lui a très tôt valu moqueries et quolibets, qu’il n’aura jamais réussi à faire cesser. Sur le terrain, pourtant, Souza est un peu moins nul que son acolyte. Englué dans une saison pourrie, il joue 17 matchs sans marquer avant de s’envoler vers les cieux auriverde.
Ricardinho : Saison 1997-1998. Ricardinho débarque à Bordeaux, âgé de 21 ans. Perdu au milieu des vignes, loin de sa famille, le petit Brésilien, encore trop tendre pour son expérience en Europe, connaît rapidement la saudade. À l’opposé des vides Christian ou André, Ricardinho a du talent, mais ses performances décevantes forcent les Girondins à s’en séparer après 18 matchs. Quatre ans plus tard, il remporte la Coupe du monde 2002.
Attaquants :
Denílson : Annoncé comme le futur meilleur joueur du monde, Denílson de Oliveira Araujo n’aura jamais vraiment répondu aux attentes placées en lui malgré un talent évident. Champion du monde en 2002, il quitte le Betis Séville après huit ans de services mitigés pour s’engager avec les Girondins en 2005. 33 matchs et 3 buts plus tard, dont un au bout de 11 secondes contre Nice, il signe à Al Nasr en Arabie saoudite et scelle définivement une carrière décevante.
Éverton Santos : S’il se compare d’entrée à Robinho, Éverton Santos déçoit rapidement au PSG, où il ne joue que trois matchs. Rapidement surnommé « Jean-Claude Robignaud » par le vestiaire parisien, il reste célèbre grâce à une anecdote racontée par Jérôme Alonzo. Lors d’un tennis ballon, le portier du PSG joue sans relâche sur le pied gauche de l’attaquant, identifié comme son pied faible. À la fin du jeu, victorieux, il demande à Ceará de présenter ses excuses à son compatriote pour cette tactique abusée. Ce à quoi Ceará répond qu’Everton est gaucher…
Luís Fabiano : Luís Fabiano, c’est 229 matchs pour le FC Séville et 107 buts. 44 sélections en équipe du Brésil pour 28 buts. Et, à l’origine, 12 matchs avec Rennes, pour zéro but. La Bretagne, ça vous gagne.
Remplaçants :
Elinton Andrade : Éternelle doublure de Steve Mandanda, l’atypique portier brésilien a passé 3 saisons à Marseille pour 9 petits matchs joués. Dont un quart de finale de Ligue des champions contre le Bayern Munich, où il s’est bien troué. « Contre le Bayern, j’étais sur une autre planète. La semaine qui a précédé le match et celle qui a suivi furent vraiment magiques. Moi, j’ai toujours bossé et, derrière Mandanda, ce n’est pas facile, parce qu’il est très régulier. » Ses adieux au Vélodrome seront néanmoins réussis.
André Luis : André Luis, c’est avant tout une grande carcasse d’1m92 pour deux beaux pieds carrés. Débarqué sur la Canebière en 2005, en même temps que Maoulida, Pagis et Ribéry, le natif de Porto Alegre ne s’imposera jamais à l’OM, où il forme aux côtés de Boštjan Cesar une défense centrale en carton.
César Augusto : « On m’appelle le shérif ! » Tels furent les premiers mots de César Augusto, débarqué dans la capitale précédé d’une flatteuse réputation. L’international brésilien n’aura pourtant jamais vraiment fait la loi dans la surface de réparation. Il cède même progressivement face à la terrible concurrence de Talal El Karkouri, Eric Rabesandratana et Godwin Okpara. Pas de quoi décourager Rennes qui met ensuite 40 millions de francs sur la table pour le recruter, avec le même résultat pipé.
Roberto de Assis : Tandis que le PSG engage Ronaldinho, Montpellier embauche Roberto de Assis, le frère dont tout le monde se fout. Bien joué Loulou.
Marcelinho : 3 buts en 19 matchs. C’est bien peu pour une bonne pioche, fermement réclamée par l’entraîneur de l’OM Abel Braga. Transparent lors de la saison 2000/2001, Marcelinho rentre vite fait au Brésil avant d’exploser en Allemagne, au Hertha Berlin. Du coup, le mystère demeure.
Reinaldo : Arrivé à Paris dans la foulée du départ de Vampeta, propriété commune de l’Inter et du PSG, il reste célèbre pour son embrouille avec Danijel Ljuboja avant un pénalty manqué. En échange du retour du fantasque Brésilien, Flamengo offre deux joueurs à se partager aux Milanais et aux Parisiens : Reinaldo et Adriano. Le légendaire flair des dirigeants parisiens les pousse à opter pour la première option…
Dill : Epíldio Barbosa Conceição, de son vrai nom, débarque à l’OM en 2001 grâce à la volonté de Bernard Tapie, qui souhaite faire oublier le rocambolesque transfert raté de Mário Jardel. Auteur de statistiques intéressantes à Goiás au Brésil, Dill a pourtant du mal à supporter la pression sur la Canebière. Il plie finalement bagages après cinq petits matchs et autant de questions sur les modalités de son transfert. Un très mauvais deal.
Emerson Passos : Après 27 minutes de jeu sous les couleurs rennaises, Emerson Passos, recruté pour près de six millions d’euros et surnommé « le scorpion » , crache son venin dans L’Équipe : « Je rentre au Qatar parce que j’y suis aimé. Là-bas, on me respecte. (…) À Rennes, beaucoup de choses ont été dites sans qu’on sache qui je suis réellement. » Emerson Cassos.
Christian : Bordeaux a payé 80 millions de francs pour confirmer ce que tout le monde pressentait alors : malgré une bonne première saison à Paris, le « Dieu noir » avait bien pâli.
Severino Lucas : 150 millions de francs pour une énorme erreur de casting. Symbole d’une politique de transferts ratée et onéreuse, il laissera néanmoins moins de regrets au Stade rennais que pour Luís Fabiano. Quoique…
Auraient aussi pu être cités : Deivid, André, Fernandao, Armando Monteiro, José Aloísio, André Luiz, Edmilson Goncalves, Antonio Geder, Anderson Cleber, Ederson, Adailton, Giovanne Élber…
Par Christophe Gleizes