- France
- Ligue 1
- 26e journée
- Lille/Lyon (0-0)
- Notes
Enyema et Lopes, gardiens du temple
Dans un match très fermé, marqué par beaucoup trop d'approximations techniques, de tacles et de mains, ce sont les portiers qui se sont fait remarquer, bien aidés par des attaquants complètement à côté de leurs pompes.
Lille OSC
Enyeama (7) : Deux arrêts à faire dans le match. Deux fois décisifs. La marque des grands gardiens.
Sidibé (5) : En difficulté, il s’est fait remarquer avec un superbe combo petit pont raté + placage, digne des plus grands. Quand le ballon ne passe pas, il faut enlever le joueur. Logique.
Kjær (6) : Le Viking dégage tellement de sérénité qu’il n’a pas besoin de courir, et que personne n’ose se frotter à lui. Et si jamais quelqu’un essayait pour voir ?
Rozehnal (2 mains) : Remplaçant (au pied levé) de Basa, le Tchèque a fait son match, en mettant des mains par-ci par-là quand il était en difficulté, et une tête sur corner. Après, il n’a pas vraiment eu grand-chose de plus à faire non plus.
Souaré (4->6) : Effrayé par Miguel Lopes, Pape est allé se cacher aux côtés de ses centraux dans l’axe. Recadré par Girard à la mi-temps, il s’est montré plus disponible dans son couloir, bien aidé par l’activité d’Origi.
Mavuba (5) : Je ratisse, je donne. Je ratisse, je donne. Un jardinier.
Gueye (~~) : Comme à son habitude, il a couru partout et mis des coups. Et bizarrement, dans une partie où personne n’était capable d’aligner trois passes, il s’est senti comme un poisson dans l’eau. Il va falloir faire quelque chose pour cette frappe de poussin tout de même.
Balmont (5,5) : Florent, c’est le joueur qui a eu une carrière étant jeune et qui se finit tranquillement en PH avec ses potes. Avant il jouait sérieux, maintenant c’est plaisir, alors il essaye à tout prix de marquer. Tant pis si c’est pas son truc.
Origi (6,5) : Indubitablement, le jeune Belge a du ballon. Ne lui manque plus qu’un peu de vision du jeu pour être véritablement décisif. Martin va devoir s’accrocher pour retrouver le terrain une fois guéri.
Kalou (4) : Action symptomatique : sur une contre-attaque, alors qu’il peut faire un très bon centre, Salomon choisit la frappe dans un angle impossible. Clairement hors-sujet. Pas vraiment aidé non plus par ses milieux, plus destructeurs que créateurs.
Roux (4) : L’exemple typique de l’attaquant besogneux, qui ne lâche jamais et harcèle les défenses. Malheureusement pour lui, son réalisme n’est pas à la hauteur de son activité. Alors quand il faut marquer, c’est lui qui sort. N’est pas Brandão qui veut.
Olympique Lyonnnais
Lopes (7) : À chaque fois qu’il a été sollicité, le portier lyonnais a su répondre présent. Il sauve notamment son équipe en enlevant le ballon juste devant Roux. Vercoutre peut en prendre de la graine.
M. Lopes (5) : Pourtant souvent démarqué, il n’a été que trop rarement servi par ses coéquipiers. Ce qui est généralement signe qu’on ne vous fait pas trop confiance. C’est con, il ne s’est pas trop mal débrouillé quand il l’a été. Bon défensivement, ce n’est pas toujours Byzance par contre.
Koné (6) : Seul rescapé d’Odessa, le Burkinabé a livré un match de bonhomme. Des interventions pleines d’autorité, des trajectoires coupées, des duels gagnés de la tête. Faire des passes, en revanche, c’est plus compliqué.
Umtiti (5) : C’est pas si mal, le Cameroun, Samuel, tu sais.
Bedimo (5) : Il n’a pas été à la hauteur de ses prestations précédentes, n’apportant que trop rarement le surnombre en attaque. Il faut dire aussi que Girard avait changé la disposition de son milieu pour le contrer. La rançon de la gloire.
Gonalons (4,5) : Le capitaine lyonnais aurait dû être un phare dans la tempête du milieu de terrain. Il n’a été qu’un mirage. Et son ballon perdu face à Roux aurait pu coûter très très cher.
Ferri (7) : Lui par contre a tranquillement navigué dans la houle lilloise. Jouant juste et récupérant un nombre non négligeable de ballons, il s’est en plus payé le luxe d’empêcher l’ouverture du score sur sa ligne.
Fofana (4 ou 6) : On n’a pas vraiment vu l’ancien Havrais ce soir. Pour un milieu défensif, on a coutume de dire que c’est soit très bon, soit très mauvais signe. Sûrement un peu des deux.
Grenier () : Clément Belle Gueule ne sera jamais un grand joueur de football. Trop frêle, pas assez juste. Sauf que de temps en temps, il est touché par la grâce et fait quelque chose de beau. Alors on lui pardonne.
Lacazette (2) : Invisible pendant tout le match, le presque meilleur buteur dans le jeu de la Ligue 1 aurait pu être le héros de cette soirée. Mais il a perdu son duel avec Enyeama, alors impossible de lui pardonner.
Gomis (4+1) : Réussir à marquer autant depuis aussi longtemps tout en se rajoutant la contrainte de ne jouer que dos au but, c’est quand même une sacrée performance. Ça ne marche pas toujours, mais on salue le panache.
Par Charles Alf Lafon