- France
- Ligue 1
- 12e journée
- Lille/Monaco
- Les notes
Enyeama tout puissant, le LOSC en Roux libre
15 mi-temps. Cela fait 7 matchs et demi que le portier du LOSC, bien connu des amateurs de Football Manager, n'a pas encaissé le moindre but. Bien aidés par leur génie de portier et portés par les deux buts d'un Nolan Roux opportunistes, les Lillois font tomber l'ogre monégasque et deviennent dauphins du PSG.
Lille OSC
Enyeama (8,5) : Le but de Brandão face à l’Inter en huitième de finale de la Ligue des champions ? « Grâce à Dios. (sic) » Le niveau de jeu exceptionnel du mur nigérian de Lille depuis un peu plus de 7 matchs ? « Thanks to God. » Au fond, si le Tout Puissant ne s’est pas penché sur le cas de la tempête Christian, n’a pas puni des voleurs de Lama ou n’a pas aidé des enfants malades, c’est parce qu’il était trop occupé avec Vincent Enyeama. Un type qui a dans le cœur cette force qui guide ses pas. Un homme qui n’a pas pris de pion depuis 15 mi-temps. Un gars que l’on allait débaucher pour une bouchée de pain en Israël dans les vieux Football Manager.
Sidibé (6,5) : Du sérieux, de l’application, mais surtout, de la vitesse sur son côté droit. En même temps, Sidibé avec Girard et Souaré dans la même équipe, on n’est qu’à une Christine Aaron d’un bon relais 4×100 féminin. Gageons que Rivière pourra faire office de flèche des DOM.
Kjær (7) : Le modjo de la Roma dépasse les frontières de l’Italie. Pas toujours rassurant lors de ses expériences précédentes, le Danois est le patron d’une défense qui ne prend plus de but. Grazie Rudi.
Basa (6,5) : Une détente verticale en hommage à Allen Iverson pour bouffer Toulalan sur le premier but de Roux. Du sérieux dans les duels, notamment face à Falcao, histoire de se faire respecter un peu et de faire perdurer la terreur dans les attaques adverses. Marko Bashar.
Souaré (6) : Un enfant de la génération Olive et Tom. Un type qui a dégagé 4 fois les siens en claquant un retourné acrobatique. Promis, la prochaine fois, il s’aide du poteau.
Mavuba (7,5) : Le retour du vrai Mavuba. Celui qui va au four et au moulin, à la récup et à la passe décisive. À quelques mois de la Coupe du monde, Rio se verrait bien faire un tour du côté de chez lui.
Balmont (6,5) : 2013, la France en crise vit dans un monde où Florent Balmont frôle le but sur coup franc direct et claque des passes décisives sur phases arrêtées. Désireux de rester fidèle à sa réputation de teigneux, Florent est quand même allé se tordre un doigt sous le crampon de James Rodríguez. L’image fait froid dans le dos, mais le kiné a dû se marrer.
Gueye (5,5) : Le milieu lillois le moins flamboyant. Il faut dire qu’être aligné au milieu de Mavuba et de Balmont pour y récupérer des ballons, c’est un peu comme débarquer à une soirée dans l’optique de serrer accompagné de Leonardo Di Caprio et Tom Brady.
Rodelin (4,5) : Booba ne voulait que des numéros 10 dans sa team. On va lui filer Ronny Rodelin, on verra s’il sera content.
Kalou (6,5) : Son action sur le deuxième but est un modèle du genre. Typiquement le genre de geste qu’on aimerait avoir sur son téléphone portable pour montrer au croqueur de son équipe du dimanche comment il faut montrer un contre. Un vrai bon match.
Roux (6) : Un doublé malgré un match discret. Plus discret que cet affreux chapelet tatoué sur son avant-bras droit, en tout cas. Une partie de filou, un doublé important, un bon Nolan.
Méïté (non noté) : Entré pour se prendre un coup de physique de Fabinho. Sale histoire.
John Jairo Ruiz (non noté) : Avec ce nom, le gars s’est forcément trompé de salle. Il devait donner un concert de Dancehall au Zénith, il a terminé footballeur au Grand Stade. Pas mal.
AS Monaco
Subašić (5) : Une belle claquette sur un corner vicieux de Balmont, mais impuissant sur les deux buts lillois. Avec le gourou de Vincent Enyeama, ça faisait 0-0. Dommage.
Raggi (3) : Peut-être que les Monégasques voulaient imiter le PSG et aligner de l’Italien. Mais vu comme Raggi a l’air mal à l’aise avec le ballon dans les pattes sur son couloir droit, Claudio Ranieri aurait dû songer à se titulariser lui-même.
Carvalho (6) : Tranquille, Ricardo a passé la moitié de sa rencontre à parler du bon vieux temps avec Salomon Kalou. L’autre moitié à courir après l’Ivoirien. La charnière avec Abidal est solide. La calvitie proche.
Abidal (6) : Moins lent qu’en début de saison, Éric monte en régime. De bons retours, des relances tranquilles et peu de frayeurs. Comme quoi, avec la peau de William Gallas, on peut faire les choses en grand.
Kurzawa (4) : Il est le Monégasque qui a touché le plus de ballon, mais ce n’est pas toujours gage de qualité. Indéniablement talentueux offensivement, Kurzawa a ramé défensivement tout au long de la rencontre. Il faut dire que les sourcils rasés sont un handicap important dans la vie quotidienne.
Obbadi (4,5) : On ne peut pas mettre des demi-volées dans la lunette tous les week-ends. Mais ce n’est pas grave : Obbadi, Obbada, life goes on.
Toulalan (6) : Un début de match très compliqué, avec quelques pertes de balles, des mauvaises relances et une influence réduite au milieu du terrain. Puis Fabien Lemoine, derrière son écran, a donné du cheveux gris power à Jérémy qui a retrouvé son aplomb naturel. Le Monégasque a couvert la moitié du terrain à lui seul. Malheureusement, marquer, il ne sait pas faire.
Moutinho (4,5) : Il a loupé plus de transversales ce soir que dans toute sa vie. Mais ça, c’est certainement parce que Sepp Blatter n’aime pas les Portugais.
James Rodríguez (4) : Cette fois c’est sûr, James Rodríguez est venu en France pour utiliser son patronyme dans le porno. C’est con, avec Jackson Martínez, ça faisait la paire.
Carrasco (4,5) : Une mi-temps et puis s’en va. C’est con, le mec a envie de la 23e place pour le Mondial 2014 avec les Diables rouges. La jurisprudence du sourcil rasé marche également ici.
Falcao (5,5) : Il n’en croit pas ses yeux. La dernière fois qu’il avait joué contre Carlos Kameni, ça ne s’était pas passé comme ça.
Rivière (5) : Manu s’est chauffé les cuisses au camphre, mais cela n’a pas suffi. Au fond, pour battre Enyeama, c’est plutôt du baume du tigre, qu’il faut.
Fabinho (non noté) : Le type s’est fait arnaquer une place de titulaire devant la France entière et n’a rien dit. Costaud.
Par Swann Borsellino