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Claudiu Keșerü : « Je pense me souvenir de 90% de mes buts »

Propos recueillis par Elliott Bureau
14 minutes

Décembre 2004, le FC Nantes (déjà) en galère pour son maintien lance une patte gauche magique dénichée en Roumanie : Claudiu Keșerü. Vingt ans plus tard, celui qui a martyrisé la lucarne de Greg Malicki fait toujours des ravages en D1 bulgare, à 38 ans, après être sorti de sa retraite cet été. On a retrouvé la trace de l’ex-chouchou de la Beaujoire, déjà six pions au compteur depuis novembre, et un français toujours aussi parfait.

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Tu annonçais ta retraite en octobre 2023. Un an plus tard, on te retrouve à empiler les buts en D1 bulgare. Tu ne sais pas t’arrêter, en fait ?

Ce n’est pas que je n’arrive pas à m’arrêter, mais je n’avais pas fini de la manière dont je le voulais, et j’ai eu un peu de mal à le digérer. Cet été, j’ai eu un coup de fil de deux joueurs que j’apprécie : le capitaine du Tcherno More (Daniel Dimov) et le gardien (Plamen Iliev) avec qui j’ai joué à Ludogorets. Ils m’ont proposé de revenir sur le terrain. Quatre jours après, j’étais là-bas. Je connaissais la plupart des joueurs pour les avoir affrontés, et j’appréciais l’entraîneur (Ilian Iliev, également sélectionneur de la Bulgarie, NDLR). C’est un club stable, pas forcément avec un budget très élevé, mais qui est toujours dans le top 6 depuis quelques années. L’an dernier, ils ont fini deuxièmes. Ils font les choses de manière constante et compétente. Pour moi, le choix était évident.

Qu’est-ce qui t’avait empêché de finir comme tu le souhaitais ?

Dans mon dernier club (UTA Arad, en D1 roumaine, NDLR), le plan était de s’engager sur le long terme, mais nous n’étions plus sur la même longueur d’onde. Donc, en août 2023, j’ai décidé de résilier mon contrat. Je ne suis pas du genre à rester quand je ne suis plus en phase avec la direction. Sans problème, je sais me retirer.

Les coachs ont dit que je n’avais rien à faire en U18.

Claudiu Keșerü

À 37 ans, sans club, tu as continué de te préparer physiquement ?

Oui, car j’ai cette discipline depuis des années. J’ai aussi commencé à étudier, je suis inscrit en cours d’entraîneur et je viens d’obtenir le diplôme de directeur sportif à la fédération roumaine. Donc je continue, même si je viens de me rajouter l’aspect terrain. (Rires.)

Il y a 20 ans, tu débutais en Ligue 1 avec Nantes. Quel souvenir en gardes-tu ?

C’était extraordinaire, à la Beaujoire en plus. Ça faisait quatre mois que je m’entraînais avec l’équipe première sans avoir la chance de débuter. C’était le 4 décembre 2004, Loïc Amisse était entraîneur principal. On perdait 1-0 contre Nice, je crois que je suis entré à la 78e. Un ami m’a offert une grande photo de mes débuts, je l’ai encore. Jouer en Ligue 1, pour un Roumain de 18 ans, c’est vraiment quelque chose.

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Tu avais déjà débuté à 16 ans en D1 roumaine…

Oh, j’ai commencé encore plus tôt ! Mon premier match en Coupe de Roumanie, j’avais 14 ans. En matière d’âge, mes bornes sont assez impressionnantes. À 15 ans et 8 mois,        je jouais en D2, l’année d’après en première division. Malgré le fait que je sois né en décembre et que les joueurs de fin d’année aient tendance à se développer un peu plus tard, j’ai vite évolué physiquement. À partir de 9-10 ans, j’ai commencé à être assez costaud, avec une puissance de frappe qui me permettait de marquer beaucoup de buts. J’ai fait toutes les catégories en équipe nationale. Quand les dirigeants de mon club (le Bihor Oradea) ont vu ça, ils ont décidé de me faire intégrer l’équipe première.

Comment tu t’es retrouvé à Nantes ?

Quelqu’un en Roumanie m’a proposé pour faire un stage puis un tournoi près de Nantes, et j’avais été très bon. Même si les jeunes sont entraînés différemment en France, l’écart de niveau n’était pas exceptionnel pour moi, car je jouais déjà avec l’équipe première dans mon club. Un peu plus tard, j’ai participé à un autre tournoi en France avec l’équipe de Roumanie. En fait, j’ai été très bon sur les deux moments clés où j’étais regardé. Donc Nantes m’a approché, et j’ai signé en septembre 2003.

Je suis assez analytique. J’ai enregistré tellement d’actions, de matchs… J’ai une mémoire très visuelle, tout est intégré dans ma tête.

Claudiu Keșerü

Que connaissais-tu de la France quand tu y es arrivé, à 17 ans ?

Rien du tout. J’avais appris le français à l’école, mais c’était très dur de parler. Mais comme j’avais les bases grammaticales, je me suis adapté très vite, et au bout d’un mois, quand j’ai commencé à pouvoir sortir, aller manger où je voulais, je parlais couramment. Ça s’est fait très rapidement, comme sur le terrain. J’ai joué mon premier match officiel en Gambardella. Je suis entré à 0-0, j’ai marqué trois buts et fait deux passes décisives en 30 minutes. Les coachs ont dit que je n’avais rien à faire en U18, qu’il fallait que j’aille jouer avec la réserve. (Rires.) J’ai beaucoup marqué en CFA, et puis la surprise est venue quand j’ai été convoqué avec l’équipe première.

Cette première année, à 18 ans, tu marques trois buts très importants pour le maintien du FC Nantes…

C’est ça, je marque mon premier but contre Rennes, on gagne 2-0. Contre Caen, 2-0 aussi. Le troisième, je crois que c’était contre Strasbourg. On gagne 2-1 à la maison. C’était sur un contre, premier poteau, du droit, Stéphane Cassard dans le but.

Tu te le rappelles très précisément…

Je pense me souvenir de 90% de tous mes buts. (Il en compte 287 d’après Transfermarkt, NDLR.) Je suis assez analytique. J’ai enregistré tellement d’actions, de matchs… J’ai une mémoire très visuelle, tout est intégré dans ma tête.

Pas la langue dans sa poche, le Claudiu.
Pas la langue dans sa poche, le Claudiu.

En cinq saisons, tu n’as jamais vraiment eu ta chance à Nantes, qui t’a fait enchaîner les prêts (Libourne, Tours, Angers)… Comment l’expliques-tu ?

Après le passage de Serge Le Dizet, il y a eu de l’instabilité au niveau du banc. Mais je ne suis pas du genre à rejeter la faute sur les autres. Je pense que je n’étais pas prêt mentalement, notamment en matière de concentration. J’étais capable de faire un très bon match, puis de passer complètement au travers du suivant. C’est vrai que je n’ai pas eu la chance d’enchaîner quatre ou cinq matchs d’affilée. Mais en même temps, je peux comprendre les intérêts financiers qu’il y a eu : redonner vite confiance à ceux qui étaient plus payés que moi, par exemple. Ce sont des choses qu’il faut intégrer dans notre tête quand on est jeune. Il faut faire ses preuves en permanence, et être constant.

Tu t’es senti lésé ?

Lésé ? Non, je ne dirais pas ça. Quand on est jeune, on pense toujours mériter de jouer, mais on n’a pas encore les capacités d’analyser les choses clairement. Je l’ai pris pour moi. Je pense que si j’avais été un peu plus mûr, si j’avais eu une culture différente de la performance, ça aurait été autrement. Mais cette période m’a appris énormément. Le reste de ma carrière, je l’ai fait grâce à mon expérience en France. C’était un pas exceptionnel dans ma vie, en tant que footballeur et en tant qu’homme.

Quand tu es attaquant d’une équipe qui joue le bas de tableau, il faut que tu aies de la vitesse sur une longue distance. Moi, je suis assez vif sur les courtes distances.

Claudiu Keșerü

Quel conseil donnerais-tu à un Roumain de 17 ans : rester à la maison ou partir comme tu l’as fait ?

Je lui dirais d’aller se former dans un pays comme la France. Je ne peux pas parler des autres, car je n’y ai jamais joué. Par exemple, beaucoup de jeunes Roumains sont partis en Italie et n’ont pas réussi à passer le cap. Mais ces expériences te font grandir, et je ne parle pas que du football. Ce que j’ai appris en France m’a structuré, et c’est très important, car à 35 ans, ta carrière est finie (sic). Il faut préparer la vie d’après. Si mon fils avait la possibilité de partir à l’étranger au même âge que moi, je lui dirais : « Prépare tes bagages, on y va. »

Ça reste un regret pour toi de ne pas t’être imposé à Nantes ?

Oui, car après mon prêt à Libourne (de janvier à juillet 2008), j’ai senti que j’ai eu ma chance. J’avais marqué contre Monaco assez vite dans la saison. Mais je n’étais pas encore prêt, il manquait toujours quelque chose. Mes qualités n’étaient peut-être pas adaptées aux spécificités du championnat français. Quand tu es attaquant d’une équipe qui joue le bas de tableau, il faut que tu aies de la vitesse sur une longue distance. Moi, je suis assez vif sur les courtes distances. J’ai un profil adapté à une équipe qui attaque, qui est en position de contrôle. Nantes, à cette époque, ne dominait pas forcément les matchs. À mes débuts, je regardais beaucoup Pauleta au PSG. Je me disais : « Regarde, c’est un joueur qui ne va pas forcément vite, mais qui réussit à mettre beaucoup de buts ». J’arrivais à marquer, mais je n’étais pas assez souvent en position pour jouer sur mes qualités. On me demandait plus de défendre, d’aller en profondeur. Quand j’arrivais dans la surface, je n’étais plus assez lucide. Je me suis rendu compte de ces choses-là plus tard dans ma carrière, et j’ai choisi mes équipes en fonction de leur profil de jeu.

À quel moment tu as ce déclic ?

Je dirais après mon passage à Angers, où j’ai vécu des moments incroyables. La troisième année, avant de partir, on est dans les 2-3 premiers et je suis meilleur buteur de Ligue 2 pratiquement toute la saison. C’était le moment où Monaco commençait à investir, et à amener des joueurs exceptionnels. Et puis je me blesse à cinq matchs de la fin. On tombe du podium et on rate la montée. C’était un vrai gâchis. Cette saison-là, 2012-2013, on méritait vraiment.

Complètement dér’Angers.
Complètement dér’Angers.

Et en plus, c’est Nantes qui chope la troisième place…

Oui, Nantes contre qui on perd 1-0 à la Beaujoire. J’étais blessé. Cette année-là, Djordjevic est derrière moi au classement toute la saison et il finit meilleur buteur avec 22 buts. Moi à 17.

Tu l’as eue mauvaise ?

Ouais, ouais… Au moment où Djordjevic est arrivé à Nantes, il est passé un peu devant moi. C’était le profil de buteur qui ne participait pas au jeu, alors que j’étais un neuf et demi, beaucoup plus impliqué. Mais bon, c’est comme ça…

Se mesurer aux grandes équipes, c’est ce qu’il manquait à ma carrière.

Claudiu Keșerü

Après une dizaine d’années en France et une petite pige à Bastia, tu rentres en Roumanie, au Steaua Bucarest en 2014. On peut dire que c’est le début de ta deuxième carrière ?

Tout à fait. À Bastia, ça ne s’est pas super bien passé, même si ça avait bien commencé. J’ai senti que j’avais fait le tour en France. J’avais besoin de me mettre en danger, d’être livré à moi-même. J’ai fait le choix du Steaua, qui à l’époque était champion de loin en Roumanie. J’ai complètement changé de contexte. Il a fallu modifier tous les à-côtés du foot, et dans le foot, passer dans un club qui a un vrai objectif. En Roumanie, la pression est exercée d’une manière différente. Pour moi, c’était le pas à faire. J’étais international, j’avais besoin de montrer ce que je valais. Je suis passé par des moments difficiles, mais j’y ai trouvé exactement ce que je cherchais. Finalement, sur une année civile, j’ai marqué 30 buts.

Il y avait une attente spécifique à ton égard après 10 ans passés en France ?

Oui, déjà car j’avais un des plus gros contrats du Steaua. Le premier mois, pendant ma préparation, je l’ai bien senti. Tous les jours, j’étais en première page : que ce soit en bien, en mauvais… Plus en mauvais qu’en bien, d’ailleurs. Mais petit à petit, ça a été. J’ai marqué mon premier but dans le derby contre le Dinamo, j’égalise à la 89e. À partir de ce moment-là, tout est allé vers le haut. Cette fois, j’étais prêt mentalement, et ça m’a aidé à bâtir le reste de ma carrière.

Tu as joué deux fois pour le Steaua, entre-temps tu as passé six ans à Ludogorets. En huit ans, tu as été huit fois champion. Il valait mieux ça que de végéter en Ligue 2…

L’année d’avant mon arrivée, le Steaua avait joué la Ligue des champions. Moi, je voyais la Coupe d’Europe à la télé. C’était quelque chose que je voulais connaître, et je me suis rendu compte que ce serait dur d’y arriver avec une équipe française. J’ai débuté en Ligue Europa avec un hat trick (contre Aalborg, victoire 6-0), on s’est qualifiés à l’Euro avec l’équipe nationale. Et à Ludogorets, j’ai joué la Coupe d’Europe tous les ans. Se mesurer aux grandes équipes, c’est ce qu’il manquait à ma carrière. Là, vraiment, je me suis épanoui.

Alors, Euro ?
Alors, Euro ?

C’est vrai que tu es une légende à Ludogorets ?

Je suis le meilleur buteur de tous les temps, 40 buts devant le deuxième. C’est plaisant. Quand j’y étais, je savais que les supporters suivaient ces stats… C’est un club qui met en valeur ses attaquants. Avec le Steaua, Ludogorets nous avait éliminés aux tirs au but en barrages de Ligue des champions. Ce jour-là, je m’étais dit que dans cette équipe, je serais capable de marquer énormément de buts. Et puis j’ai été vendu au Qatar. Là-bas, le niveau de professionnalisme ne me convenait pas. Quand on a discuté d’un départ, Ludogorets s’est manifesté, et je me suis dit : « Ça y est. » J’avais vraiment envie d’y aller.

Quand Özil marque, j’étais déjà au contrôle antidopage avec Olivier Giroud. On refaisait le match devant la télé… C’est comme ça qu’on l’a vu.

Claudiu Keșerü 

Tu y es retourné en septembre avec le Tcherno More, comment tu as été accueilli ?

C’était exceptionnel. À Ludogorets, comme à Nantes, je portais le numéro 28. À la 28e minute, tout le monde s’est levé pour m’applaudir. Quand je suis entré, c’était très spécial. Et à la 97e minute, je mets une passe en profondeur à un collègue sur le côté. S’il me la redonne au point de penalty, je suis tout seul, but vide. Ça aurait été quelque chose de marquer là-bas et de les battre, car ils n’ont pas encore perdu !

Tu as marqué 21 buts en Coupe d’Europe, mais un seul en poules de Ligue des champions. Tu t’en souviens ?

Oui, et c’est le dernier but d’un joueur roumain en Ligue des champions. C’était contre Arsenal, on menait 1-0, et sur un contre, je fais un double mouvement dans la surface. Koscielny est devant moi, j’ai demandé le ballon en retrait, il a bougé avec moi, puis j’ai fait un contre-mouvement. Je me retrouve seul au point de six mètres, et je marque. Extraordinaire.

Ce jour-là, tu t’étais un peu fait voler la vedette par ce but historique de Mesut Özil

C’est vrai. Quand il marque, j’étais déjà au contrôle antidopage avec Olivier Giroud. On refaisait le match devant la télé… C’est comme ça qu’on l’a vu. J’étais très déçu. On aurait pu faire 2-2 contre Arsenal, après avoir mené 2-0, ça aurait été quelque chose. Avant que je sorte, on venait juste de rater le 3-2. On avait un contre en trois passes, je décale un coéquipier qui va tout seul contre le gardien, et il tire dans la terre…

Jouer en Ligue des champions contre Laurent Koscielny et Olivier Giroud, tes deux ex-coéquipiers de Tours (de janvier à juillet 2009), ça devait être spécial…

Je les avais déjà croisés à l’Euro, on était dans la poule de la France. C’est des gars avec qui j’étais dans le dur à Tours, qui venait tout juste de monter en Ligue 2. Moi, j’étais prêté par Nantes. On a partagé ces moments, quand on n’avait pas encore explosé. Se retrouver quelques années plus tard, en Ligue des champions… c’était vraiment incroyable.

En début d’entretien, tu évoquais tes études pour devenir entraîneur ou directeur sportif, quel est ton projet une fois que tu auras (vraiment) raccroché ?

J’ai une petite préférence pour le poste de directeur sportif, même si je n’ai pas encore choisi à 100%. Je pense que ce rôle peut déterminer un changement profond au niveau de la formation des jeunes en Roumanie. J’ai vu comment travaillaient Olivier Pickeu à Angers, ou Max Marty à Tours. C’est ce que j’aimerais apporter.

Et admettons que tu reçoives un appel du FC Nantes ou du SCO, tu reviendrais ?

C’est sûr que mes anciens clubs auront toujours une priorité, car je connais le contexte. D’ailleurs, même si ça fait longtemps que je suis parti, Kita et Chabanne sont toujours en poste. J’ai gardé contact avec Saïd (Chabane). C’est vrai que ça m’intéresserait, mais j’ai encore beaucoup de choses à apprendre !

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