- C1
- J1
- PSG-Gérone
Attention, c’est pas Gijón... c’est Gérone
Le 8 mars 2017, juste avant la remontada pour être précis, Stéphane Guy appelait le Barça à ne pas confondre le PSG avec le modeste club de Gijón. Sept ans plus tard, si l’histoire a donné tort au consultant, c’est au PSG de ne pas confondre Gérone (ou Girona FC) avec Gijón, qui n’a toujours rien demandé à personne. Alors comment les distinguer ?
Y en a un qui a cinq lettres, l’autre six. De rien.
Gérone est distante de 805,3 kilomètres de Valladolid ; Gijón est à 274,6 kilomètres de Valladolid. Du simple au triple, mine de rien.
Ce sera la première fois que Canal + parle de Gérone pendant un match du PSG, au contraire de Gijón.
D’après Wikipédia, Gijón « ne doit pas être confondu avec Gérone ou Dijon ».
Toujours selon Wikipédia, Gérone « ne doit pas être confondu avec Géronne (ruisseau) ».
D’après la DNCG, Gérone et Gijón ont tout intérêt à ne pas être confondus avec les Girondins.
À Gérone on parle catalan ; à Gijón on parle asturien. Privilégiez donc le foot, qui lui est une langue universelle.
Gijón joue son derby contre Oviedo, Gérone contre le Barça.
Tu vas à Gérone quand tu ne peux pas te payer un hôtel à Barcelone ; tu vas à Gijón quand tu ne peux pas te payer un hôtel à Bilbao.
Luis Enrique est né à Gijón et va affronter Gérone. C’est cocasse.
Autre célébrité locale : l’une des villes a eu Carles Puigdemont comme maire. Mais si, vous savez, l’indépendantiste catalan qui a la même coupe que Joachim Löw…
Gérone c’est le Rennes de 2017 ; Gijón c’est le Rennes de 1987.
En parlant de 1987 : les uns découvrent l’Europe quand les autres savent déjà ce que ça fait de scalper le Milan d’Ancelotti et Van Basten.
Gérone est dans le giron de City ; Gijón a un gérant de Mexico City.
L’une est jumelée avec Niort ; l’autre avec Albi. Bref, tout sauf des terres de foot.
C’est simple, y en a un qui est fort et l’autre qui est nul : comme l’OL et l’OL féminin.
Il y a des Gérontophiles, pas de Gijóntophiles.
Sans transition : Cristiano Ronaldo et Lionel Messi ont marqué respectivement 4 et 5 buts contre Gérone. En revanche, ils ont marqué 6 buts chacun contre Gijón, et ça c’est juste énorme.
Les joueurs du Real Sporting de Gijón sont surnommés les « Rouge et Blanc » (Rojiblancos), ceux du Girona Futbol Club les « Blanc et Rouge » (Blanc-i-Vermells). Ce n’est pas compliqué, quand même.
Et avec leurs shorts bleus, les deux sont des sous-Atlético.
Saint-Pierre est le patron de la ville de Gijón quand Gérone a fait le choix de l’originalité en misant sur Saint-Narcisse, aussi appelé « le Saint aux mouches ».
À Gijón, on adule Quini et Joaquín Alonso, respectivement meilleur buteur (165 buts) et joueur le plus capé (479 matchs). À Gérone, tout ça tient en un seul nom, encore en activité : Cristhian Stuani, 132 buts en 251 matchs à 37 ans.
Le Míchel de Gérone pourrait être le successeur de Pep Guardiola à l’Etihad Stadium ; le Míchel de Gijón a été triple champion d’Azerbaïdjan avec Qarabağ, avant de raccrocher les crampons en 2021.
D’ailleurs, confondre Gérone et Gijón, c’est comme confondre Michel Barnier et Michèle Bernier.
En plus, ça ne se prononce même pas pareil : xeˈɾo.na pour l’un, xiˈxon pour l’autre.
Par la rédaction de So Foot