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Les Verts peuvent-ils se refaire une Sainté ?
Après avoir remercié Olivier Dall’Oglio à la suite d’un nouveau revers sur la pelouse de Toulouse, les Verts se sont tournés vers un entraîneur méconnu en la personne d’Eirik Horneland. Un choix qui interroge surtout sur la direction prise par Saint-Étienne cette saison, qui a du mal à obtenir de bons résultats.
Il n’aura pas fallu longtemps à Saint-Étienne pour remplacer Olivier Dall’Oglio, mis sur la touche après une défaite sur la pelouse du Téfécé. Toutefois, le choix – surprenant et inattendu, mais forcément préparé – d’Eirik Horneland laisse penser que les dirigeants stéphanois planchaient sur le sujet depuis déjà quelque temps. De quoi intriguer pour la fin de saison dans le Forez, où va débarquer un 22e coach au XXIe siècle. Et le quatrième étranger, seulement.
Pourquoi changer maintenant ?
Avec quatre victoires en quinze rencontres, dire que les résultats stéphanois cette saison ne permettent pas d’envisager la suite du championnat avec optimisme constitue un euphémisme. Les Verts ont concédé quatre buts ou plus à quatre reprises, perdu par quatre buts ou plus à trois reprises et possèdent la deuxième pire défense de Ligue 1 avec 34 buts encaissés. Le problème est que de l’autre côté, l’attaque ne suit pas (seulement douze buts marqués, deuxième pire marque de l’Hexagone).
Mais avec sa seizième place à égalité avec le premier non-relégable, Sainté n’est pas non plus dans une urgence absolue de points. Surtout compte tenu du petit rythme en bas de classement, et donc de ses rivaux pour le maintien. Même Rennes, douzième, n’est qu’à quatre points. De quoi laisser un peu de temps à Horneland, qui arrive avant même la fin de la phase aller pour une mission sauvetage qu’il connaît très bien, lui qui a débarqué à Brann dans une équipe ayant été reléguée en deuxième division norvégienne. Il aura du temps, et il en faudra : l’ASSE compte une myriade de blessés, et l’ensemble de l’effectif va devoir assimiler ses principes de jeu.
Du jeu ? Il paraît…
Puisqu’il laissera de nouveau le soin à Laurent Huard de diriger l’équipe face à l’OM, Horneland attendra 2025 pour faire sa première sortie officielle avec son club. Étranger à la langue de Molière, le Norvégien aura ainsi le temps d’en apprendre les rudiments alors qu’il devra s’appuyer sur les capacités linguistiques de son adjoint Hassan El-Fakari (qui a joué à Monaco, de 2000 à 2005). Mais le plus intrigant avec ce nouveau technicien méconnu, c’est que son style de jeu – supposé tourné vers l’offensive – reste encore inconnu en France et a quelque chose de très excitant. Pour le site de suiveurs Peuple vert, Alexander Søderlund (ex-joueur du club entre 2016 et 2018, mais surtout Norvégien qui a évolué sous les ordres d’Horneland) a accepté de se pencher sur la méthode du désormais coach des Verts : « Il a une forte personnalité et sait ce qu’il veut. Il prône un football très agressif et offensif, avec un pressing haut et un jeu qui se projette rapidement vers l’avant. Il est excellent dans la gestion des joueurs, et ses joueurs seraient prêts à mourir pour lui. » Et l’avant-centre, qui ne doute pas de la réussite de son ancien mentor, de continuer : « Il est très exigeant, que ce soit à l’entraînement ou en match. Une bonne pioche pour les Verts ? Oui ! Ce serait une très bonne recrue pour l’ASSE ! »
🎬 La première journée en Vert d'Eirik Horneland 💚 pic.twitter.com/ycSiSYuMpZ
— AS Saint-Étienne (@ASSEofficiel) December 21, 2024
Ça tombe bien, le principal intéressé s’est épanché sur le sujet en conférence de presse et semble avoir le même point de vue que son ancien joueur : « Il va falloir mettre en place une discipline, une éthique de travail. Quand ce sera en place, on pourra chercher à se développer, et j’espère alors qu’on pourra commencer à voir une identité claire. Les deux vont vraiment de pair, la réputation du club et son style de jeu. » Un style de jeu qu’il souhaite « offensif », puisque c’est « ce qu’attendent les fans ». « Je vais essayer d’apporter de la passion, de l’intensité à ce club fantastique. Il y a une base de supporters très forte et j’utilise souvent ce terme, c’est cette base forte qui peut littéralement mettre de l’essence dans le moteur de l’équipe », a ajouté l’entraîneur. La plus forte base de Sainté aujourd’hui, c’est effectivement ses tribunes et ses fans, lesquels ont hâte de le voir faire ses débuts sur le banc de l’AS Saint-Étienne. Pour cela, il faudra attendre la réception du Stade de Reims le 4 janvier prochain. Le rendez-vous est pris, et nul doute que les supporters stéphanois l’attendront déjà au tournant.
Par Julien Faure