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À Nice, ça glisse
Alors qu’en interne, c’est le grand ménage de printemps, Nice, assurée de terminer dans le top 5, jouera une Coupe d'Europe la saison prochaine. Les Aiglons peuvent même rêver de la Ligue des champions. Mais avec les rumeurs de départ de l’entraîneur Farioli, le projet Ineos n’a jamais semblé aussi instable.
Après leur courte victoire sur Le Havre vendredi grâce à un but de Jérémie Boga (0-1), les joueurs niçois ont célébré pendant de longues minutes avec les supporters la sixième qualification européenne du club sur les douze dernières saisons. Des scènes de joie qui contrastent avec le remue-ménage en interne. Comme plusieurs cadres de son onze, Francesco Farioli serait sur le départ. Une envie d’ailleurs qui touche également des membres de l’équipe dirigeante. Cet avenir flou pose la question de la stabilité du projet Ineos.
🇪🇺🤩 L'@ogcnice retrouvera la coupe d'Europe la saison prochaine, pour le plus grand bonheur de leurs supporters.#OGCNHAC pic.twitter.com/bZX4XHETgu
— Prime Video Sport France (@PVSportFR) May 10, 2024
La fuite en avant des artisans du succès
L’information du Telegraaf mardi a refroidi la Côte d’Azur : Francesco Farioli, l’entraîneur de Nice, et l’Ajax Amsterdam auraient trouvé un accord. Une nouvelle surprenante, puisque d’une part le technicien italien, sous contrat jusqu’en 2025, est arrivé au début de la saison sur le banc niçois, mais surtout parce qu’elle sort pendant une semaine décisive pour les Aiglons, qui reçoivent Paris ce mercredi avant de se déplacer à Lille dimanche, encore en lice pour retrouver la Ligue des champions pour la première fois depuis la saison 2017-2018. En conférence de presse mardi, Farioli a préféré botter en touche : « Je l’ai dit la semaine dernière et je le dirai jusqu’à la fin du championnat : ce n’est pas le moment de parler de moi ou d’individualités. On a atteint nos objectifs, avec beaucoup de travail et de sacrifice. Mettre l’attention sur d’autres choses que sur l’équipe peut nous être préjudiciable. »
Cette rumeur de départ serait étroitement liée à celle du directeur sportif Florent Ghisolfi, loin d’être indifférent selon plusieurs sources à l’intérêt que lui porte l’AS Rome, dont l’envol à moins d’un mois du mercato estival serait un véritable désastre. Si ces perspectives se confirment, cela prouverait qu’Ineos considère le Gym comme son second couteau, préférant concentrer ses efforts sur Manchester United, dont Jim Ratcliffe a racheté 25% des parts contre un chèque d’1,5 milliard d’euros en décembre dernier, et où Jean-Claude Blanc, membre du groupe, a été nommé comme directeur sportif jusqu’à la fin de la saison.
Un avenir en pointillé
Outre cette instabilité chronique dans les bureaux niçois, plusieurs cadres de cette équipe, meilleure défense de Ligue 1, qui n’a perdu qu’un seul de ses six derniers matchs (4 victoires, 2 nuls, 1 défaite), souhaitent également mettre les voiles. Parmi eux, Jean-Clair Todibo et Khephren Thuram, mais aussi le talentueux Hicham Boudaoui. Si l’option d’achat de Morgan Sanson, auteur d’une grosse saison, a été levée mardi pour 4 millions d’euros, dixit son entraîneur en conférence de presse, la nouvelle semble être cependant un maigre lot de consolation. Malgré la bouffée d’air de la qualification européenne, le Gym s’apprête donc à passer son été en apnée. Cette étrange situation rappelle les départs à la hâte de l’entraîneur Christophe Galtier pour rejoindre le Paris Saint-Germain et du directeur sportif Julien Fournier à l’été 2022. Résultat : le parcours européen s’était arrêté en quarts de finale de Ligue Europa Conférence face à Bâle, et les Aiglons n’avaient terminé la saison qu’à une triste 9e place. Les démons du passé ne sont jamais bien loin.
Nice rattrape Lille sur le gongPar Thomas Morlec