- Liga
- 38e journée
- Barcelone/Atlético Madrid (1-1)
- Les notes
Encore des traces de Koke
Le Barça n'a pas su élever son niveau de jeu pour se défaire d'un Atlético qui aura laissé encore quelques plumes pour arracher la couronne espagnole. Godín et Koke ont donné le la au Camp Nou. Simeone aussi.
FC BARCELONE
Pinto (O) : Nul avec les pieds et toujours aussi maladroit avec ses mains, il a de nouveau terrorisé le Camp Nou à chacune de ses interventions. Un mauvais gag qui dure depuis trop longtemps…
Adriano (5,5) : Il a couru, centré, dédoublé et même frappé au but. Malgré tout cela, il est passé presque inaperçu sur le terrain. Bref, un latéral comme le PSG les aime.
Daniel Alves (3) : Avant, le Brésilien débordait et faisait des passes en retrait pour Messi, Xavi ou Iniesta. Contre l’Atlético, il a passé son temps à centrer comme un vulgaire Anglais. Daniel Alves semble cramé et sans idées. Bref, il a le profil pour la Ligue 1.
Mascherano (5) : Conscient qu’il ne gagnera pas la Coupe du monde avec l’Argentine cet été, Mascherano est allé au charbon pour tenter de remporter ce qui pouvait être son seul titre de la saison. « Qui pouvait » , donc.
Piqué (5,5) : Rassuré par les blessures de Diego Costa et Turan, mais pas par Pinto, Piqué a passé ses nerfs sur Koke et Adrian et s’est même autorisé quelques montées en fin de match pour retarder la fin de cycle. Raté.
Busquets (4) : Il a tenté de mettre de l’ordre dans l’entrejeu sans jamais trouver la solution à l’agressivité déployée par l’Atlético. Dépassé, puis blessé, il a fini par agiter le drapeau blanc. Malheureusement remplacé par Song.
Song (3) : Le cas du Camerounais pose toujours question lorsqu’il entre en jeu. Est-il réveillé ? Est-il concerné par l’enjeu du match ? À quoi sert-il ? Pourquoi a-t-il coûté 20 millions d’euros au juste ? Pourquoi Martino n’a pas fait avec lui comme Simeone avec Guilavogui… Le renvoyer à son club d’origine ?
Iniesta (3) : Sans Xavi, remplaçant, Andresito a tenté de mettre de l’ordre dans le jeu du Barça en essayant de combiner avec des partenaires trop pressés d’aller de l’avant pour penser à jouer.
Cesc Fàbregas (3) : Il est au départ de l’action qui entraîne le but d’Alexis. À part ça, rien. Comme d’habitude, malheureusement. Remplacé par Xavi.
Xavi (4) : Le Barça n’y croyait déjà plus quand il est entré en jeu. Lui non plus, visiblement. Du coup, il s’est contenté de faire un bon décrassage pour le Mondial.
Alexis (0) : Ok, il a marqué un but de fou, mais ce type n’est définitivement pas fait pour le Barça. Malgré trois années passées au club, il n’a toujours pas compris la philosophie de jeu catalane. Il ralentit constamment le jeu avec des touches de trop, se dribble tout seul et déstabilise tout le bloc avec des pressings solitaires kamikazes. Heureusement que l’Atlético a égalisé, parce qu’il ne méritait pas d’être le héros de la saison catalane.
Messi (0) : Un fantôme. Inquiétant. Il n’a pas vomi sur le terrain, c’est déjà pas mal.
Pedro (4) : Le jour où il sera parti au PSG, le Camp Nou comprendra peut-être combien ce joueur est précieux. Hier, il s’est débattu, comme toujours, sans vraiment faire de différence. Remplacé par l’homme-sandwich, Neymar.
Neymar (0) : Il a rigolé avec Miranda sur un corner et réalisé quelques passements de jambe sans intérêt. Neymar n’attend qu’une chose : la Coupe du monde. Qu’il en profite bien. La saison prochaine, le Camp Nou sera un peu moins patient avec lui.
Martino (4) : Il n’a jamais su remobiliser ses troupes, ni donner d’indications claires dans les moments importants. Ses changements sont intervenus trop tard. Non, cet Argentin-là ne méritait pas vraiment de soulever une Liga avec le Barça.
ATLETICO MADRID
Courtois (7) : Il a une gueule de douanier qui rebute les ados à mettre un poster à son effigie dans leur chambre. Mais ce Belge-là est un génie. Un gardien pour les puristes.
Juanfran (7) : Il a une gueule de croque-mort qui rebute les ados à mettre un poster à son effigie dans leur chambre, mais Juanfran, comme à son habitude, a fait le taf come un ouvrier modèle.
Miranda (8) : Oui, il est passé par Sochaux. Non, il n’ira pas au Mondial. Dans les deux cas, c’est n’importe quoi. Le Golgoth de l’Atlético est non seulement monstrueux dans l’impact, mais il est d’une sérénité contagieuse.
Godín (9) : Il fallait que ce soit un Uruguayen qui donne le titre à un club qui a autant souffert. Il faut souffrir pour être beau. Et ça, Godín le sait depuis qu’il est sorti du ventre de sa mère. Son entente avec Miranda est impressionnante. Comme sa jolie paire de dents.
Filipe Luís (7) : Lui non plus ne sera pas au Brésil, et là encore, c’est un epic fail de Scolari. Malgré sa coupe de cheveux dégueulasse, le Brésilien est un monstre. Infatigable sur le côté, il a ridiculisé à la fois Alexis Sánchez et ringardisé Daniel Alves. Presque à lui tout seul. Juste énorme.
Gabi (6,5) : Il fait partie de ces joueurs qui ne savent jouer qu’à 100%. Avant l’arrivée du Cholo, Gabi n’était qu’un joueur moyen de Liga. Désormais, il intimide ses adversaires et ses propres coéquipiers. Un mental de vietkong précieux aux Colchoneros, notamment en deuxième mi-temps.
Tiago (7) : L’amour et la violence. Tiago a passé son match à distribuer des mandales à ses adversaires et des caviars à ses partenaires. Monstrueux.
Koke (8) : Xavi a dit de lui qu’il incarne le futur de la Roja. Rien que ça. Hier contre le Barça, le jeune Espagnol a tout donné : des caviars, des coups et une passe dé’ à Godín. Xavi se trompait : Koke n’est pas le futur. Il est le présent.
Turan (4) : Il a la meilleure dégaine de la Liga et le sourire toujours accroché aux lèvres. Hier, Turan a pleuré en quittant le terrain trop rapidement sur une blessure qui pourrait lui faire rater la finale de Champions League. C’est con, parce qu’il est, à lui tout seul, ces quelques grammes de finesse dans un Atlético de brutes. Remplacé à la 22e minute par Raúl García.
Raúl García (7) : Du temps où il jouait à Osasuna, Raúl García était sur les tablettes du Real Madrid et du Barça. Après une longue traversée du désert, l’Espagnol a démontré qu’il était l’un des élements les plus précieux de l’Atlético du Cholo. Véritable tout-terrain des Colchoneros, Raúl a étouffé les Barcelonais à coups de fautes stratégiques et de mandales dans la gueule. Un boucher aux pieds de velours.
Villa (6) : Il n’est plus le grand numéro 7 que l’Espagne a connu, mais El Guaje a toujours en lui ce qui fait défaut au Barça d’aujourd’hui : le sacrifice. L’ex-Blaugrana a écrasé une frappe sur le poteau, mais c’est surtout le fait qu’il se mette autant minable pour aider ses partenaires à maintenir le nul qui a impressionné. Respect.
Diego Costa (10) : Il a martyrisé la défense centrale barcelonaise avant de se blesser. Diego Costa s’est claqué, s’est relevé et a attendu d’être sur le banc de touche pour chialer sous le haut de jogging. Un dur au cœur d’artichaut. Un phénomène aussi. Remplacé par Adrian.
Adrian (5,5) : Un enfant dans un match d’hommes. Il n’a pas réussi à faire oublier l’Hispano-Brésilien. Remplacé à son tour par Sosa.
Sosa (5) : On n’a pas vraiment compris s’il était bon ou mauvais, ni à quoi l’Argentin servait vraiment dans cet Atlético. Contre le Barça, Sosa a néanmoins donné une bouffée d’oxygène à ses coéquipiers en tenant la balle très loin des buts de Courtois.
Simeone (10) : Costard noir, chemise noire, cravate noire. Cheveux plaqués. El Cholo a remis au goût du jour les mafiosis en braquant la Liga d’une main de maître. Hier soir, il est devenu une légende éternelle du Vicente-Calderón. Mérité.
Par Ramon Jabugo