- France – Ligue 1 – Bilan mi-saison
En une demi-saison de Ligue 1, on a vu…
Des buts, plein de buts, dont pas mal de jolis et quelques moches, du public, de la polémique, de la punchline, des révélations, des déceptions, des disparitions, des miracles, du Lacazette, du Pastore, du Bielsa, du Aulas et beaucoup de Pascal Dupraz… Oh oui, toi, tu es fan de la Ligue 1 et tu n'attends qu'une chose : la fin de la trêve.
… la folie des prénoms composés : André-Pierre bien sûr, mais aussi Paul-Georges, Max-Alain, Georges-Kevin, sans oublier Jean-Christophe Bahebeck.
… le Niçois Carlos Eduardo égaler Philippe Anziani et Tony Kurbos. Quintuplé pour lui.
… une Ligue 1 souvent sacrément sexy cette saison.
… une hype guingampaise que personne n’avait vu venir, dans le sillage d’une qualification pour les 16es de finale de la Ligue Europa, une victoire contre le PSG et des performances XXL de sa nouvelle star Claudio « Air » Beauvue.
… la Brigade Loire toujours présente pour maintenir la flamme du mouvement ultra en France.
… Nabil Fekir se faire une place au soleil.
… la glacière de Bielsa devenir un objet de culte.
… Gervais Martel suer à grosses gouttes et mentir comme un collégien devant ses parents au moment de recevoir le bulletin de notes.
… Gervais Martel choper enfin la carte Gold Air France avec tous ces A/R Paris Bakou.
… Daniel Wass façon Juninho jouer les super-héros pour ETG.
… et son entraîneur Pascal Dupraz canarder tout et tout ce qui bouge. Le synthétique du Moustoir ? « Ça pue, tu n’as déjà pas envie de venir te défoncer sur un terrain où tu as l’impression que tu es dans une fabrique de pneu. » Ses joueurs ? « Peut-être que certaines personnes s’en réjouissent, de prendre des fessées, pas moi ! Il y a des boîtes spécialisées pour ça, mais moi, je n’y vais pas, dans ces boîtes-là. » Les instances du foot ? « Tout est construit pour que le football se joue entre seize clubs comme les franchises de hockey sur glace aux États-Unis. On fait notre petite cuisine tous ensemble sans place pour les petits clubs valeureux, mais faites-nous confiance, on tentera de rester en Ligue 1 pour qu’on embête. » Gourmette, Adidas Torsion, virilité : c’est Scal-Pa et c’est du brutal.
… Leonardo Jardim dézinguer lui aussi, aussi bien l’arbitrage de la L1 – « Je le découvre. À mon souvenir, il n’y a pas de grand arbitre reconnu au niveau international » – que les jeunes joueurs français : « Il faut qu’on leur parle des horaires, de la discipline et de la rigueur qu’ils doivent avoir dans ce métier. (…) On les met trop vite sur un piédestal alors qu’ils ne sont pas des joueurs confirmés. »
… Javier Pastore devenir l’objet d’un culte : le pastorisme.
… et Cheick Diabaté aussi d’ailleurs. Le diabatisme ?
… Rémy Vercoutre échouer à fonder le « vercoutrisme » . Mais change pas Rémy, c’est comme ça qu’on t’aime.
… René Girard en acteur le plus détesté de la Ligue 1, achever sa demi-saison par une punchline limite flippante : « On a besoin d’uneserial killerdevant. » Gaffe quand même à pas engager n’importe qui pour faire le sale boulot, René…
… Brandão se défendre très mal : « Je ne l’ai pas attendu pour le frapper (Thiago Motta, ndlr). Mon geste n’était pas prémédité, je voulais seulement parler avec lui pour qu’on se calme. » On préférait tous l’époque du « j’ai pas touchéo » .
… un patron de Hyper U officier comme interprète pour Marcelo Bielsa. … Lavezzi meilleur hardeur que footballeur.
… Serge Gakpé tirer dans un poteau de corner.
… Djibril Cissé, et c’est déjà, en soi, une bonne nouvelle.
… Aulas toujours autant massacrer l’orthographe sur Twitter. En mode in love : « Bravoà Alex d’être s k’il è , à Max d’être venu avc moi à Nice à ts joueurs d s’être arrachés Hubert d fer l’unanimité » ; clash : « ton nombre de tweet débiles et sans intérêt 55778 et ton nombre d’abonnés 1308 te donne une idée de ta réputation! » ; euphorique : « We de ouf (…). J’adore mes joueurs mon club et des supporters exemplaires ! »
… Nicolas Rainville en as de la gâchette flinguer Cavani d’un rouge venu de nulle part.
… Waldemar Kita mettre une vanne au teint pas assez hâlé de Daniel Lauclair.
… France-Football mettre une vanne à ce même Waldemar en le nommant meilleur président de Ligue 1. Loughing out loud.
… notre bon vieux championnat de France passer pour la première fois la barre des 300 000 spectateurs dans les stades à l’occasion de la 10e journée.
… 36 buts sur une journée, la 17e, soit 3,6 buts par match. Non, vous ne rêvez pas.
… Claude Makelele nous quitter trop prématurément.
… l’ASSE s’offrir pour la première fois depuis 20 ans le derby du Rhône à domicile.
… Franz-Jeremy BeckenMorel en patron de la défense.
… Edinson Cavani canarder les taupes.
… Alexandre Lacazette marquer à lui tout seul plus de buts que Bastia.
… Willy Sagnol le faux raciste faire un gros câlin à ses joueurs, puis fondre en larmes sur le banc.
… l’apparition d’un nouveau mot dans le vocabulaire du footeux : talalgie.
… les communiqués de presse savoureux du Sporting Club de Bastia.
… Dimitri Payet en VRP officiel du caviar en France.
… le LOSC jouer sérieusement le maintien. Reviens-nous Rudi Garcia.
… le retour du public, de l’ambiance et des victoires de l’OM au stade Vélodrome. … Laurent Blanc répéter 19 fois les mêmes choses en conférence de presse.
… apparaître sur les feuilles de match du Stade rennais le nom le plus rigolo du championnat de France depuis Kiki Musampa : Habib Habibou.
Par Régis Delanoë et Pablo Garcia-Fons