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Ce que doit mettre le Brésil dans son panier pour gagner le Mondial 2026
Avant de défier le Paraguay, le sélectionneur brésilien, Dorival Silvestre Júnior, prenait rendez-vous : « Nous serons en finale de la Coupe du monde 2026. Je n’ai pas le moindre doute. » Bon, la Seleção ramassait dans la foulée une défaite 1-0 à Asunción et une 5e place dans son groupe. Voici donc les ingrédients qui manquent pour réaliser la prophétie de Dodo.
⇒ Neymar Júnior, au rayon friandises
En 2014, le Brésil devait gagner la Coupe du monde. À domicile, les Auriverdes étaient portés par le phénomène Neymar, 50 kilos tout mouillé et jambes de feu. Tout cela, c’était avant que Juan Camilo Zúñiga ne lui brise le dos, que l’Allemagne se charge d’emplâtrer son pays, et que sa fin de carrière ressemble à un foutoir médical. Alors, en 2026, si les Brésiliens veulent enfin sécher leurs larmes, il va leur falloir un Neymar Jr dans les rangs. Barbe sous le menton, 50 kilos en trop, mais toujours avec des jambes de feu.
🗣️ Dorival Junior yesterday:
“We will be in the 2026 World Cup final. We will be finalists. You can film me while I’m saying this. I have no doubts. We will be there.”
24 hours later Brazil lose 1-0 to Paraguay. 😬 pic.twitter.com/WvCM5LSjuW
— SPORF (@Sporf) September 11, 2024
⇒ Une défense, au rayon bricolage
Guilherme Arana ? Fabricio Bruno ? William ? Non, ces noms génériques ne sont pas des recommandations d’amis sur Facebook, mais bien des défenseurs sélectionnés par Dorival Júnior pour le dernier rassemblement brésilien. Alors oui, la patrie du futebol n’a jamais vraiment été traditionnellement une grosse pourvoyeuse de défenseurs, mais l’histoire veut quand même que l’on respecte les noms de Branco, Aldair, Luci ou Roberto Carlos. Alors dans deux ans, aux États-Unis, s’ils ne veulent pas passer à la caisse, mieux vaut avoir appris les tacles à Lucas Beraldo ou le rôle de capitaine à Marquinhos.
⇒ Carlo Ancelotti, dans les bonnes affaires
Depuis la Coupe du monde au Qatar, rien ne va plus sur le banc du Brésil. Depuis Tite, son football affreux et sa danse du pigeon, la sélection en jaune galère en effet à trouver un sexagénaire à même de la guider. Ramon Menezes, Fernando Diniz et aujourd’hui Dorival se sont ainsi succédé, sans réel succès, mais, surtout, sans réelle renommée. Pour diriger des grincheux comme Vinícius Júnior, mieux vaut avoir un monsieur à forte poigne. Cela tombe bien, Carlo Ancelotti sera libre en juin prochain.
It's not looking good for the 2026 World Cup finalists Brazil 😬🇧🇷
Head coach Dorival Junior two days ago 🗣️ “We will be in the 2026 World Cup final. We will be finalists”. You can film me while I’m saying this. We will be there”. pic.twitter.com/b3TZA6I1hL
— OneFootball (@OneFootball) September 12, 2024
⇒ Moins de problèmes pour Lucas Paquetá, niveau quincaillerie
De Lucas Paquetá, on connaît les petits ponts, un bouc immonde et des danses folles. Malheureusement, le Brésilien a aussi récemment fait parler de lui pour des paris sportifs abusifs. Comme le gitan dans Snatch, le meneur de jeu a décidé de tout miser sur lui-même et ses cartons jaunes. De quoi l’embarquer dans de belles histoires juridiques avec la Fédération anglaise et gâcher quelque peu sa montée en puissance. En 2026, on espère donc voir un Paquetá flambant neuf, pour compenser les kilos en trop de Neymar à l’heure de jeu.
⇒ Moins de pro-Bolsonaro, à voir avec le SAV
Amis complotistes, vous l’aurez certainement remarqué, mais depuis l’émergence de Jair Bolsonaro, rien ne va plus dans le football brésilien. Plus occupés à soutenir un vieux réac en costume qu’à travailler leurs dribbles, les joueurs ont entraîné leur sélection dans une odieuse spirale. Pour un retour à la normale, il est donc judicieux de rayer Bolsonaro de la vie de ses bonshommes. Pour le bien de tous en réalité.
⇒ L’alignement des astres, au rayon surgelé
Que les Brésiliens se rassurent, pas besoin de tactique révolutionnaire, ni de génération dorée, il suffit juste de se montrer patient. Ou alors de faire du réchauffé. Entre le titre de 1970 et celui 1994 se sont écoulés 24 ans. Entre la victoire mondiale de 2002 et 2026 s’écouleront à nouveau 24 ans. Une bonne raison de se fier aux cycles, tout cela avec le retour de blessure de son meilleur joueur : comme en 2002.
Bonus : Avec ces achats, les points cumulés sur la carte de fidélité devraient offrir le retour de l’amour du public. Et ça, ça n’a pas de prix.
Par Adel Bentaha