Pour le retour de la Ligue 1 après la trêve internationale, le duel des tombeurs du FC Barcelone et du Real Madrid a accouché d’une souris. L’AS Monaco poursuit son sans-faute en Ligue 1 en concédant le match nul face à Lille (0-0), amorphe, et ce, bien qu'elle ait joué la dernière demi-heure en supériorité numérique.
Monaco 0 – 0 Lille
Expulsion : Teze (61e) côté monégasque.
Alors que le sud-est de la France était placé en alerte météo pour pluies et inondations, la rencontre entre Monaco et Lille n’a pas été des plus orageuses. L’AS Monaco, toujours invaincue, poursuit sa saison ensoleillée, mais aurait pu espérer mieux. En ouverture de la 8e journée de Ligue 1, le club centenaire n’a pas su prendre le meilleur sur Lille, très calme ce soir (0-0). Si l’ASM laisse l’occasion au PSG de revenir à sa hauteur, les Nordistes passent ce soir quatrièmes, à six points de leur concurrent pour l’Europe.
Le match entre les deux derniers chipeurs de feu l’Hexagoal en dehors du PSG n’a pas fait d’étincelles. Peu d’intensité, mais des duels (six jaunes et un rouge), des Lillois qui auront attendu la 87e pour frapper leur premier corner, et Monaco qui n’a pas su finir malgré une maîtrise technique évidente.
Le comte Ben Seghir
Celle-ci s’incarne par Eliesse Ben Seghir, la seule tempête du soir. Comme il faut reconnaître le talent de ceux qui soignent, l’ASM lance ses Ben Seghir de la santé. L’international marocain se met en jambes par une énorme frappe pied droit (5e), puis demande en profondeur et dans les pieds, sur son côté gauche.
Le petit précis est stoppé illicitement par Ayyoub Bouaddi (11e), puis par Thomas Meunier (22e), qui récidive et prend un jaune (34e) comme son compère. Bruno Genesio s’énerve, mais les Lillois ne sortent ni la tête de l’eau ni du pressing monégasque. Pour montrer l’étendue de sa palette, Ben Seghir se décoiffe, mais sa tête passe au-dessus (56e). Puis il pivote, avant que la frappe de Takumi Minamino ne passe au-dessus (58e).
La dernière occasion monégasque ? Non, car même hors jeu, Breel Embolo trouve le moyen de frapper au-dessus à deux mètres du but (84e), et qu’un match de Ligue 1 sans un grand Lucas Chevalier n’est pas un match de Ligue 1. Le Lillois s’interpose sur sa droite devant Zakaria (90e+1), après un contre monégasque.
Il a fallu attendre la 9e minute pour voir les Nordistes passer la moitié de terrain, mais capitaine Denis Zakaria est revenu. Reposé sans avoir joué avec la Suisse, le capitaine monégasque a sorti un gros match pour éteindre les Dogues, crevés comme Jonathan David, qui revenait juste du Panama, mais a (oui, oui) disputé tout le match. Le capitaine d’un soir crée la seule alerte lilloise, trouvé par le néo-international marocain Osame Sahraoui. Radosław Majecki s’illustre (11e), pour son premier arrêt de la saison. Le seul de la soirée.
Pour ne rien arranger, la même semaine des croisés de Tiago Santos, Lille perd un autre latéral. Mitchel Bakker sort, blessé à la jambe droite, puis Bouaddi est victime d’une belle semelle de Jordan Teze sur sa cheville (41e). Bruno Genesio s’énerve à nouveau, cette fois pour demander un rouge, mais son jeune milieu se relève. Lille ira affronter l’Atlético de Madrid avec sept blessés. Heureusement pour eux, Gabriel Gudmundsson sera du voyage, même s’il s’est pris un high kick de Jordan Teze. Le latéral est logiquement expulsé (61e).
Lille, même avec son maître Cabella qui ne veut pas lâcher et qui fait trembler Caio Henrique, n’a pas profité de sa supériorité numérique. Un corner dans les cinq dernières minutes, mais c’est bien tout. Ni les têtes ni les jambes n’y étaient. Il s’agissait peut-être de se préserver avant l’Atlético de Madrid, mercredi en Ligue des champions.
