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Au PSG, le danger vient désormais de partout
Sept buteurs différents en Ligue des champions contre Brest, quatre encore ce samedi soir face à Lille... Oui, Ousmane Dembélé marche sur l’eau en 2025, oui, Bradley Barcola a passé plusieurs caps depuis l’entame de la saison, mais c’est bien tout le collectif rouge et bleu qui est de plus en plus effrayant.

« Si quelqu’un marque 40 buts, on ne lui fermera certainement pas les portes, mais si je m’appuie sur mon expérience, il vaut mieux avoir quatre joueurs qui marquent 12 buts. » La phrase de Luis Enrique, très régulièrement reprise depuis qu’elle fut prononcée par l’entraîneur espagnol en début de saison à propos du départ de Kylian Mbappé, prend de plus en plus de sens ces dernières semaines. « C’est un défi de montrer que le football est un sport collectif. C’est un défi pour les attaquants, mais aussi pour toute l’équipe. Nous voulons être un acteur majeur de toutes les compétitions, donc il faut améliorer à la fois l’attaque et la défense. Mon avis, c’est qu’on peut y arriver », enchaînait-il. Sept mois plus tard, chaque partition rendue par ses artistes lui donne un peu plus raison, à l’image de ce premier acte de très haut vol face à des Lillois totalement asphyxiés pendant 45 minutes, avant que les joueurs de la capitale ne desserrent l’étreinte au retour des vestiaires.
😎 | La question de Noah Lunsi à son gars Ousmane Dembélé. 👌💫 #PSGLOSC pic.twitter.com/jFQzCR6piy
— DAZN France (@DAZN_FR) March 1, 2025
Si Ousmane Dembélé et Bradley Barcola ont franchi la barre des 12 pions depuis belle lurette, ils ont été rejoints cette semaine par Gonçalo Ramos grâce à son triplé en Bretagne. Qui sera donc le quatrième larron ? Étincelant depuis deux mois, Désiré Doué fait figure de sérieux candidat, lui qui chiffre désormais sept buts après sa praline en lucarne. Vitinha (six buts) et Lee Kang-in (six également, mais dont le temps de jeu a sérieusement diminué ces derniers temps) complètent le tableau, quand le nouvel arrivant Khvicha Kvaratskhelia (deux buts) part de plus loin. Des statistiques d’autant plus parlantes que l’ensemble des titulaires ont frappé au moins une fois face aux Dogues. Même Marquinhos donc, seizième buteur différent de l’escouade depuis le mois d’août, un tableau dans lequel seule l’Inter fait mieux (17). « Pour être honnête, je ne fais pas attention à qui marque. On a cette mentalité, on est une vraie équipe. Chaque joueur peut marquer et chaque joueur peut faire une passe décisive », pouvait se féliciter Luis Enrique auprès de DAZN après le coup de sifflet final.
« Il y a Paris et les autres »
Samedi soir, le premier acte aura été sublimé par les nombreuses actions à une touche, changements de rythme, récupérations hautes et projections à haute intensité des hommes de la capitale. Pour 17 frappes en 45 minutes, 4 buts et plusieurs parades de classe de la part de Lucas Chevalier. « Depuis le début de saison, Luis Enrique nous dit de produire du beau football. Tout le monde participe, que ce soient les milieux, les défenseurs ou les attaquants. Tout le monde veut être décisif, appuyait Ousmane Dembélé, auteur de son centième but en carrière au passage, auprès de DAZN. On s’éclate ! Tout le monde attaque, tout le monde défend. On est une équipe très soudée, ça donne des résultats comme ça. Ce n’est que du plaisir pendant 90-95 minutes. » L’implication défensive, y compris des joueurs offensifs, n’est plus une surprise pour personne, et il fallait voir Gonçalo Ramos ou Barcola s’envoyer des courses de 20 mètres pour fermer la moindre solution de passe dans le camp adverse à la 90e, malgré un score acquis depuis des lustres. Cette impression se confirme là aussi dans les chiffres, puisque si Jonathan David a privé les champions de France d’un nouveau clean sheet, les Parisiens n’encaissent presque plus de buts (4 clean sheets en 6 rencontres) après avoir peiné dans ce secteur de jeu.
10 - Marquinhos est le 1er joueur à marquer pour le Paris SG lors de 10 saisons différentes en Ligue 1 (9 pour Safet Susic et Mustapha Dahleb). Marquis. pic.twitter.com/Vvjcij547Q
— OptaJean (@OptaJean) March 1, 2025
Un constat de force brute posé également chaque semaine par les adversaires de ce PSG infaillible depuis début novembre. « Il y a Paris et les autres, ne pouvait que reconnaître Bruno Genesio en conférence de presse. Ils ont des joueurs qui permutent énormément, beaucoup de plongées des milieux, une faculté à jouer en attaque placée, contrer si vous vous ouvrez, contre presser de suite et faire les efforts ensemble… C’est toute la différence entre le PSG du début de saison et celui d’aujourd’hui. » Des éloges auxquels s’est joint son défenseur Bafodé Diakité au micro de DAZN : « On a remarqué un collectif, ce qui n’était pas trop le cas des dernières années. Ils ont cette envie de vouloir tout arracher ensemble. Il y a des choses qui faisaient que ce n’était pas ce qu’on ressentait avant. » Reste désormais à savoir si Arne Slot et les joueurs de Liverpool tiendront le même type de discours mercredi soir, sur les coups de 23h.
Un arbitre italien au sifflet pour PSG-LiverpoolPar Tom Binet, au Parc des Princes