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En équipe de France e-foot, un sélectionneur comme un autre ?

Par Clément Bernard
En équipe de France e-foot, un sélectionneur comme un autre ?

Depuis 2018, la FFF s’est lancée dans l’e-sport en créant des équipes nationales sur les jeux FIFA et PES. De nouveaux Bleus structurés autour d’un sélectionneur qui possède un rôle fondamental comme dans le football traditionnel. Décryptage.

Une équipe championne du monde en titre à gérer, l’un des plus beaux réservoirs de talents au monde pour faire son groupe et le mythique coq comme emblème. Vous pensez à Didier Deschamps ? Perdu, c’est de Brian Savary, l’actuel sélectionneur de l’équipe de France d’eFoot dont il est question. Cette sélection qui vous est peut-être inconnue n’est autre que l’œuvre de la FFF qui l’a créée en 2018 avant d’enchaîner quelques mois plus tard avec une équipe supplémentaire sur PES. L’institution qui préside les destinées du football français a très bien compris qu’il fallait miser sur l’e-sport, notamment en voyant la FIFA et l’UEFA s’investir rapidement sur l’organisation de compétitions internationales.

D’ancien joueur à sélectionneur : l’ascension de Brian Savary

Quand on parle d’équipes nationales, c’est souvent le sélectionneur, cette figure à la croisée des chemins entre le coach et le meneur d’hommes, qui cristallise tous les débats. Alors, même combat et même rôle pour celui qui s’occupe des Bleus version virtuels ? On aurait pu le croire avec tous ces articles de presse utilisant l’appellation Didier Deschamps de l’e-sport pour parler du premier sélectionneur, Fabien « Neo » Devide. Pourtant, celui qui est aussi actionnaire et dirigeant de Vitality avait un rôle qui oscillait surtout entre le management et l’encadrement des troupes. Pas vraiment expert tactiquement et techniquement sur le jeu, il pousse alors Brian, qui est encore joueur professionnel (et potentiellement sélectionnable), à devenir son adjoint pour s’occuper de ces aspects-là. Une reconversion avant l’heure pour celui qui avait déjà pu coacher son coéquipier Corentin « Rocky » Chevrey lors de son titre de champion du monde individuel.

Après une victoire lors de l’eNations Cup 2019 (la Coupe du monde des nations sur FIFA) pour le binôme et une passation de pouvoir en douceur en 2020, le voilà à la tête de la sélection tricolore. Une transition assez fréquente dans le monde du foot : Joachim Löw ou notre bon vieux Roger Lemerre avaient su réussir avec brio ce passage d’adjoint à sélectionneur. On souhaite à Brian une autre fin quand même.

La comparaison avec Deschamps est-elle plus raisonnable depuis cette prise de pouvoir ? On est tenté de répondre par l’affirmative. Au-delà de leur passé commun de joueur et d’un beau palmarès, Brian Savary trouve des similitudes dans leurs rôles : « Comme lui, j’observe les meilleurs joueurs français tout au long de l’année. Leurs performances et leurs façons de jouer me permettront de dresser une liste qui est souvent compliquée à faire vu l’énorme vivier de talents qu’on a en France. Je dois également m’assurer que tout aille bien dans mon groupe. »

C’est aussi au travers des moyens mis en œuvre par la Fédération que l’on peut trouver d’autres ressemblances : « On a la chance d’aller à Clairefontaine assez souvent pour nos camps d’entraînement notamment. Pour tout fan de football, c’est un rêve, mais pour nous, c’est aussi un cadre de travail idéal. » En effet, Brian et ses hommes bénéficient par exemple de la mise à disposition de préparateurs physique et mental, d’employés de la FFF qui les aident et participent à la vie de groupe, et bien entendu des moyens nécessaires pour leur pratique vidéoludique.

Un nouveau format compétitif qui va accroître l’importance du sélectionneur

Une machine qui semble bien rodée après seulement trois ans d’existence. C’était compter sans l’intervention d’EA Sports et de la FIFA qui ont décidé de rompre avec le format individuel qui avait toujours eu cours sur FIFA 21 et ses prédécesseurs. Après des qualifications qui sont restées également en 1vs1, la prochaine Coupe du monde devait se jouer, elle, en 2vs2 (une nouveauté pour cette seconde édition de l’eNations Cup).

Une pirouette qui n’étonnera pas les suiveurs de l’instance dirigeante du football mondial, pas avare en changement de règles, et qui finalement n’est pas si négative pour le sélectionneur tricolore. « Nous n’avions aucune base, et j’ai donc dû faire ma liste en me basant sur le format utilisé habituellement, détaille-t-il. Le dernier camp d’entraînement nous a permis de travailler sur cette nouvelle façon de jouer qui est très différente. Personnellement, je trouve ça intéressant, car FIFA est souvent un spam de mécaniques en individuel, alors qu’en équipe de deux, les joueurs intelligents et créatifs seront plus souvent récompensés. »

Ce changement était donc l’occasion pour tous les sélectionneurs nationaux qui cumulent la casquette de coach, d’avoir une part plus importante dans la préparation tactique en intégrant de nouveaux schémas tactiques en amont. Le rôle de Brian ne s’arrête d’ailleurs pas avant les matchs, mais il est bien actif pendant avec « la possibilité de les coacher en live et de faire des changements en cours de match entre les trois joueurs sélectionnés. Je peux également prendre une pause pour les remobiliser mentalement ou leur donner des conseils tactiques. »

Une seconde étoile à chercher une prochaine fois

Problème, la situation sanitaire actuelle est venue mettre un coup d’arrêt à cette jolie perspective d’avoir une seconde étoile comme les Bleus de Deschamps. Les organisateurs ont préféré annuler les phases finales prévues au mois d’août à Copenhague à cause de la difficulté à réunir des joueurs venant de partout dans le monde. L’objectif de victoire, malgré un contexte plus compliqué qu’en 2019, est ainsi reporté : « On était attendu comme les favoris, mais on a déjà eu du mal à se qualifier avec Mino qui est expérimenté et le jeune Léandro. » Un premier bon stress qui ne servira donc pas tout de suite pour les joueurs tricolores.

Mais Brian a pu un peu se consoler avec l’autre équipe de France eFoot qu’il gère, sur PES. Notez que sur la simulation de Konami, Brian n’a qu’un rôle de management et il a fait appel à un coach (Kams) pour gérer les aspects tactiques et techniques, ainsi que le coaching durant les matchs. Ces autres Bleus (Lofti Derradji et Walid Tebane) ont pu participer au cours de l’été à l’eEuro 2020. Malgré une bonne phase de poules, ils se sont arrêtés en demi-finales contre la Serbie. Partie remise l’année prochaine pour Brian et ses joueurs, à condition que la Covid ne vienne pas encore faire des siennes.

« Sans mon frère jumeau, je n’aurais pas atteint ce niveau »

Par Clément Bernard

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