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En direct : Le Brésil se prépare à la fête
De Rio à São Paulo en passant par Recife et même Manaus, So Foot se démultiplie pour vous faire vivre la dernière ligne droite avant le Brésil – Croatie attendu par tout un pays. Des histoires, des photos, des infos, des folies et beaucoup de Brazil. « Legal ! »
21h40 : C’est l’heure de vous quitter. La suite, ça se passe sur la pelouse et par ici en live.
21h36 : Bilan de cet avant-match tiédasse : pas d’apparition de Dilma Roussefet Sepp Blatter, qui ne tenaient manifestement pas à tester leur cote de
popularité. À se fier à l’applaudimètre, Neymar est bien la seule star du Brésil.
21h30 : Côté brésilien, c’est l’équipe attendue. Du lourd derrière, du solide au milieu et le duo Neymar-Fred devant sur lequel tout un pays compte beaucoup. Trop peut-être. J. César, D. Alves, T. Silva, D. Luiz, Marcelo, Paulinho, L. Gustavo, Hulk, Oscar, Neymar, Fred.
21h27 : Pas mal d’absents et de blessés du côté croate, mais ça reste costaud. Pletikosa, Srna, Ćorluka, Lovren, Vrsaljko, Kovačić, Modrić, Rakitić, Perišić, Olić, Jelavić.
21h20 : Si vous trouvez les commentateurs français lourds et chauvins, c’est que vous n’avez jamais vu un match sur TV Globo : le TF1 brésilien (avec encore plus de pubs, oui c’est possible).
21h05 : Les Croates entrent sur la pelouse de l’Arena Corinthians sous les sifflets des supporters brésiliens. C’est qu’on est à une Coupe du monde de rugby.
21h03 : Aux alentours du stade règne une atmosphère de fête. Les Brésiliens commencent à chanter leur amour pour leur sélection. Un contingent de Croates au cortège à l’allure militaire attire les regards des supporters de la Seleção. Un Maradona taille géante est là aussi. Rencontrés dans le métro, Erich Romani, cadre d’une banque, et son ami, Gabriel Aguilar, trader, estiment que le moment est venu de « cesser les manifestations, pour se consacrer à la fête » . Erich confie avoir dépensé 10 000 dollars pour suivre divers matchs du Mondial dans tout le pays. Il pense que le Brésil va l’emporter 1-0.
21h : On a beaucoup dit que Manaus n’était pas une ville de foot, après la construction d’un stade hors de prix spécialement pour la Coupe du monde. Grosse erreur. Les Manauaras aiment le foot, simplement ils se foutent des équipes du coin. Les défilés de voitures ont commencé à 10h30 pour être sûr d’être devant son écran avant le coup d’envoi (16h heure locale). Une bagnole sur deux arbore des drapeaux auriverde à ses fenêtres. Les autres l’ont collé sur leur capot ou leurs rétroviseurs. Le dress-code est vert et jaune également, mais très peu de vrais maillots de la Seleção sont portés. À la place, on trouve plutôt des tops à paillettes, des marcel colorés et des vernis à ongles flashy. Dans un magasin du centre, les vendeurs sont forcés de porter un tee-shirt au goût douteux sur lequel est inscrit « Supporter avec style » . Parmi les innombrables spots pour regarder le match, le plus classe sera sans doute l’écran géant posté juste devant le Teatro Amazonas. Cet opéra grandiose a été construit à la fin du XIXe, en plein âge d’or du caoutchouc. À l’époque, comme l’Arena Amazonia aujourd’hui, le bâtiment était sans doute vu comme une folie inutile.
20h, Recife : Le « bonaco gigante » (tradition du carnaval local) de Neymar est à l’échauffement devant l’écran géant où le public, dont quelques Croates, commence à se masser.
19h07, Recife : Une centaine de manifestants anti-Copa, issus notamment des rangs communistes et révolutionnaires, bloquent l’avenue Conde da Boa Vista, en centre-ville, aux cris de « Dégage Dilma, dégage FIFA, rentre en Suisse » . « Idiots » , grommelle une passante qui, comme la majorité des gens, porte les couleurs de la Seleção. La police est là, ce qui n’est jamais bon signe.
19h03 : Marcio, chauffeur de taxi flamengista, se faufile dans le trafic de Rio en s’informant par radio des bouchons provoqués par les manifestations en cours. Marcio a prévu un arrêt de 3h pour voir le match. Pour lui, l’enjeu est simple : « La victoire ou le chaos. » Et il précise : « Si l’Argentine gagne la coupe ici, ils ne sortiront pas vivants du pays. (…) La Fifa nous a demandé de refaire le Maracanã, ils se foutent de nous. De toute façon, si le Brésil ne gagne pas, les gens vont tout brûler. »
18h43, São Paulo : Sans que l’on sache qui a commencé, la manifestation anti Copa a dégénéré. Jets de pierre de Black Block d’un côté, réponse aux lacrymogènes de l’autre. À six stations de métro de l’Arena Corinthians, au moins 2000 manifestants étaient réunis en face des locaux du syndicat des agents du métro, qui ont renoncé à leur grève lundi dernier, mais pas à manifester leur opposition au licenciement de 42 d’entre eux. Tout a été fait pour que les protestataires ne puissent perturber l’ouverture du Mondial. Les manifestants étaient pris en étau par deux barrages de forces de l’ordre sur une grosse centaine de mètres. La station de métro la plus proche était fermée. Le recours aux lacrymogènes a provoqué des mouvements de foule asphyxiants. Des hélicoptères survolaient la zone. Sur l’avenue adjacente, des voitures décorées de drapeaux brésiliens se rendaient vers le stade, alors qu’un jeune homme vêtu de noir quittait la manif’ le front ceint par un imposant bandeau. Estado de São Paulo annonce au moins dix blessés.
18h38 : Une petite vidéo pour vous donner une idée de l’importance de la manifestation à Rio. Pas de quoi faire trembler la Fifa ou le gouvernement brésilien.
18h11 : Depuis une grosse heure, les rangs se sont bien garnis parmi les manifestants de Rio. Plusieurs milliers de personnes marchent sur la Rio Branco, surveillés par des hélicos au-dessus de leur tête. Profs, syndicalistes, étudiants, partis de gauche brandissent des pancartes « Fifa Go Home » au rythme des groupes de batucada. La police militaire observe dans un coin et ne bronche pas aux doigts d’honneur des manifestants.
17h50 : Notre photographe Renaud Bouchez se balade dans Rio avec son appareil. Vous pouvez voir ses photos sur le tumblr Sao Foot.
17h43, Recife : Sur les rives du fleuve Capibaribe, l’espace Fan Fest attend les milliers de personnes qui assisteront au match sur son écran géant. Mais après plusieurs mois de bisbilles entre la FIFA et la préfecture, le Fan Fest de Recife sera le seul à ne pas proposer des concerts gratuits. Le stade se trouvant à 25 km du centre-ville, le peuple est donc soigneusement tenu à l’écart de la fête.
17h40, Recife : Les rues populaires du quartier São José grouillent toujours de monde. Mais la journée est spéciale : les maillots de la Seleção sont innombrables tandis que trompes, vuvuzelas et pétards provoquent un bruit d’enfer. Ça promet, le match n’est que dans cinq heures et les bières ne sont toujours pas ouvertes…
17h30, Recife : Depuis vingt ans, Reginaldo Brasil cire les chaussures des passants contre le même poteau de l’avenue Guararapes. À chaque événement concernant la Seleção, il décore son carré avec affiches, drapeaux et écharpes ; ça fait aussi marcher les affaires : « Aujourd’hui, on va gagner 2-1. Et ce sera un rêve si le Brésil devient Hexa, six fois champion. »
17h21 : On fait de belles rencontres en se promenant dans Rio. Lui, c’est Marcelo. Un artiste brésilien. Sans coupe afro, par contre.
17h15 : Rosalia, la trentaine, prof de portugais dans un lycée du quartier de Madureira à Rio, fait partie des rares Cariocas venus place de Candelaria, point de départ des manifs à Rio. Pour elle, s’ils sont peu nombreux, c’est de la faute des médias : « Ils ne font que minimiser les manifs et font peur aux gens en ne montrant que les violences et la répression policière. Mais je garde espoir. Il y a un an, nous étions 300 aussi et on est montés jusqu’à 3 millions. Vous savez, les Brésiliens n’ont pas pour habitude de descendre dans la rue. Sauf pour danser. »
17h : Tout doucement, tout le pays se met au pas du Mondial. Même le quartier des affaires de Rio. On ne va pas se mentir, ça fait du bien de voir ce pays commencer à s’ambiancer pour sa Coupe du monde, parce que ça faisait trois jours qu’on se demandait où était passé l’engouement …
16h40 : Quand il n’est pas en grève, le métro de São Paulo connaît des problèmes techniques. Comme le rapporte le site Estadao, la ligne 3 (celle qui mène à l’Arena Corinthians où a lieu le match d’ouverture) connaît actuellement des problèmes techniques. Le trafic est actuellement arrêté à la suite d’un problème de frein sur l’un des trains. Emmerdant à cinq heures du match.
16h34 : « La Coupe est une bite qu’on met dans les fesses. » Non, ce n’est pas le dernier single de Patrick Sébastien, mais la chanson des manifestants. Des gens de goût.
16h25 : Place de Candelaria à Rio, les manifestants anti-Coupe du monde tentent tant bien que mal d’exister. Pas facile. Pour le moment, on compte plutôt un journaliste pour trois manifestants. À part la présence d’une trentaine d’Anonymous et quelques drapeaux syriens, pas grand-chose à signaler.
16h12 : Devant le Maracanã, on a croisé Balthazar. Depuis qu’il a quitté Clément d’Antibes, il vole de ses propres ailes et supporte le Brésil.
15h41 : Hasard du calendrier, l’ouverture de la Coupe du monde tombe le jour de la Saint-Valentin au Brésil. « O dia dos namorados » (le jour des amoureux). Ce qui a inspiré au quotidien de Meia Hora cette Une toute en classe et subtilité. « Cette année, le jour des amoureux, ça sera avec du foot, des grillades et de la bière » . A priori, on n’est pas sur un pays de fleurs et de chocolat.
15h30 : Manaus l’Amazonienne s’est tranquillement mise dans sa Copa, ce mercredi après-midi, avec une pluie diluvienne comme les habitants n’en avaient pas vue depuis deux ou trois mois. De quoi transformer les rues en torrents et rendre les gens paranos pile 24h avant le match d’ouverture. Mais peut-être aussi de quoi rendre vie à la pelouse de l’Arena Amazonia, apparemment desséchée à trois jours d’Angleterre-Italie. Les employés de la mairie de Manaus s’en remettront facilement. En plus de terminer le travail à midi aujourd’hui (comme un peu partout au Brésil), ils ont obtenu de ne le reprendre qu’à la même heure demain. Une histoire de gueule de bois, apparemment.
15H25 : Avant d’attaquer l’apéro et de faire un sort à votre bouteille de cachaça, on a quelques papiers pour vous, histoire de vous mettre dans l’ambiance.
– Des clochards qui traînent dans la Fan Fest, une petite grève devant la mairie, un stade qui commence à prendre des couleurs. Balade dans les rues de São Paulo, à quelques heures du coup d’envoi du Mondial. C’est à lire ici. – Avant les premiers matchs et les premiers buts, on s’est projeté sur ce que pourrait donner cette Coupe du monde. Dix questions, dix réponses et la vérité au bout du chemin. Enfin peut-être. À lire ici. – La fiche du supporter brésilien : À lire ici.
15h22 : Sur le chemin, on a croisé Maradona. Il a l’air plutôt en forme.
15h20 : « Ola a França ! Tudo bom ? » À sept heures du match d’ouverture, la pression et la température montent gentiment ici au Brésil. À événement exceptionnel, dispositif exceptionnel. So Foot passe en mode São Foot pour vous faire vivre les dernières heures avant la cérémonie d’ouverture et le Brésil – Croatie à suivre à 22h en live. Au gré de nos envies et nos déplacements, on pourra aussi bien être sur la plage d’Ipanema, dans une favela de Rio, avec les manifestants à São Paulo ou dans la moiteur de Manaus.
Par la rédaction de So Foot, délocalisée au Brésil