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En Allemagne, au mois d’août, on pensait que…

Par Côme Tessier
En Allemagne, au mois d’août, on pensait que…

Au début de la saison, on peut être sûr de ce qui va se passer ensuite dans le monde du football. On peut être sûr aussi qu'on a plus de chances de se tromper que d'avoir raison. En Allemagne comme ailleurs...

La Bundesliga serait un duel FCB-BvB.

Au décompte des champions du monde, c’est presque le statu quo entre les deux mastodontes qui mangent les titres de Bundesliga depuis quelques saisons : six en Bavière contre cinq dans la Ruhr. Au niveau de la fraîcheur, avantage Dortmund : sur les cinq Weltmeister, quatre n’ont pas joué une minute au Brésil (Ginter, Durm, Weidenfeller, Großkreutz). Un avantage que la Supercup confirme (2-0 pour le BvB). Pourtant, Dortmund est fébrile. Dortmund perd dès son entame, défend mal, manque de cohérence et glisse dans la seconde partie du classement. Le Bayern n’a pas de concurrence et s’envole bien vite vers un titre facile.

Shinji Kagawa était enfin libre

Il a fallu du temps pour le délivrer des griffes de l’épouvantable Manchester United. Son transfert s’avère plus compliqué que celui de Nuri Şahin, mais Shinji finit bel et bien par retrouver son Borussia Dortmund, son Westfalenstadion et devait par la même occasion retrouver son niveau magique sur un terrain de football. Son premier match contre Fribourg est parfait, ponctué d’un but. La suite est plus difficile, alternant le passable avec le mauvais. Seule sa fin de saison vient adoucir le bilan de quelques promesses. Plusieurs fois, y en a même qui disent qu’ils l’ont vu marquer.

Paderborn allait être l’épouvantail de la saison

Deuxième journée de championnat, fin août : le SC Paderborn s’impose 3-0 sur la pelouse du HSV. Hambourg est humilié, le SCP étonnamment rafraîchissant dans son football, sans complexe par rapport aux derniers promus inattendus comme Greuther Fürth et Braunschweig. L’espace d’une journée, après le but record d’Uwe Hünemeier depuis sa surface de réparation, Paderborn a même le plaisir de découvrir un classement dans lequel il est leader devant le Bayern. La bande à Pep ne tarde pas à rectifier la situation. Pour le promu, c’est le début de la fin. Le club prend son temps, mais dégringole au classement, se retrouve 18e au soir de la 33e journée et retrouvera la 2. Bundesliga l’an prochain. Nice try.

Le Werder était perdu pour le football

Loin de sa finale de la Ligue Europa en 2009, loin de son époque Thomas Schaaf, le Werder était de plus en plus inquiétant avec un jeu prévisible, peu séduisant, inoffensif. Robin Dutt n’y arrive pas avec cette équipe. La modeste douzième place de la saison 2013-14 a de quoi glisser un peu plus vers la relégation. Heureusement pour les Werderaner, Skripnik a pris la place de numéro 1 sur le banc, Junuzović s’est réveillé, Franco di Santo a été surprenant et même Gebre Selassie a donné à voir des qualités plus revues depuis l’Euro 2012. Le Werder persévère.

Roger Schmidt allait être la sensation de la saison sur le banc

Arrivé de Salzbourg avec des principes aussi vissés sur sa tête que ses cheveux plaqués, Roger Schmidt devait faire du Bayer l’équipe la plus attractive du championnat. « On veut aller vite vers l’avant » , explique le coach lors de la préparation estivale. Un principe parfaitement compris par Karim Bellarabi, de retour de Braunschweig. Neuf secondes sur la pelouse du Westfalenstadion, 0-1 pour Leverkusen. Si, finalement, le Bayer doit se contenter d’une place de barragiste en C1, Schmidt a montré qu’il avait de la suite dans les idées et des talents indéniables d’installateur.

Hoffenheim pouvait viser l’Europe

Roberto Firmino, Kevin Volland aux portes de leurs sélections internationales, Anthony Modeste appuyé par Ádám Szalai si besoin, Oliver Baumann dans les cages. L’effectif du petit bled de la banlieue de Sinsheim aurait de quoi donner envie aux meilleurs clubs de Bundesliga. Pourtant, année après année, ils parviennent à conserver leurs joueurs grâce à un poids financier certain (merci Dietman Hopp). De quoi viser plus haut ? On a pu y croire avant et pendant la saison. C’était avant le réveil de Dortmund et Brême.

Kalou allait bien faire avec le Hertha

Le LOSC l’a vendu 1,8 million d’euros au club de la capitale allemande à la fin des vacances. Une somme assez conséquente, qui doit aider le Hertha à s’installer en Bundesliga et ne plus prendre l’ascenseur. Les débuts sont prometteurs : trois buts en cinq matchs, avec un temps de jeu conséquent. Sa suite a été plus difficile, ses performances plus critiquées, sa place plus contestée ; notamment à l’hiver. Rien ne dit qu’il fera de vieux os outre-Rhin à ce rythme-là.

Thomas Schaaf allait reprendre sa place dans nos cœurs

Enfin ! La légende du Werder et des années géniales de n’importe quoi tactique et de défaites somptueuses contre Lyon, de Johan Micoud virevoltant et de l’éclosion de Mesut Özil, l’homme derrière tout cela revenait en Bundesliga, avec l’Eintracht Francfort. Alex Meier a plutôt aimé (19 buts au final), les spectateurs fidèles de la Buli aussi (un folle défaite 4-5 contre Stuttgart ; une belle victoire 5-2 contre le Werder), Thomas Schaaf beaucoup moins. Après un an, il repart déjà à la retraite, se plaignant d’un manque de soutien au sein du club. Bonjour, tristesse.

Wolfsburg, c’était sympa, mais pas très sérieux

Avec un sérieux déficit au démarrage et un recrutement un peu étrange, le VfL Wolfsburg n’avait pas la tête d’un candidat très sérieux au podium, mais plutôt d’une équipe relou qui allait signer quelques coups d’éclat grâce à Kevin De Bruyne. Son recrutement manque de clinquant (Guilavogui, Jung, Casteels… Bendtner). Il manquait un truc, un tueur notamment, le Danois d’Arsenal ne comptant pas vraiment. Ivica Olić ? Sympa, utile, mais vieillissant. Après une petite dizaine de buts sur la Hinrunde, il file même vers son ancien amour d’Hambourg. Wolfsburg semble dépeuplé offensivement… Et Bas Dost se révèle, pour porter les Loups jusqu’à un début d’année 2015 parfait : une 2e place vite assurée, quelques matchs dingues et un trophée avec la victoire en Pokal sur Dortmund. Wolfsburg est désormais un club sympa mais dangereux.

Le RB Leipzig serait numéro 1 dans son championnat

Six montées consécutives, un budget conséquent pour la 2. Bundesliga, un objectif assumé de monter au plus vite dans l’élite et une grande ville qui commence à placer tous ses espoirs dans Red Bull. Finalement, c’est un autre club subventionné qui se place en tête, celui d’Audi, le FC Ingolstadt. Leipzig doit encore attendre une année, mais a récupéré le grand espoir Davie Selke et ne devrait pas s’arrêter si tôt dans le recrutement. Rendez-vous dans un an.

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