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En 2018, votez Timothy Weah !
Si l’élection de Mister George à la présidence de la République du Liberia a fait beaucoup de boucan, il ne faut pas oublier l'essentiel : avant de se tourner vers la politique, le Ballon d'or 1995 a fini par trouver en son plus jeune fils un véritable héritier sportif. À 17 ans, Timothy Weah cartonne au Paris Saint-Germain et avec la sélection des USA, prouvant largement qu’il avait l'intention de tout casser. Sinon, le PSG ne lui aurait pas déjà fait signer un contrat pro l'été dernier et Unai Emery ne le suivrait pas avec intérêt.
Déjà pro au PSG, l’équipe première en ligne de mire
À seulement 17 ans, Timothy Weah est déjà l’une des belles promesses de la formation parisienne. Arrivé en U15 en provenance des New York Red Bulls, il a gravi les échelons à vitesse grand V. Titulaire indiscutable en U19, auteur d’un triplé en Youth League à 16 ans face à Ludogorets l’an passé et de plus en plus présent avec la réserve, Timothy livre des performances qui sont scrutées de près par le staff parisien. « Tim » a même signé son premier contrat pro cet été jusqu’en 2020, preuve de la confiance du club à son égard. À tel point qu’Unai Emery songerait même à l’intégrer dans un futur proche à l’effectif pro. Si aujourd’hui Papa est en haut de l’affiche, pas de doute que Timothy a les mêmes aspirations.
Faire mieux que George Weah Junior, le grand frère
Dans la fratrie Weah, Timothy espère sûrement faire mieux que son aîné, George Junior. Formé à l’AC Milan entre 2003 et 2007, ce dernier bourlingue ensuite entre la Suisse, la Bulgarie et la France, avec des passages non concluants au PSG et à Tours, sans jamais se stabiliser au niveau pro. Aux dernières nouvelles, il végétait à 30 ans dans un obscur club de division inférieure helvète, le FC Renens. Au benjamin de sauver l’honneur familial.
Cadre de la sélection U17 des USA, mais aussi pisté par la FFF
Né d’un père qui possède la double nationalité libérienne-française et d’une mère américaine, le petit Timothy a l’embarras du choix en ce qui concerne la sélection. Actuellement, il joue pour les U17 de l’Oncle Sam où il a inscrit six buts en quatorze apparitions. Un potentiel qui attire très certainement aussi le Liberia, mais surtout la FFF, qui lui fait les yeux doux.
Il a notamment été approché en 2016 par Lionel Rouxel, sélectionneur tricolore des U17. Pour Timothy, le choix est loin d’être fait comme il l’a confié au Parisien en février 2016 après avoir disputé son premier match au PSG : « Je suis né à New York, c’est mon pays. Mais j’aime bien la France aussi. Pour l’avenir, je n’ai pas encore choisi avec quel pays j’évoluerai. » Être la star de l’équipe de France tout en ayant pour père un président de la République, voilà un destin qu’a sûrement déjà voulu embrasser Jean Sarkozy.
Pas le premier fils de chef d’État à jouer en professionnel
Timothy Weah est un gamin précoce, mais il ne pourra pas aller chercher tous les records. Par exemple, il ne sera jamais le premier fils de président à devenir footballeur professionnel. S’il est difficile de savoir qui l’a été en premier, il est forcément devancé dans les années 2000 par Saadi Kadhafi. Le fils de l’ancien dictateur libyen a joué 73 minutes en six mois à Pérouse en 2002, parachevant son œuvre en étant positif lors d’un contrôle antidopage.
La pépite : son but face au Paraguay en 8e de finale de la Coupe du monde U17
En octobre, Timothy s’est illustré lors du Mondial U17 disputé en Inde. Titulaire en huitième de finale face au Paraguay (victoire 5-0), Weah claque un triplé, dont l’un des golazos du tournoi. Servi côté gauche dans sa position d’ailier en début de seconde période, l’héritier effectue un petit crochet vers l’intérieur avant d’envoyer un pur missile dans la lucarne opposée. Marquer en huitième de finale d’une Coupe du monde face au Paraguay, voilà donc un point commun avec Laurent Blanc.
Par Andrea Chazy et Jérémie Baron