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En 1989, Walter Zenga stoppait le penalty de Gian Piero Gasperini

Par Andrea Chazy
4 minutes
En 1989, Walter Zenga stoppait le penalty de Gian Piero Gasperini

Face à l’Atalanta, samedi soir, Samir Handanovič a sauvé l'Inter en détournant un penalty de Luis Muriel en fin de match. Un arrêt décisif qui a permis aux Milanais de s’en tirer avec un nul (1-1) et qui a replongé dans le passé pas mal de tifosi nostalgiques. Lors de la saison 1988-1989, face à Pescara, Walter Zenga, le portier intériste de l’époque, avait arrêté de la même manière un penalty de Gian Piero Gasperini, l’actuel entraîneur de l’Atalanta. À l’issue de cette saison-là, l’Inter soulevait le Scudetto. Prémonitoire ?

Il ne reste que trois minutes dans le temps réglementaire lorsque Alessandro Bastoni bouscule Ruslan Malinovskyi dans sa surface de réparation. Le jeune défenseur intériste sait qu’il vient de commettre une grosse bourde, et son visage, qui transpire la détresse, en est le meilleur témoin. Luis Muriel se présente alors face à Samir Handanovič. Au bout du pied, le Colombien a tout simplement la balle d’un succès aussi prestigieux que mérité pour l’Atalanta. Muriel s’élance, frappe sur sa gauche, mais tombe sur la main ferme du portier slovène de l’Inter.

Antonio Conte exulte, car lui connaît mieux que personne l’importance de chaque point pris lorsque qu’on vise les sommets. Sa formation boucle la phase aller avec un nul heureux (1-1) et un amusant clin d’œil du destin en prime. Il y a plus de trente ans, lors de la saison 1988-1989, qui a vu l’Inter remporter le treizième titre de champion d’Italie de son histoire, une scène similaire a eu lieu à San Siro lors d’un Inter-Pescara. La voilà.

Faux départ, mais record quand même

Dans l’histoire de l’Inter, l’équipe de la saison 1988-1989 fait sans doute partie des plus belles. Elle est même connue sous le nom d’ « Inter des records » . Son fait d’arme ? Avoir glané 58 points sur 68 possibles en 34 matchs. Un record, du temps où la victoire valait encore deux unités et où le championnat italien reprenait en octobre. Il fallait au moins cela, après une décevante cinquième place lors de la saison précédente dans l’ombre du Milan d’Arrigo Sacchi. Sauf que tout n’est pas rose d’entrée, loin de là. L’Inter commence sa saison fin septembre par une élimination (4-3) en Coupe d’Italie face à la Fiorentina. Un gros couac d’entrée pour Giovanni Trapattoni, qui entame sa troisième saison chez les Nerazzurri, mais qui va unir un groupe renforcé par les arrivées estivales de Nicola Berti, Ramón Díaz ou encore des deux Allemands du Bayern Munich pour plus de 8 milliards de lires (4 millions d’euros) : Andrea Brehme et Lothar Matthäus. D’entrée, le 4-4-2 du Trap’ renverse tout sur son passage et ne concède sa première défaite (4-3, décidément) que lors de la seizième journée, face à la Fiorentina et sa doublette « B2 » , composée de Roberto Baggio et de Stefano Borgonovo.

Walter, le Zenga sûr

Les semaines passent et, le 16 avril 1989, la 25e journée est déjà là. Au lendemain de la terrible tragédie de Hillsborough, qui fait 96 morts à Sheffield, en Angleterre, beaucoup se demandent si la sécurité peut être assurée dans les stades. À San Siro, l’Inter reçoit le Pescara de Giuseppe Zinetti. San Siro est plein comme un œuf et va rapidement bouillir, lorsque à la 20e minute de jeu, Nicola Berti catapulte le cuir d’un coup de crâne dans la cage de Giuseppe Gatta. Il sera imité sept minutes plus tard par le canonnier en chef, Aldo Serena. Après un « une-deux » interminable entre Matthäus et Gianfranco Matteoli, Serena y va de son ciseau pour doubler la mise et inscrire son seizième but de la saison. Il terminera capocannoniere avec 22 buts inscrits en Serie A cette année-là.

Mais, avant la pause, Pescara obtient un penalty qui peut relancer le Delfino dans la partie. Gian Piero Gasperini se présente face à Walter Zenga. Il prend une énorme course d’élan et choisit le côté gauche. Zenga, pourtant pas très à l’aise dans l’exercice, sent le coup et détourne la tentative de l’actuel coach de l’Atalanta avant d’enlacer Berti et les autres. Gasperini ne le sait pas encore, mais il revivra la même scène ou presque depuis le banc de touche, 31 ans plus tard. L’Inter s’impose finalement 2-1, et décrochera mathématiquement son titre un peu plus d’un mois plus tard, le 28 mai, grâce à un succès face au Napoli sur le même score. Neuf ans après le dernier Scudetto, « l’Inter des records » est née. Et après la parade déterminante d’Handanovič face à Luis Muriel en ce samedi 11 janvier 2019, son aura est visiblement prête à envelopper les soldats d’Antonio Conte.

Matthäus et la concurrence en 1989.

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Chez les entraîneurs, des nerfs à manager
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