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Elinton Andrade : « Quand je suis seul dans ma chambre, je repense à l’OM »

Propos recueillis par Steven Oliveira
7 minutes
Elinton Andrade : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Quand je suis seul dans ma chambre, je repense à l&rsquo;OM<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Qui a dit qu'il n'y avait pas de Coupe du monde de football en 2019 ? Certainement pas le beach soccer qui voit sa dixième édition débuter ce jeudi à Luque, au Paraguay. Et parmi les favoris, on retrouve comme tous les ans le Brésil. Mais aussi le Portugal et son gardien de but Elinton Andrade (40 ans), l'ancien portier brésilien de l'OM. Entretien.

Salut Elinton, comment tu t’es retrouvé à faire du beach soccer ? Après l’Olympique de Marseille, j’ai joué à Chypre, au Ermís Aradíppou, dans un championnat qui est très bien. Puis je suis retourné au Brésil à Duque de Caxias pour rester à côté de mon fils. Le problème, c’est que ce club n’avait pas de structure digne de ce nom. Et puis l’organisation au Brésil… Du coup, quand, lors de la Coupe du monde 2014, le championnat s’est arrêté et que j’ai eu 15 jours de vacances, j’ai réfléchi à ma situation. J’ai parlé avec ma femme et je lui ai dit que j’allais arrêter avec Duque de Caxias pour aller m’entraîner avec Flamengo en beach soccer. L’idée était juste de m’entraîner, mais finalement, j’ai fait le championnat avec eux et j’ai été élu meilleur gardien de la saison. La Fédération portugaise m’a alors invitée pour me demander si je voulais jouer avec eux. J’ai accepté et en 2015, je suis arrivé pour la première fois en équipe nationale et j’ai commencé ma vie dans le beach soccer.

Tu y jouais déjà dans ta jeunesse ? Pas vraiment. À Santa Maria, on jouait plus au beach volley ou au foot volley. Mais pas vraiment au beach soccer. À Copacabana, c’est normal de jouer au beach soccer, mais pas vraiment à Santa Maria. Mais j’ai toujours regardé ce sport à la télévision et j’ai des amis dans le milieu. Et j’ai toujours dit qu’un jour, je ferais du beach soccer quand j’arrêterais ma carrière. Et quand ce moment est arrivé, j’ai foncé et je ne sais pas encore quand je vais arrêter.

Pourquoi avoir opté pour le Portugal alors que tu n’y as quasiment jamais mis les pieds ?

Le Portugal, grâce au passeport, m’a aidé à faire la carrière que j’ai faite.

Je parle portugais, j’ai de la famille au Portugal et c’est vrai que le passeport portugais m’a beaucoup aidé durant ma carrière. Je suis arrivé à l’Olympique de Marseille parce que je jouais bien en Roumanie au Rapid Bucarest et que je suis professionnel, OK. Mais le passeport m’a aidé. Car pour une grande équipe comme Marseille, c’est difficile d’acheter un gardien remplaçant étranger. Et avec le passeport portugais, j’étais européen et je ne prenais pas une place d’extra-communautaire. Ça, c’est la première raison de mon choix de jouer avec le Portugal. L’autre, c’est que le Portugal a toujours eu une équipe magnifique, mais beaucoup de gens ont souvent dit qu’il fallait un gardien qui puisse jouer avec les pieds. J’ai donc profité de cette situation pour venir en sélection en 2015. Et on a tout gagné : Euro, Coupe du monde et Jeux européens.

Durant ta carrière de footballeur, tu as aussi joué avec le Portugal en foot volley. Oui, j’ai joué le Mondial 2013 de foot volley à Rio de Janeiro. J’ai profité de mon passeport portugais pour le faire. C’était mon premier moment avec l’équipe nationale du Portugal. Nous avons fini troisièmes et j’ai été élu meilleur joueur de la compétition. Il y a beaucoup de gens qui jouent au foot volley à Marseille d’ailleurs sur la plage. Ça peut se jouer à 2 contre 2, 3 contre 3 et même 4 contre 4. Même si la majorité joue en 2 contre 2. Le championnat de France de foot volley a progressé avec deux ou trois équipes qui jouent très bien. Il y a beaucoup de Brésiliens qui viennent jouer en France d’ailleurs.

Le tirage au sort a fait que le Portugal se retrouve dans le groupe du Brésil. Comment appréhendes-tu ce match à venir ? Ce sera particulier car le niveau du Portugal et celui du Brésil sont très élevés. Mais pas parce que je suis brésilien. Ça, je l’oublie sur un terrain. Mon cœur est un peu avec le Brésil forcément, car je suis né là-bas, mais ma vie dans le football a toujours été avec le Portugal. C’est ce pays qui m’a aidé, grâce au passeport, à faire la carrière que j’ai faite. Quand le match va commencer, je serai à 100% portugais. Je ne vais pas chanter l’hymne brésilien, en revanche l’hymne portugais, je vais le chanter avec beaucoup de force.

C’est quoi l’objectif du Portugal dans cette Coupe du monde ? C’est toujours le même : gagner. En 2015, nous avons gagné. En 2017, c’est le Brésil qui a gagné après nous avoir battus 4-3 en quarts de finale. Cette année, nous avons donc une nouvelle opportunité de gagner et tous les joueurs ont cet objectif en tête. Mais le niveau global a augmenté, beaucoup d’équipes ont progressé et jouent très bien. Normalement, en beach soccer, tu ne joues que très peu de matchs dans l’année. Mais en 2019, nous avons fait beaucoup de matchs, et du coup, ça a permis aux autres équipes de progresser. Quand tu regardes notre groupe, tu te dis que le Brésil est le plus fort, mais il faut faire attention à Oman et au Nigeria.

C’est quoi la différence entre le beach soccer et le football pour un gardien ?

Si tu plonges comme au football, tu vas te faire avoir par un rebond à tous les coups.

Dans le sable, tu as besoin de faire plus attention. Tu ne peux pas plonger comme sur le terrain, car le ballon peut toucher le sable et changer de direction. C’est intéressant du coup. Il faut rester fort sur ses appuis et sur ses jambes afin de sauter au dernier moment et arriver derrière le ballon. Si tu plonges comme au football, tu vas te faire avoir par un rebond à tous les coups. Je fais donc beaucoup de renforcement musculaire et d’entraînements pour arriver toujours derrière le ballon. C’est le plus important.

Revenons un peu sur ta carrière de footballeur et notamment ton passage à l’Olympique de Marseille. Quels souvenirs en gardes-tu ? Marseille est toujours dans mon cœur. Ce club m’a tout donné dans le foot. Surtout que j’étais là-bas au moment où nous avons tout gagné. Et je ne pourrai jamais l’oublier. Même si je n’ai pas beaucoup joué en championnat, où j’étais remplaçant de Mandanda, ce n’est pas grave, car nous avons gagné la Ligue 1 dix-huit ans après le dernier trophée du club. Quand je suis seul dans ma chambre ou dans ma maison, je repense à l’OM et me rappelle tous ces moments.

Il y a d’ailleurs ce fameux match face au Bayern Munich en quarts de finale aller de Ligue des champions que tu as disputé. Tu en gardes quand même un bon souvenir malgré la défaite ?

Je n’ai jamais vraiment compris l’arrivée de Gennaro Bracigliano.

C’est un cadeau de Dieu. J’ai obtenu cette chance, car j’ai beaucoup travaillé pour l’avoir. Marseille était dans une très mauvaise série en championnat avec huit matchs consécutifs sans victoire lorsque l’on a affronté le Bayern Munich. Pour moi, c’était une année particulière avec l’arrivée de Gennaro Bracigliano que je n’ai jamais vraiment comprise. J’ai essayé de ne pas m’en préoccuper et j’ai continué à m’entraîner à 100% tous les jours. Et j’ai obtenu ce cadeau : j’ai pu écouter la musique de la Ligue des champions. Au Vélodrome en plus ! C’était magique… Ce n’est pas grave qu’on ait perdu 2-0. Toute ma vie, je pourrai dire que j’ai joué contre le Bayern Munich en Ligue des champions.

Lors de la saison 2009-2010, tu joues tous les matchs de Coupe de la Ligue. Mais en finale tu es sur le banc. Tu en as voulu à Didier Deschamps sur le coup ?En réalité, c’est un peu normal. Beaucoup de gens m’ont dit que ce n’était pas logique que je ne joue pas, mais Mandanda est le gardien de l’équipe nationale. C’est un phénomène et je comprends donc le choix. Logiquement, je veux jouer tous les matchs, mais imagine, c’est une finale contre Bordeaux ? Un match difficile avec plein de supporters qui attendent depuis 18 ans que l’OM gagne un trophée. Si j’avais été à la place de Mandanda, peut-être que j’aurais parlé avec le coach pour lui dire qu’il vaudrait mieux que je joue. Finalement, nous avons gagné, et c’est le principal.

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Propos recueillis par Steven Oliveira

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