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El Sadar, forteresse de l’Osasuna face aux « gros »

Par Robin Delorme, en Espagne
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Atlético, Barcelone, Real : aucune équipe du trio de tête de Liga n’a réussi à s’imposer cette saison à El Sadar. Pour cause, l’antre de l’Osasuna est un ovni parmi les stades espagnols. Ses dimensions de minimoys, sa ferveur anglaise et sa météo bretonne l’ont catalogué comme le déplacement le plus compliqué d’Espagne. Explications.

« El Sadar va nous demander beaucoup. » Diego Simeone, dans sa conférence de presse d’avant-match, ne pensait sans doute pas si bien dire. Pour cause, 90 minutes plus tard, la bande du Cholo vient de subir sa plus grosse défaite de la saison. Ce 23 février, le cinglant 3-0 encaissé face à Osasuna n’entrave en rien la superbe saison des Colchoneros. Il ne fait que consolider la réputation de l’antre pampelonais. Depuis le début de saison, le stade El Sadar n’a pas connu la défaite face au tiercé gagnant de cette Liga. Deux matchs nuls face à Barcelone (0-0) et au Real Madrid (2-2), auxquels vient se greffer cette rouste infligée à l’Atlético Madrid. De la bouche des journalistes et autres suiveurs du championnat, le stade de l’Osasuna est l’un des plus périlleux d’Espagne. De par son architecture, ses dimensions de son terrain et la ferveur de ses socios, « il y a vraiment une chaude ambiance » , dixit Jordan Lotiés, joueur Gorritxoak depuis l’été dernier. Explications des mystères du Sadar.

Une cocotte à l’Anglaise

Construit en 1967, le stade El Sadar – du nom de la rivière qui coupe Pampelune – a vu défiler quelques stars du championnat espagnol. De Cruyff à Zidane en passant par Maradona, tous y ont laissé des plumes. L’Argentin, qui n’y a jamais remporté la moindre bataille, aurait même déclaré après une rencontre de 1982 n’avoir que rarement vu une telle ambiance. Une phrase jamais vérifiée mais qui en dit long sur le mythe du Sadar. Véritable fierté de tous les supporters de l’Osasuna, leur stade ne contient même pas 20 000 personnes. Vétuste, petit, il y réside pourtant une ambiance rare dans une Espagne du football qui préfère les mouchoirs blancs aux chants. Lorsque les grands du Royaume s’y rendent, cette ferveur ne fait que se décupler. « Contre ces équipes, il y a une atmosphère spéciale. Elles arrivent avec un peu de peur, relate Pizo Gómez, joueur de l’Osasuna dans les années 80 et 90, au quotidien Marca. Le terrain leur paraît petit et les gens, juste à côté. Les adversaires pensent qu’ils ne vont pas trop galérer, mais ça leur coute beaucoup de jouer ici. C’est un cadenas. L’équipe est à 120%, le public également. »

Comment donc 20 000 âmes peuvent-elles faire plus de bruit qu’un Bernabéu aux 80 000 places ? De par son architecture, tout d’abord : les tribunes, très proches du terrain, en font un stade « en apparence britannique » . Et parce qu’à l’Osasuna, les supporters « font partie intégrante de la vie du club » , détaille Jordan Lotiés. À l’instar des FC Barcelone, Real Madrid et Athletic Club de Bilbao, l’Osasuna Pampelune ferme le cercle des quatre clubs au fonctionnement démocratique de Liga. Un honneur, donc. D’autant plus que le fanion de Navarre est le plus minuscule d’entre eux et son aura ne dépasse jamais les frontières. Autre caractéristique du Sadar : ses dimensions. De 104 mètres en longueur et 64 en largeur, elles en font l’un des terrains les plus petits d’Espagne – les distances doivent être comprises entre 100 et 110 mètres en longueur, 64 et 75 en largeur. Autrement dit un must pour une équipe misant beaucoup sur l’engagement et la sueur plus que le talent et le « beau jeu » .

Castañeda : « Il manque de lumière »

Dernier trait, des plus bretons : le temps. Dans une région, la Navarre, au climat bien tempéré, la pluie et le brouillard font le bonheur des guerriers d’Osasuna. C’est ce qu’explique Javier Castañeda, ancien joueur Gorritxoak, à Marca : « En hiver, la brume tombe à partir de six heures et on dirait qu’il manque de la lumière. » Toutes ces conditions ont permis au club de Pampelune de tenir en échec le tiercé de la Liga. Pour autant, cette saison, El Sadar est loin d’être une forteresse imprenable pour le reste des équipes du championnat. Avec une 17e place à domicile – comme au général – le bilan est peu reluisant (5 victoires, 2 nuls et 7 défaites). Cela tombe bien, c’est la Real Sociedad, actuelle 6e, qui s’avance ce dimanche en terres navarraises pour un derby qui sent la poudre. « Depuis cinq matchs, on a pris aucun point. Là, on accueille une équipe qui joue très bien au ballon. Contre les gros, on a su répondre présent à domicile. Il va falloir sortir la même prestation ce dimanche contre un gros, dans un derby. Il y aura une chaude ambiance » , espère Lotiès, l’ancien joueur de Nancy. Griezmann et compagnie sont prévenus.

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Par Robin Delorme, en Espagne

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