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El Commandante à la barre
Fait rare, Lucho Gonzalez est venu à la rencontre de la presse à la Commanderie. En pleine série bretonne (avant Rennes, après Guingamp), il a évoqué, comme son coach, les difficultés au démarrage de l'OM.
Il y a quelques jours, Didier Deschamps avait prévenu : entre la qualification et la manière, son choix était clairement établi pour le match à Guingamp. Sur le coup, personne n’y avait trop prêté attention, se disant que l’OM pourrait joindre l’utile à l’agréable. Ceux qui ont regardé le match hier peuvent le confirmer, il fallait apparemment choisir : « Je suis entraîneur de foot avant tout, l’amoureux du football… On a rempli l’objectif. Mais je m’attendais à ça » . « Ça » , c’est une équipe de Guingamp surmotivée ou des remplaçants olympiens qui foirent quand on fait appel à eux ? « Un peu des deux. Guingamp est quasiment une équipe de Ligue 2, c’est les mêmes que l’an dernier et ils ont éliminé le leader de Ligue 1 au tour précédent. Nous, on n’a pas été transcendants, ce qui fait qu’on a eu un match serré jusqu’au bout. Les remplaçants ont déçu mais contre Lille en première mi-temps, j’avais mis les titulaires et ils ont déçu aussi. De toute façon, ce n’était pas un examen de passage » . Titulaires, remplaçants, l’OM semble de toute façon avoir du mal à entrer dans ses matchs. « C’est vrai, on n’est pas des turboréacteurs. C’est difficile de le travailler. Mais comme je leur dis toujours, c’est la tête qui commande. Donc c’est à eux de faire en sorte que… » .
L’entraîneur marseillais enchaîne sur la situation en Ligue 1. En cas de victoire samedi contre Rennes, l’OM prendrait la pôle. Une position que Deschamps veut occuper le plus tôt possible et ne plus lâcher. Histoire de prendre sa revanche sur le destin de son Monaco en 2004 ? « Déjà, ça commence à dater. Et puis on avait 10 points d’avance fin janvier. L’an dernier, on en avait 12, mais de retard sur Bordeaux … » . La revanche prise, Deschamps ne veut pas tomber dans l’euphorie. Lyon n’est par exemple nullement écarté, il leur reste « 28 jokers » . Et Rennes donc, ils ont une chance pour le titre ? « Si je dis ça, Antonetti va m’envoyer un scud. L’an dernier, on les avait joués tôt et j’avais dit à Guy (Stephan, son adjoint,ndlr) qu’il faudrait compter avec eux. Ils n’ont pas tenu la distance mais ce n’est pas pour autant une surprise cette année du type Brest. Ils sont candidats. Contre nous, ils vont récupérer Montano, ce qui va totalement modifier leur organisation offensive. Il va falloir faire attention à ne pas se faire prendre dans le dos » .
Avant de laisser sa place à Lucho, à propos duquel il lâche un « ça serait bien si on pouvait le trouver un peu plus » , Deschamps commente la présence de son pote Karembeu à l’entraînement : « Il vient pour Orange, comme c’est eux qui font le match samedi. Et oui, puisque vous voulez tout savoir, sa femme va bien » . L’éclat de rire se fait gras dans la salle, l’Argentin peut débarquer. Flanqué de son traducteur, El Commandante pose très vite les règles : on parle avant tout du match contre Rennes et plus de l’équipe que de lui. Pas possible donc de savoir ce qu’il pense des prestations de son frère, qui semblait titulaire hier en Bretagne. Cependant, il concède que les débuts de match de l’OM le tracassent : « Contre Chelsea par exemple, il y avait un désordre inhabituel. Il faudrait faire attention, on ne pourra pas toujours retourner le résultat comme contre Lille » . Pour la route, les 50 ans à venir de Maradona ont été évoqués. « C’est le meilleur pour moi et c’est spécial parce que j’ai eu la chance qu’il m’entraîne. Mais si je dois lui faire passer un message, je demanderai à Gaby. J’ai son portable mais je ne pense pas lui envoyer de message » . C’est à croire qu’il ne fait des passes que lorsqu’il est sûr qu’elles aboutissent…
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