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Edinson Cavani, le pointeur
Un pointu de Cavani envoie le PSG au tour suivant et récompense son match de bonhomme. À dix pendant une mi-temps, les Parisiens ont tenu le choc, sans jamais s'affoler, grâce, notamment, à la bonne entrée d'Adrien Rabiot.
PSG
Sirigu (6,5): Le bel éphèbe a eu de quoi s’occuper, ce soir. Notamment en première période où il doit se détendre à trois reprises sur des frappes de Mitroglou (11’, 25’, 34’). Plus tranquille en seconde période, bizarrement, alors que les siens étaient en infériorité numérique. Le numéro deux de la Squadra Azzurra ne peut rien sur l’égalisation grecque, à bout portant, après une bonne première parade.
Van der Wiel (6) : Le Batave retrouvait son couloir droit et la compétition dans laquelle il avait déjà régalé Ibrahimović de trois caviars. Il a remis ça, comme contre Benfica et Anderlecht, avec une quatrième passe décisive dans la compétition. Toujours pour le Suédois. Très disponible, il jouait presque ailier droit en première mi-temps. Moins en réussite après la pause, il est même averti pour un tacle immonde par derrière. Une saloperie qui le privera du déplacement à Lisbonne. Un match des coiffeurs que disputera finalement, hasard ou pas, Christophe Jallet.
Alex (5,5) : Le tank devait se coltiner Mitroglou, l’épouvantail. Il s’en est bien tiré, on l’a même vu faire des interceptions au milieu de terrain, même si l’attaquant grec a eu des occasions. Malgré tout, le trentenaire est toujours aussi solide dans les grands matchs. Son jeu de tête défensif fait également un bien fou. Un physio bien élevé.
Thiago Silva (6,5) : Un brassard autour du biceps, ça ne veut pas dire grand-chose. C’est surtout dans les gestes que le Brésilien s’impose comme le patron de l’équipe. C’est lui qui demande l’entrée en jeu de Marquinhos. Comme à FM. Il gère tout et s’amuse à tout anticiper et à bien relancer. Son maillot constamment sorti de son short demeure sa seule coquetterie.
Maxwell (6) : Le Brésilien ne prend pas la lumière. Dommage car il se bonifie avec l’âge. En première période, il a pris son couloir avec application et technique, s’efforçant systématiquement de proposer des solutions. En seconde période, il est moins monté mais a parfaitement verrouillé son couloir.
Thiago Motta (6,5) : Avec 92 ballons joués, le patron de Mizuno France est le Parisien qui a le plus touché la boule. Logique. En début de rencontre, il a commencé par reculer entre ses deux centraux pour permettre à ses latéraux de monter et distribuer le jeu. Ensuite, il a fait le boulot : récupération, relance rapide, faute tactique et gain de temps. Indispensable.
Verratti (2 ou 8) : On l’oublie souvent mais Marco n’a que 21 ans. Donc, il fait encore des erreurs de jeunesse. Comme ce soir avec ses deux jaunes mérités pour deux fautes de débile. Sur la première, il fait une main délibérée qu’il tente de masquer en se tenant le visage. Sur la seconde, il tire le maillot de son adversaire à 50 mètres de son but, bref, il est aussi talentueux que con mais laisse ses copains à dix pour toute la seconde mi-temps. Il gâche surtout sa belle première période (75 ballons joués). Ce môme est l’enfant du diable. C’est pour ça qu’on l’aime.
Matuidi (6,5) : Qu’est-ce qu’il cavale, putain. C’est incroyable. Logiquement fatigué en fin de rencontre, le gaucher est sorti cramé. Une première. Avant cela, il s’est donné sans compter aux quatre coins du terrain. Ce n’est pas toujours très beau à voir mais il est précieux, aussi bien à la récupération que dans le pressing. Un chieur. Un vrai. Remplacé par Lucas pour la fin de rencontre.
Cavani (8) : Un modèle d’implication et d’efficacité. Son pointard victorieux récompense parfaitement son match exceptionnel. Il était dans tous les bons coups puisque c’est lui qui décale intelligemment Van der Wiel sur l’ouverture du score. Ensuite, il a été omniprésent. Impliqué, disponible, intelligent. Il est de la race des guerriers, de ceux qui ne renoncent jamais. Un bonheur pour n’importe quel entraîneur
Lavezzi (2) : Il jouait gros car, depuis le début de saison, son bilan comptable (1 but en 15 matchs) ne reflète pas son activité en temps réel. Malheureusement, on juge souvent les joueurs offensifs sur les stats. Encore brouillon, car il se dépouille, il tente beaucoup mais rate à chaque fois la cible. Pocho a vraiment du mal dans le dernier geste. Sa première période est un supplice. Physiquement, il n’est pas dans le coup et ça se sent. Remplacé par Rabiot (6,5) pour densifier le milieu suite au rouge de Verratti, qui, lui, aura livré une mi-temps de haute volée. Le minot est bluffant d’assurance et d’élégance. Ne vous fiez pas à sa démarche nonchalante, Rabiot est fait de velours. Il donne le ballon quand il faut et sait jouer la tête haute. 1995, quoi. 1995.
Ibrahimović (6,5) : Zlatan célébrait son 100e match de C1, ce soir. Une compétition qui ne lui réussit pas trop, il faut l’avouer. Mais le Z n’était pas à une anomalie près et voulait absolument conforter son rang de « meilleur buteur lors des matchs européens qui ne servent à rien » . Il a d’ailleurs claqué son traditionnel but en Ligue des champions (son huitième), comme un pur avant-centre, suite à un caviar de Van der Wiel. Ensuite, il balance un Stringer vers Roberto sur coup franc, sans aucune finesse, et se fend de quelques grigris pour la galerie. Aujourd’hui, il pèse 39 buts en C1. Remplacé par Marquinhos, qui a évolué en numéro 6. La publicité ambulante pour les orthodontistes est l’auteur de la passe en profondeur pour Cavani sur le but de la victoire.
Olympiakos Le Pirée
Roberto (6) : L’Espagnol s’en sort mieux qu’à l’aller mais s’incline quand même deux fois. Il s’emploie pourtant à de nombreuses reprises, comme sur un centre de Van der Wiel, une frappe croisée de Cavani (39’) ou sur ce missile d’Ibrahimović. Dommage, il ne peut rien faire sur les deux buts.
Salino (6) : Très bon match du Brésilien face à Ezequiel Lavezzi. Si l’Argentin a peiné, c’est en grande partie à cause de lui. Toujours sur ses appuis et bon dans les duels, le latéral droit n’a rien à se reprocher. Remplacé par Dominguez, qui dévie le ballon de Manolas sur Sirigu alors qu’il est en position de hors-jeu. Le milieu de terrain argentin, à la chevelure soyeuse, aura ramené un peu de grinta dans l’entrejeu grec.
Manolas (6) : Le défenseur s’emmêle les pinceaux et se casse la gueule quand Ibra fait son otarie sur le côté droit. Vexé, il se transforme en buteur sur corner, ou il prend le meilleur sur Marquinhos avant de fumer Sirigu de près. Un match sérieux.
Siovas (5) : Moins en réussite que son compère de l’axe, le défenseur aura a passé son match à recevoir les vulgarités d’Ibrahimović en plein dans la barbe. Il n’a jamais bronché.
Bong (4) : L’ancien joueur de Valenciennes n’était pas très à l’aise sur son côté gauche en première période. Les déplacements de Cavani et les montées de Maxwell ont eu raison de ses locks. Remplacé par Weiss (5) à la pause, moins en réussite qu’au Pirée mais toujours là pour claquer un râteau ou deux. Histoire d’énerver.
Maniatis (4) : Il a cherché où était la balle pendant 45 minutes. Il a mis 45 autres minutes à reprendre son souffle.
Samaris (4) : Comme Maniatis, à qui il était associé dans l’entrejeu, le Grec a longtemps couru dans le vide. Forcement, il avait de la buée plein le masque au moment de sortir la tête de l’eau.
Campbell (5) : Le Costa-Ricain a quelque chose. On ne sait pas trop quoi, mais il a du potentiel. L’ancien joueur de Lorient commence plutôt bien son match en régalant Mitroglou d’une belle offrande avant de rentrer dans le rang. Un poil trop timide pour ce genre de match. Remplacé par Saviola, que l’on attend toujours au sommet depuis son arrivée tonitruante dans Football Manager 2001. C’était il y a treize ans. À l’époque, Adrien Rabiot avait 6 ans et découvrait le CP, les BN et les protèges-cahier de toutes les couleurs.
Fuster (4) : Positionné en numéro 10, l’Argentin et capitaine s’est planqué au cœur du milieu à trois du PSG. Tu me vois. Tu ne me vois plus. Tu me vois. Tu ne me vois plus. Tu me vois. Tu ne me vois plus.
Holebas(6) : Le gaucher a débuté le match comme milieu avant de redescendre d’un cran suite à la sortie de Bong à la pause. En seconde période, on l’a énormément vu proposer sur son côté gauche où tout passait par lui. Sans surprise, c’est lui qui tire le corner qui amène l’égalisation. Un bon petit joueur.
Mitroglou (5,5) : 17 buts lors de ses 14 derniers matchs avec l’Olympiakos. Ça vous classe un homme. Même si celui-ci porte le bouc de Leonidas. Il teste Sirigu du gauche (11’), dans la surface, avant de s’y reprendre, toujours du gauche, dès 25 mètres (25’) et, encore du gauche à l’entrée de la surface (34’). Sa force ? Le mec joue tout en première intention. À l’instinct. Seul hic, il s’épile les sourcils dans le noir. Et ça se voit.
Par Mathieu Faure