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  • Écosse – Premiership – Présentation de la saison

Écosse : chardon ardent

Par Régis Delanoë
Écosse : chardon ardent

Décryptage de la nouvelle saison de foot en Écosse, avec le Celtic seul au monde, une meute de prétendants aux places d’honneur, la crise aux Hearts et les Rangers toujours dans le trou.

Ce qui s’est passé à l’intersaison

En Écosse ces derniers temps, mieux vaut attendre la fin du championnat pour avoir un peu d’action. Une fois l’évident nouveau titre du Celtic acquis au printemps, ça s’est donc pas mal agité dans le petit monde du foot local, avec des rumeurs de grosses réformes, histoire de secouer le malade et de lui donner des chances de se remettre sur pied. Niveau affluence par exemple, on était passé de 17 000 spectateurs de moyenne par match lors de la saison 2005-2006 à 13 000 en 2011-2012. Depuis la relégation administrative des Rangers, c’est évidemment encore pire, avec à peine 10 000 fans par match au stade la saison dernière… Mais finalement seules quelques mesurettes ont été officialisées, avec notamment la mise en place de play-offs de promotion/relégation et une nouvelle appellation. L’élite du foot local s’appelle désormais la Premiership et non plus la Premier League. Ah putain mais ça change tout ! Trêve de plaisanteries, c’est vraiment pas la grosse forme en ce moment en Écosse, avec un coefficient UEFA (calculé à partir des résultats sur la scène continentale) en chute libre depuis plusieurs années. D’après l’indice européen, le championnat écossais se situe désormais au niveau des Scandinaves, derrière des championnats comme le Biélorusse, le Polonais ou le Croate.

L’équipe à suivre

L’équipe à suivre en Écosse depuis la mise hors-jeu des Rangers, c’est bien évidemment le grand rival Celtic. Avec une seule question : à quel moment de la saison officialiseront-ils la conquête d’un 45e titre national. Car ils le gagneront, c’est pratiquement sûr. Dans la configuration actuelle, les Bhoys n’ont pas de concurrence et peuvent se permettre de lever le pied dans la saison lors de certains matchs de championnat pour essayer de créer l’exploit sur la scène européenne. C’était le plan de la saison dernière, ce sera certainement encore celui de cette saison. Encore va-t-il falloir se qualifier pour la phase de poules de la Ligue des champions, ce qui constitue un vrai marathon débuté mi-juillet lors du second tour de qualification et qui se poursuit grâce au succès obtenu les jours derniers lors de la double confrontation face aux Suédois de Elfsborg. C’est toujours ce taré de Neil Lennon qui est à la tête d’une équipe diminuée par les départs à l’intersaison de deux cadres : l’excellent milieu kényan Victor Wanyama, parti à Southampton, et le meilleur buteur Gary Hooper, transféré à Norwich. Les hommes forts de la saison devraient être le gardien Fraser Forster, le défenseur international Charlie Mulgrew, le capitaine Scott Brown assisté du Gallois Joe Ledley dans l’entrejeu, sans oublier Jésus Georgios Christ Samaras en attaque.

La très grosse cote

Derrière le Celtic, la bagarre pour les places d’honneur est indécise, c’est déjà ça. En plus des historiques Aberdeen, Motherwell, Dundee United ou Hibernian, il faudra aussi certainement compter sur la petite équipe de St Johnstone. Vous connaissez ? Pas forcément, et ce n’est pas scandaleux. Basé dans la petite ville de Perth, proche de Dundee, ce club est pourtant un historique en Écosse, qui fêtera l’an prochain ses 130 ans d’histoire. Mais son gros défaut, c’est son extrême discrétion, avec aucun titre gagné, pas même une fichue Coupe de la Ligue. Généralement habitué à faire l’ascenseur entre première et deuxième div’, St Johnstone a connu par trois fois l’ivresse du podium, chaque fois à la troisième place : en 1971, en 1999 et au printemps dernier. Un classement qui venait récompenser le travail fourni par le groupe le plus âgé du championnat. À l’intersaison, l’entraîneur Steve Lomas est parti à Millwall et a été remplacé par le Nord-Irlandais Tommy Wright, éphémère joueur de MU au tournant des années 90-2000. L’affaire semble déjà pas mal tourner, avec une qualification en C3 aux dépens de Rosenborg et une première victoire obtenue en ouverture du championnat. Allez, misons que cette saison, ce sera enfin l’heure de gloire de St Johnstone ! Une belle place en championnat et un beau parcours en coupe, c’est jouable.

La banane

En cessation de paiement et endetté à hauteur de 29 millions de livres, Heart of Midlothian s’est fait lourdement punir par les instances écossaises de foot : interdiction de recruter et 15 points de pénalité ! C’est toujours moins que les Rangers il y a un an, qui avait été contraints de rétrograder de trois échelons, mais ça fait quand même hyper mal pour le troisième club le plus titré du pays, vieux de plus de 138 ans. En plus de ça bien sûr, il a fallu alléger la masse salariale. Une demi-douzaine de joueurs sont partis gratos vers la concurrence et quelques fins de contrat n’ont pas été renouvelées. Pour compenser, des jeunes des équipes U20 et même U17 ont été promus, ce qui fait d’Hearts le plus jeune effectif du championnat, de loin : 21 ans de moyenne. Parmi les joueurs de champ, il n’y en a que deux à avoir plus de 22 ans… Rappelons que la formation d’Edimbourg était la propriété depuis 2005 du Lituanien Vladimir Romanov, qui a vu récemment sa fortune fortement fragilisée par la banqueroute d’un établissement financier de son pays. Accusé de malversations, Romanov est actuellement en fuite en Russie, alors que le parquet lituanien vient d’annoncer avoir lancé des poursuites contre lui. Glauque.

Le puni

Promus de D4 en D3 au printemps, les Rangers n’en ont pourtant pas complètement fini avec les ennuis. Une nouvelle crise secoue actuellement la direction du club, avec un imbroglio entre deux hommes forts : l’ex-président Charles Green et l’ex-entraîneur Walter Smith, qui lui a succédé au printemps. Mais quelques semaines seulement après son intronisation, ce dernier a décidé de démissionner, agacé par le retour de Green dans l’organigramme du club en tant que consultant. Smith n’a pas accepté que son prédécesseur redébarque en critiquant le travail actuellement mené par l’entraîneur Ally McCoist et le niveau actuel de l’équipe (éliminée au premier tour de la Coupe de la Ligue). Walter Smith est donc déjà parti et il se pourrait que McCoist fasse de même… Bref, c’est encore le bordel chez les Gers. On ne déroge pas avec la tradition.

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Par Régis Delanoë

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