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  • Interview

Ebondo : « Je veux rejouer au plus haut niveau »

Propos recueillis par Mathias Edwards
Ebondo : « Je veux rejouer au plus haut niveau »

À 34 ans, six années après avoir pris sa retraite, l'ancien latéral droit de Toulouse et Saint-Étienne est bien décidé à reprendre sa carrière professionnelle. L'homme qui a effectué toute la préparation physique d'avant-saison avec la réserve des Verts sait que le challenge est relevé, mais se donne tous les moyens pour y arriver.

À 34 ans, et après six années d’arrêt, vous souhaitez reprendre une carrière de joueur de football professionnel. Vous êtes prêt ?J’ai effectué toute la préparation d’avant-saison avec la réserve de Saint-Étienne, entraînée par Laurent Batlles, et cela s’est très bien passé. Physiquement, je me sens frais, autant que mentalement. Je me sens bien. Donc oui, je suis prêt.

Et techniquement ?Il n’y a aucun souci ! La technique, ça ne se perd pas.

Pourquoi voulez-vous absolument reprendre une carrière professionnelle ?C’est un processus que j’ai entamé il y a un an et demi lorsque le directeur sportif de l’ASF Andrézieux-Bouthéon, là où je vis, m’a demandé de reprendre l’entraînement avec son club. Je n’étais pas très chaud, mais il a réussi à me convaincre. En voyant les jeunes courir, sprinter, taper dans le ballon, le goût du foot m’est revenu, même si je me suis blessé dès le premier entraînement. C’est à ce moment-là que l’idée de rejouer au plus haut niveau m’est venue. Dans un premier temps, je me suis réathlétisé avec le préparateur physique de ma femme (Syrine Ebondo, ex-Balti, est septuple championne d’Afrique de saut à la perche, NDLR). Ensuite, je ne sais pas si je réussirai, mais je me donne tous les moyens possibles pour y parvenir. J’ai vraiment, vraiment envie de revenir.

Je suis un compétiteur, je veux jouer au plus haut niveau, c’est logique. Je ne sais pas si j’y arriverai, mais c’est ce que je veux.

Vous voulez reprendre le foot par passion, pas simplement pour l’aspect financier ?La raison principale, c’est mon amour du foot. Après, c’est un milieu professionnel, donc il y a de l’argent. C’est lié. Je ne vais pas vous dire que je veux reprendre le foot pro bénévolement, ça n’aurait pas de sens. Sinon, je prends une licence chez les amateurs, je joue le dimanche, et il n’y a pas de sous. Mais ce qui me motive le plus, c’est le challenge.

Quel type de club visez-vous ?Je suis un compétiteur, je veux jouer au plus haut niveau, c’est logique. Je ne sais pas si j’y arriverai, mais c’est ce que je veux.

Si un club de National vous contacte, vous y allez ?Écoutez, je vous répète que je veux jouer au plus haut niveau. Après, il arrivera ce qui arrivera.

Quels sont vos rapports avec les jeunes de la réserve de Saint-Étienne, qui ont une quinzaine d’années de moins que vous ?Laurent Batlles leur a expliqué qui j’étais. Sans cela, je ne sais pas si certains avaient déjà entendu parler de moi, je ne leur ai pas demandé. Et je ne suis pas là pour ça. Je suis là grâce au président Romeyer, que je remercie, pour que je puisse me tester, me prouver que je peux encore jouer. En tout cas, le groupe m’a très bien accueilli. Mentalement et physiquement, je suis frais.

Lorsque vous avez arrêté votre carrière en 2012, ces jeunes avaient une douzaine d’années. Vous comprenez leurs codes ?On peut effectivement parler de choc des générations (il se marre). Mais c’est la jeunesse, il n’y a pas de souci. Le vrai changement, c’est la présence de tous ces réseaux sociaux. Ils sont sur Twitter, Whatsapp, Viber, Imo, Snapchat… À mon époque, il n’y avait que Facebook. Aujourd’hui, tout est basé sur l’instantané. Mais en fait, cela ne me déplaît pas, je m’adapte.

Du coup, vous êtes devenu un Snapeur ? Non, pas du tout ! À dire vrai, je n’y comprends rien.

En 2012, vous aviez évoqué un « épuisement psychologique » pour expliquer l’arrêt de votre carrière à 28 ans. Était-ce une forme de dépression ? Non, c’était tout simplement de la fatigue. Si j’étais déprimé, je ne pense pas que j’arriverais à m’entraîner comme je le fais aujourd’hui.

Aujourd’hui, on demande beaucoup plus aux joueurs de courir, le niveau athlétique est plus élevé.

Qu’avez-vous fait lors de ces six années en dehors des terrains ?Je me suis occupé de ma petite famille, tranquillement. Voir grandir mes enfants m’a fait beaucoup de bien.

Vous avez continué à regarder du foot à la télé ?Oui, de temps en temps.

Est-ce que le football a beaucoup évolué en six ans ?Aujourd’hui, on prête beaucoup plus attention aux statistiques, notamment sur le plan physique. On demande beaucoup plus aux joueurs de courir, le niveau athlétique est plus élevé. De manière collective et individuelle, le foot s’est beaucoup professionnalisé, surtout en ce qui concerne la préparation. Pour le reste, c’est toujours pareil.

La dernière fois que vous avez joué un match en pro, en mai 2012, Carly Rae Jepsen était numéro un du Top 50 avec « Call Me Maybe » . Vous vous souvenez de ce tube ? Non, cela ne me dit rien du tout.

C’est bien dommage…

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Propos recueillis par Mathias Edwards

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