Tu jouais ou tu joues au foot ? Comment te décrirais-tu en tant que joueur ?
Petit, je jouais plutôt sur l’aile droite. Mais aujourd’hui, j’aime bien être dans les buts. À vrai dire, j’aime cette idée d’avoir un poste à responsabilités. Après tout, c’est pareil dans le foot et la musique : le leader n’est pas forcément celui qui marque des buts, c’est un travail à plusieurs. Le truc, c’est d’avoir le bon casting et de réunir les bons éléments !
Comment es-tu devenu fan du PSG ?
Je suis devenu fan du PSG en vivant à Paris, tout simplement. Quand j’étais au collège, mes potes allaient tout le temps au Parc des Princes. Leur enthousiasme a fait que j’ai fini par m’y intéresser.
Tu sens que l’ambiance a changé ces dernières années à Paris ou tu n’as plus trop le temps d’aller au stade ?
En général, je suis en tournée le week-end, c’est donc très rare que j’aille voir des matchs. Mais je pense que l’ambiance a changé ces dernières années, c’est plus familial et certainement moins « ultra » !
Tu trouves qu’il y a eu trop de débordements ces dernières années ?
Oui, on se souvient tous des derniers débordements qui ont vu Robin Leproux prendre des mesures pour arrêter l’hémorragie. Dans un sens, j’ai beaucoup apprécié ces mesures, je trouve qu’elles ont assaini le public. En soi, je n’ai rien contre les ultras de n’importe quel club s’ils se conduisent uniquement en tant que supporters. Là où ça m’agace, c’est quand ils viennent se défouler pour des raisons extérieures au foot.
Le foot et la musique, c’est pareil : le leader n’est pas forcément celui qui marque des buts
Un stade se doit d’être familial ?
Ça ne doit surtout pas être un terrain de jeu pour venir se défouler et revendiquer des convictions politiques. Et oui, je pense qu’un père de famille qui veut emmener ses enfants voir un match doit se sentir en sécurité. De toute manière, on voit bien qu’aujourd’hui, le Parc des Princes est devenu un lieu « classe » où il faut être « vu » , bien loin de l’image néfaste qu’il avait par le passé. C’est mieux comme ça ! D’autant que je ne trouve pas que l’ambiance soit inexistante depuis.
On a l’impression que les supporters de Paris sont plus nombreux et le revendiquent clairement depuis l’arrivée des Qataris, c’est ton cas ?
Je les supportais déjà avant, à l’époque de David Ginola et Raí lorsqu’ils gagnent la Coupe d’Europe 1 à 0 contre le Rapid de Vienne en 1996. C’est l’époque où ils remportent deux Coupes de France et deux Coupes de la Ligue également : sacré palmarès ! Raí m’a d’ailleurs énormément marqué : il a vraiment su s’imposer comme une pièce maîtresse du PSG dans ces années-là. Je pense d’ailleurs que c’est le meilleur joueur de l’histoire du PSG !
Tu parles de la Coupe des coupes, de Raí et de Ginola. Tu es fan de Denisot, en fait ?
Je pense que cette période correspond à une époque vintage, qui a son charme et qui ne concernait que des acteurs français, sans capitaux étrangers. La médiatisation de ce sport et des joueurs était très différente. Il y a avait selon moi un côté plus familial et traditionnel que maintenant. Aujourd’hui, les valeurs ont tendance à disparaître au profit du business.
Tu as réagi comment à l’arrivée des Qataris ?
Pour être tout à fait honnête, je pensais que ça n’allait être que du foot-business.
Et maintenant ?
On peut dire que je me suis trompé. Le Paris Saint-Germain est devenu une vraie équipe, ce ne sont pas que des individualités. Je suis d’ailleurs assez mystifié par Laurent Blanc, il a su fédérer un groupe bien au-delà de ce qui était annoncé au départ.
Quel joueur incarne le mieux cet état d’esprit ?
Un peu tout le monde, mais le patron, c’est Zlatan. Et il l’incarne parfaitement ! La preuve, c’est sa meilleure saison, tout club confondu. Il est totalement impressionnant ! Mais mon joueur préféré en ce moment, ça reste Marco Verratti. Il est très mobile sur le terrain, assez agressif et prend pas mal de risques dans certaines de ses prises de balle, ce qui lui permet de récupérer aussi beaucoup de ballons.
Tu as le souvenir d’avoir connu de grosses émotions en tant que supporter, que ce soit avec Paris ou avec l’équipe de France ?
La plus grosse émotion, c’est la Coupe du monde 1998 : on est champions du monde face au Brésil, c’est énorme ! Le seul problème que j’ai eu à ce moment-là, c’est que j’étais en révision pour passer mon bac et que je n’arrivais pas à décrocher de la TV. Heureusement, j’ai eu pas mal de chance et je l’ai eu sans trop de casse…
Tes parents ne te disaient rien lorsqu’ils te voyaient ne pas réviser ?
Ils regardaient avec moi, surtout (rires) !
Hormis la finale contre le Brésil, quel souvenir ou quel match gardes-tu particulièrement en mémoire de la Coupe du monde 1998 ?
Le but de Laurent Blanc à la dernière seconde contre le Paraguay…. On sentait que tout pouvait s’ouvrir à nous et que nous étions intouchables. L’équipe montait en puissance jour après jour.
Tu serais capable d’annuler un concert pour regarder un match de la Coupe du monde au Brésil ?
J’aime bien le foot, mais ma passion première reste la musique ! Ce que je préfère, c’est être sur scène !
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