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« Dunga, il a la culture de la gagne »

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Légendes de la musique brésilienne, les survivants du tropicalisme Os Mutantes se produisent ce soir à Paris, au Cabaret Sauvage. A quelques jours des quarts, l'occasion rêvée pour une interview futchebol.

Os Mutantes est né et a connu ses plus grands succès à la fin des années 60, une époque qui coïncide également avec les années fastes de la Seleção, malgré un contexte politique très compliqué…

Henry : C’était une période à la fois trouble et excitante pour le Brésil. En football, il faut se souvenir que Saldanha, qui avait qualifié l’équipe pour la coupe du monde 70, a été remplacé six mois avant le Mondial (par Mario Zagallo, ndlr) car il ne voulait pas que le gouvernement dicte ses choix. Finalement la sélection va au Mexique et gagne brillamment. C’est dans ce contexte étrange qu’Os Mutantes est né. C’est comme dans un bon film, tu avais de l’action, de l’injustice, des rebondissements, une fin heureuse… Cela étant, je dois dire que c’est la Seleção de 94 qui reste ma favorite parce que ça a été une grosse surprise à l’époque. Ok, il y avait Romario mais le reste ? Pfff. C’était pauvre. Mais Parreira avait su privilégier le résultat au beau jeu.

Vinícius : C’est dommage que la Seleção d’entre les deux, celle des années 80, n’ait rien gagné car c’est incontestablement celle qui était la plus belle à voir. En 82 surtout, avec Socrates, Zico, Falcao… Magnifique. Mais ne nous plaignons pas. A chaque coupe du monde depuis 94, on a une équipe forte. Pas forcément très séduisante, mais forte, c’est sûr. Ou on gagne…

Henry : … Ou la France nous bat, c’est ça le scénario ! (rires)

Sergio : Zidane nous bat plutôt.

Votre chanson “A Minha Menina” a été utilisée par Mac Donalds pour illustrer un spot TV mettant en scène des jeunes footballeurs. Est-ce à penser que foot et musique brésilienne vont de pair ?

Henry : Dès le départ, football et musique ont été des axes forts de la culture du pays. Aujourd’hui encore, ça reste. Prends MTV. Partout dans le monde, c’est de la musique, seulement de la musique. Alors qu’au Brésil, chaque dimanche soir, il y a une grosse émission de football. Tous les ans se tient également Rockgol, une compétition de foot disputée par des musiciens. Le Brésil, c’est le football, la musique, le carnaval, tout est lié. Quand les Rolling Stones se sont produits à Copacabana en 2006 durant le carnaval, c’était devant 2 millions de personnes, imagine.
Le Brésil accueillera la Coupe du monde en 2014 et Rio les Jeux olympiques en 2016. Bonne nouvelle ?

Henry : Entre les JO en 2016 et le Mondial en 2014, il n’y a vraiment pas intérêt pour le Brésil que l’Apocalypse tombe en 2012 ! J’espère que cela permettra au pays de poursuivre son développement, de se doter d’infrastructures modernes mais surtout que l’argent débloqué servira à l’éducation, l’urbanisme, les transports…

Sergio : (Sarcastique) … A l’armée aussi, bien sûr. Tu peux être sûr que pendant la durée des Jeux, il n’y aura plus une seule guerre des gangs dans les favelas… Ces deux événements, c’est grâce à Lula qu’on les doit, tout ce qu’il a fait pour le pays depuis qu’il est au pouvoir, c’est incroyable.

Henry : Complètement d’accord. Même si je n’aime pas l’homme, depuis 2002, son travail est énorme.

Sergio : Au passage c’est très drôle de constater également qu’au Brésil, les élections présidentielles coïncident avec les Coupes du monde…
Un pronostic pour cette année 2010, politiquement et footballistiquement ?

Henry : Politiquement, Lula ne peut plus se représenter. Logiquement c’est Dilma Rousseff, qui lui est proche, qui doit lui succéder, mais sa santé est très fragile (l’actuelle ministre de l’énergie souffre d’un cancer des lymphes, Ndlr). Quant à la coupe du monde, j’ai envie de te dire le Brésil, bien sûr. Dunga a galéré au début car il était inexpérimenté, mais il fait du bon boulot. Il a la culture de la gagne. J’aimerais voir une finale contre l’Espagne.
Quid de l’Argentine ?

Sergio : Comme tous bons Brésiliens, on déteste. Lorsqu’on les a battus chez eux en éliminatoires, la tête que faisait Maradona, c’était délicieux.

Henry : On en fait d’ailleurs référence dans une chanson dans notre dernier album, “Samba do Fidel” : « A los tangos y a Maradona, adios ! » .

Propos recueillis par Régis Delanoë

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