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Duel de sélectionneurs

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Duel de sélectionneurs

C'est une finale qui va se disputer ce soir à Rustenburg. Duel entre outsiders du groupe E, le Japon et le Danemark, des équipes emmenées par deux sélectionneurs en forme : Okada et Olsen.

D’un côté du ring se trouve Takeshi Okada. Une dégaine d’huissier retors mais un fantaisiste de la communication. Le bonhomme n’a pas hésité à affirmer que le Japon se qualifierait pour les demies : « C’est écrit dans les étoiles » , déclare-t-il le plus sérieusement du monde. La réalisation de la prédiction passe par un bon match face au Danemark. Successeur d’Osim victime d’un infarctus, taillé par Philippe Troussier – « La situation est la même que lorsque Okada entraînait le Japon en 1998. L’équipe avait la même mentalité stupide » – et massacré par la presse, il présente sa démission après une défaite contre la Corée du Sud, le 24 mai dernier. La fédération nippone refuse : « Je l’ai prévenu (le président de la fédération) qu’il serait très critiqué s’il persistait avec moi » , lâche le sélectionneur. Malgré des déclarations étranges, force est de constater que Takeshi Okada est en passe de réussir son pari. Après avoir été le premier à qualifier les Samouraïs Bleus en Coupe du Monde en 1998, il est également le premier sélectionneur japonais à réussir à remporter un match en phase finale ailleurs que sur les terres du pays du Soleil Levant. Une victoire contre le Cameroun (1-0) tout en se permettant de se foutre de la gueule des Lions Indomptables : « On avait eu besoin de petites photos avant le match pour reconnaître leurs têtes » .
De l’autre côté, Morten Olsen et ses charmantes lunettes. Légende du football danois et sélectionneur en poste depuis 2000. Un technicien en place depuis dix ans donc et tout juste tancé par Zlatan Ibrahimovic, membre du même groupe de qualification pour le Mondial avec la Suède : « Je joue à Barcelone et je peux vous dire que le Danemark ce n’est pas Barcelone. Ils jouent aussi en 4-3-3 mais ce n’est pas pareil. Il faut onze joueurs très techniques pour jouer comme nous et ce n’est pas leur cas. En tout cas, j’admire leur coach, Morten Olsen, de vouloir les faire jouer dans ce schéma là » . Préparer la compétition a également été compliqué pour Morten Olsen. A peine foule-t-il le sol sud-africain, qu’il chope un virus. Il doit être alité. Mais cela ne gâche pas son enthousiasme : « Chaque Coupe du monde est différente des autres. C’est fantastique qu’un tel événement se déroule pour la première fois en Afrique. Elle permettra de rassembler tout le monde » , déclare-t-il, un brin naïf. Une joie vite tempérée par un Okada, barricadé dans son hôtel de luxe : « C’est un pays où l’on peut louer une mitraillette pour 10 000 yens » .
Si le groupe danois est soudé derrière son sélectionneur au point que l’on surnomme la sélection la “Bande à Olsen”, chez les Japonais l’ambiance est différente. Ainsi l’une des grandes satisfactions de l’équipe, le solide défenseur d’origine brésilienne Tulio Tanaka, ne partage pas les convictions de son coach et ne s’en cache pas : « Si on joue comme l’entraîneur nous l’a demandé, nous aurons du mal à briller » , balance-t-il à la presse. Et l’on ne peut pas dire que, depuis, les Samouraïs préparent la rencontre avec sérénité. Il y aurait une taupe au sein de la sélection. France-Japon, même combat. « Je ne suis pas content du tout. J’ai lu dans la presse des détails techniques sur les séances d’entraînement à huis-clos, et il n’y a que les joueurs qui ont pu en parler. C’est une grave erreur et je tiens à rappeler aux joueurs leur devoir de réserve sur des détails aussi importants que cela » , souffle Okada. En parlant d’ambiance flinguée, Olsen s’est exprimé sur la situation de l’équipe de France : « C’est très mauvais pour le football. Pareille chose n’aurait jamais pu avoir lieu dans notre camp, jamais » .
S’ils étaient des joueurs de poker, les deux sélectionneurs auraient des stratégies bien distinctes. Okada est plutôt un mec offensif, qui ouvre les hostilités en faisant tapis direct. De son côté, Olsen est un véritable bluffeur. Un filou qui avait livré une partie de poker menteur habile face à son homologue batave : « Van Marwijk dit que Arjen Robben ne va pas jouer. Moi je prétends qu’il jouera. Alors qui bluffe le plus dans cette histoire ? Non je vous assure que Bendtner ne peut pas jouer. Je suis désolé de vous dire qu’il ne jouera pas » . Finalement le jour du match, l’attaquant d’Arsenal sera titulaire, sans la réussite escomptée, tandis que Robben soignait ses os de verre et ses muscles traîtres sur le banc. Pas suffisant pour grappiller un point, mais les Danois n’ont pas été ridicules face aux Oranjes. Loin de là. Tout comme les Japonais d’ailleurs. Désormais les jetons sont sur la table et la décision se fera peut-être depuis le banc de touche. La partie sera âpre et Okada ne lâchera rien : « On s’est donné la possibilité de se qualifier pour les huitièmes de finale. C’est la chance de notre vie » .

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