Tu veux faire de l’ombre à Valbuena avec tes caleçons ?
Naaaaan, il a déjà gagné, Mathieu. On n’en a jamais parlé ensemble en plus. Pourtant, je l’ai revu parce qu’on a passé nos vacances au même endroit. Je l’ai même vu en maillot de bain !
Caleçon ou boxer ?
Je suis plutôt caleçon. Pour jouer au foot, en revanche, je suis en slip.
Sérieusement, elle sort d’où cette idée ?
En fait, j’ai une fondation qui regroupe l’enfance, la femme, la santé et l’éducation. Je suis aussi ambassadeur des Nations unies avec Zidane et Ronaldo. L’idée de ce caleçon avec HOM, c’était de poursuivre ce qu’on avait déjà fait, à travers des galas de charité. Pour chaque caleçon acheté, un euro est reversé à la fondation. Mon but, c’est d’ouvrir 5 cliniques en Côte d’Ivoire. On a déjà commencé la première, qui sera à Abidjan. Les autres seront ailleurs, dans des régions qui ont été affectées par la guerre. J’ai commencé en organisant des dîners de charité avec des ventes aux enchères. La première année, on a récolté 500 000 pounds (616 000 euros, ndlr). C’est bien, ça nous a permis de démarrer le premier projet. Mais voilà, un hôpital, une clinique, c’est un entretien au quotidien et ça demande beaucoup de fonds. On a discuté avec mes amis, ceux de la fondation pour trouver une solution pour continuer à générer des fonds et il y a eu le lancement de la BD que j’ai fait avec un ami.
Japhet N’Doram disait qu’il avait arrêté un projet au Tchad parce qu’il ne savait pas où allait l’argent. Tu t’es déjà fait avoir dans ces activités extra-sportives ?
Ce qui fait un peu peur, c’est que dans tout projet, il y a des risques. Je me suis déjà planté une ou deux fois dans mes choix. Et puis j’ai appris à juger les gens sans forcément avoir un avis fixe. Faut apprendre à connaître la personne. Si je dois m’engager dans un projet, je sais que je n’ai pas toute la connaissance pour ça. Donc je vais m’entourer des personnes adéquates et qui maîtrisent. Parfois, tu fais confiance à des « amis » . Tu te lances dans un business, un projet et t’as aucune visibilité. Tu mets à droite, à gauche et puis au bout du compte, t’as mis plein d’argent dedans et le truc se monte pas.
T’as un slip fétiche, au fait, quand tu joues ?
J’ai arrêté avec cette histoire de slip fétiche. Au bout d’un moment, le slip, il ne tient plus, tu te dis « Merde » . Et puis, même avec ce slip fétiche, tu te rends compte que t’as perdu. Il n’est pas si fétiche que ça en fait. À Levallois, moi, c’était : « Tu touches pas à mon slip. » J’avais un slip, je le lavais à la main, tout ça. Et à force de le laver, il a craqué. Il a lâché.
Tu l’as vécu comment la transition du slip au caleçon, quand on commence à devenir grand ?
La période où, du slip, tu passes au caleçon… Ben tu te cherches un peu, quoi ! Droite, gauche tu sais pas trop encore de quel côté tu es. Mais ça ne m’a pas traumatisé. J’ai plutôt bien aimé.
On peut chambrer sur les sous-vêtements dans les vestiaires ?
Ça chambre pas mal là-dessus, ouais. Emmanuel Eboué a les caleçons les plus sexy de tous les mecs avec qui j’ai joué.
( « Il met des strings » , rigole à voix basse quelqu’un de l’entourage de Didier.)
Nan, il joue pas en string, mais pour déconner, il peut arriver comme ça un matin, à l’entraînement.
T’aimes bien finir en slip sur la pelouse quand t’es content ?
Je l’ai fait une fois. On venait de se maintenir en première division à Guingamp et je suis sur la grille en train de célébrer et t’as un mec qui me tire le short. J’ai la photo d’ailleurs et je me retrouve en slip.
Tu te rends compte qu’on est en train de parler slip et caleçon, là ?
Je jouais à Levallois-Perret et je n’avais qu’une envie, c’était de devenir professionnel. Et aujourd’hui, je peux arriver à lancer une marque de caleçon pour ma fondation. Franchement, ça me rend fier (rires).