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Drogba à l’heure du grand départ

Par Dave Appadoo
Drogba à l’heure du grand départ

Ce soir face à Benfica, Didier Drogba donne une de ses dernières représentations avant de vraisemblablement plier les gaules vers la Chine. Et rien que pour ça, l’envie est forte de crier : allez Chelsea !

On ne veut pas être méchant mais à part être supporter de Benfica ou passionné de fauconnerie, on ne voit aucune raison de souhaiter un succès de l’Aigle lisboète face à Chelsea en quarts de finale. Evidemment, on pousse un peu, et même un peu beaucoup, car Benfica est un club qui compte dans l’histoire européenne et que la simple présence d’artistes comme Pablo Aimar (ah Aimar…) peut suffire à soutenir le dernier représentant portugais en Ligue des Champions. Pourtant, on a une vraie tendresse pour les Blues dans cette aventure européenne. Car celle-ci figure une manière de chant du cygne pour une génération qui aura tout gagné sauf cette fichue C1, parfois même contre le sens de l’Histoire. Et surtout parce que dans cette génération sévit encore comme à ses plus belles heures un certain Didier Drogba.

Les dernières nouvelles venues de Chine font craindre que l’Ivoirien ne foute définitivement le camp cet été du côté de l’Empire du milieu, à Shanghai plus particulièrement, aux côtés de son pote Nicolas Anelka. En effet, Madame Drogba, Lala Diakité, a été invitée là-bas pour une opération séduction façon PSG avec Victoria Beckham. Et a priori, l’épouse du buteur des Blues aurait craqué pour une baraque cinq étoiles. Damned… Car on peut bien le dire, on a les boules de voir partir l’ancien marseillais. La nostalgie ? Probablement un peu, mais pas uniquement. En effet, ceux qui ont vu le natif d’Abidjan désosser à lui seul la défense de Naples en huitièmes de finale retour (4-1) le savent : aujourd’hui encore, à 34 printemps bien sonnés, Drogba n’a pas beaucoup d’équivalents sur la planète foot.

Quelque chose de Rooney

Pas un hasard si le bougre a assis sur le banc à peu près tous les concurrents venus lui chier dans les bottes durant son passage à Chelsea. Andrei Chevtchenko ? Au piquet malgré le fort tropisme de Roman Abramovitch pour l’ancien Ballon d’Or France Football ukrainien. Nicolas Anelka ? Exilé sur un côté avec pour mission de servir la vraie vedette de l’attaque. Fernando Torres ? Condamné à regarder le capitaine des Elephants en matant le nombre d’heures passées sans marquer en Premier League s’égrener inéluctablement. Autant de joueurs de classe mis à l’amende par le buffle africain. Mieux même : tout au long de son mandat à Londres, Drogba aura contraint par sa valeur tous les entraîneurs (sept depuis l’été 2004) à adapter le schéma à son style. Un style tout en puissance féline, qui use les défenses, ouvre les brèches aux rois du second ballon, type Frank Lampard, quand l’ancien Guingampais n’en profitait pas lui-même. Car contrairement à des Emile Heskey, Peter Crouch et autres Brandao en goguette, Drogba n’aura pas été qu’un ouvre-boîte pour les copains : deux fois meilleur buteur de Premier League s’il vous plaît.

Au vrai, on ne voit pas beaucoup d’attaquants ayant comme lui pesé physiquement, fait preuve d’une très haute technique avec autant d’efficacité statistique, sorte de Wayne Rooney en plus grand mais sans doute un peu moins doué. Et comme l’Anglais, au-delà des qualités footballistiques, un mental hors-norme. Pas un hasard si le gaillard facture 4 buts et 2 passes décisives en 4 apparitions en Ligue des champions cette saison. La seule compétition qui manque à son palmarès, la seule aussi où DD a raté quelques rendez-vous cruciaux : trop juste physiquement après une longue blessure au genou pour la finale 2008 malgré une titularisation (et une expulsion à quatre minutes de la séance de tirs au but), bouffeur de feuille en demi-finale 2009 face à un Barça dans les cordes à Stamford Bridge, snobé par l’arbitre face l’Inter en 2010 malgré les prises de judo du duo Lucio-Samuel (3 ou 4 penos oubliés, facile) et impuissant face au choix ubuesque d’Ancelotti d’aligner Torres en 1/4 face à Manchester United l’an passé. Alors oui, ce soir à Lisbonne, c’est un Drogba habité qui va s’avancer en mission. Sa dernière ?

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« D’ici deux ans, le gardien de l’équipe première aura un casque »
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Par Dave Appadoo

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