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Dries Mertens, le plus italien des Diables
Napolitain depuis désormais huit saisons, meilleur buteur et icône des Partenopei, Dries Mertens aura un grand rôle à jouer pour une Belgique diminuée face à l'Italie en quarts de finale de l'Euro. Privés de Kevin De Bruyne et Eden Hazard, les Diables rouges s'appuieront notamment sur le plus italien d'entre eux pour tenter d'infliger à la Nazionale son premier revers en près de trois ans. Et continuer de croire à un sacre continental, le 11 juillet prochain à Wembley.
Premier juillet 2013, un jeune joueur belge du PSV Eindhoven signe à Naples contre un peu moins de 10 millions d’euros. Son nom ? Dries Mertens. Huit ans et 360 apparitions plus tard sous le maillot bleu ciel du Napoli, le constat est sans appel : le gamin de Louvain a désormais une place à part dans le cœur des tifosi du sud de la Botte. Parce qu’il a dépassé Diego Maradona et Marek Hamšík pour devenir le meilleur buteur de l’histoire du club (135 pions), tout d’abord. Mais aussi parce que l’intéressé est tombé sous le charme de la ville et lui a finalement juré fidélité, refusant d’aller voir ailleurs quand l’opportunité se présentait.
Dries « Ciro » Mertens
« Dries, mon ami, je suis fier de toi, je suis fier que tu aies battu le record. Naples est de plus en plus fort. J’espère que ton équipe sera plus forte que la mienne, afin que les Napolitains puissent de nouveau fêter un titre. » Nous sommes le 13 juin 2020, et Mertens vient d’être adoubé par le plus illustre joueur que Naples ait vu jouer : Diego Maradona. Du haut de son mètre 69, celui qui partage ses initiales avec D10S vient d’inscrire son 122e but avec le club en demi-finales de Coupe d’Italie, dépassant ainsi Hamšík. Le début d’une semaine magique sublimée par son troisième titre en Italie quelques jours plus tard avec une finale remportée contre la Juve et une prolongation pleine d’émotions dans sa ville d’adoption.
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— Dries Mertens (@dries_mertens14) June 17, 2020
« Naples, je ne peux pas le croire. Depuis le premier jour où je suis arrivé, tu m’as enlacé.(…)Tu as immédiatement été une maison pour moi et ma famille, assure-t-il dans le clip réalisé pour annoncer la bonne nouvelle. Les personnes amoureuses de cette ville savent que cet amour est éternel. » Un amour que les tifosi lui rendent bien, eux qui ont réalisé une fresque à son effigie dans le Quartieri Spagnoli. Présent pour l’inauguration, l’intéressé a signé de son surnom, attribué par les fans ces dernières années : « Ciro ». Une belle marque d’affection dont il s’est encore rendu digne cette saison, trouvant le chemin des filets à 16 reprises, dont 9 en Serie A. Mieux : depuis le début de la campagne, le Napoli n’a jamais perdu quand Dries « Ciro » Mertens a marqué.
Un soir pour briller
Comme Maradona lors de la Coupe du monde 1990, Mertens s’apprête donc à croiser une sélection qu’il connaît bien dans un tournoi majeur. À la différence près que contrairement à la demie du Mondial italien, la rencontre n’aura pas pour théâtre un San Paolo depuis rebaptisé du nom de l’idole argentine, mais l’Allianz Arena de Munich. Il n’empêche, le Belge y retrouvera plusieurs coéquipiers en club, actuels ou passés : Alex Meret, Giovanni Di Lorenzo, Jorginho (aujourd’hui à Chelsea, mais ancien Napolitain), mais surtout son compère d’attaque Lorenzo Insigne. Le genre de rendez-vous parfait pour briller, pour un joueur jusqu’ici plutôt discret dans cet Euro et qui devrait remplacer au pied levé un Kevin De Bruyne touché à la cheville face au Portugal. Le joueur formé à La Gantoise a d’ailleurs été le pendant parfait du Citizen, arrivé blessé : titulaire d’entrée face à la Russie avant de lui céder sa place à la pause face au Danemark pour le suppléer contre la Selecção.
Désormais centenaire au nombre de sélections, Mertens s’apprête donc à vivre un match pas comme les autres. « C’est spécial de jouer l’Italie. Ça fait huit ans que j’évolue là-bas. C’est un vrai pays de football, confiait-il d’ailleurs mercredi en conférence de presse, à 48h du choc. Je me sens un peu italien à force de vivre à Naples. Je profite vraiment bien de ma vie là-bas surtout quand tu habites sur la plage dans une si belle ville. Ce n’est que du bonheur. » Nul doute malgré tout qu’il voudra se montrer pour ce match face à une Nazionale contre laquelle il était absent en 2015, avant de disputer 28 minutes sans grand éclat lors de leur dernière confrontation, à l’Euro 2016. Et pourquoi pas marquer son premier but pour son pays depuis novembre dernier ? La Belgique ne dirait pas non. Car quand Dries Mertens marque, son équipe ressort généralement la tête haute.
Analyse, paris à prendre & meilleurs bonus : Retrouvez notre pronostic Belgique – Italie sur l’affiche des quarts !Par Tom Binet