- France
- Ligue 1
- 30e journée
- Marseille/Rennes (0-1)
Doucouré abat l’OM
L'OM est en crise. Si la nouvelle avait besoin d'être officialisée, c'est désormais le cas grâce à un but en contre de Doucouré. Sans ambition ni génie, les Marseillais concèdent une défaite presque logique face à des Bretons qui ont joué avec leurs forces (0-1).
OM – Rennes (0–1) A. Doucouré (76′) pour Rennes.
C’est comme si le temps s’était arrêté. Oui là, à la 56e minute, sous le toit tout neuf du Stade Vélodrome. Le temps d’une valse à contretemps d’André-Pierre Gignac, lancé en profondeur par Florian Thauvin, le cœur des supporters phocéens aurait pu vaciller. Tout en lenteur et en maladresse, l’attaquant de l’OM met deux heures à contrôler le ballon et dix minutes à armer sa frappe. Il était pourtant seul face à Costil, avant cette ode au slow motion. Mais même après ce loupé, le stade n’a pas bronché. Pourquoi ? Car il s’est endormi. M’Bengue M’Bengue, they shot them down, les supporters sont morts d’ennui. 22 acteurs pour un navet de match. Sympa, Doucouré, lancé à toute vitesse comme son cousin Ladji, les empêche d’agoniser. Une bastos en contre un quart d’heure après le loupé de Gignac qui offre la victoire au Stade rennais. Pas illogique au vu du niveau de jeu affiché par les Phocéens.
Doucouré sanctionne l’OM
On se questionne beaucoup sur l’âge de Samuel Eto’o, moins sur celui de Nicolas Nkoulou. L’international camerounais semble pourtant fêter ses 96 ans cette saison. Dernier défenseur sur un contre breton, l’ancien Monégasque est pris dans le dos par Doucouré, qui file seul au but. Il reste moins d’un quart d’heure dans cette partie soporifique et le Rennais ne loupe pas son face-à-face. Les Phocéens sont abattus, mais le coupable n’est pas celui que l’on croit. Si ce samedi après-midi, les hommes de Philippe Montanier ont récolté 3 points importants en vue du maintien, c’est autant grâce à ce pion de Doucouré qu’aux errements marseillais. Incapables de créer lorsque leur adversaire cède volontiers le ballon, pas décidés à délivrer un bon centre et inefficaces quand par miracle, ils se créent une occasion, les Olympiens n’ont que leurs yeux pour pleurer. Ni Thauvin, ni Valbuena, ni Gignac, ni Payet n’ont apporté quoi que ce soit. Ni ambitieux, ni vicieux, les Marseillais ne seront pas Princes de la Ville cette saison. Et on en serait presque à se demander s’ils en ont envie.
Costil et Mandanda, gardiens du show
Finalement, les portiers sont peut-être les seuls à s’être amusés lors de cette purge. Costauds dans leur cage, Benoit Costil et Steve Mandanda ont fait le boulot. Sur une pelouse aussi grasse que la peau de William Gallas, les deux portiers ont tantôt constaté les erreurs techniques de leurs partenaires, tantôt pris un malin plaisir à annihiler le peu d’occasions que Rennais et Marseillais se sont procurées. Impeccable à deux reprises devant Cheyrou, auteur d’une bonne tête et d’une jolie frappe, Costil brille à nouveau sur une mine d’Ayew, parfaitement décalé suite à une belle combinaison entre Valbuena et Thauvin. Steve Mandanda lui, s’occupe de calmer un bon Romain Alessandrini sur une très belle parade loin de sa ligne. D’abord frileux et regroupés, les Rennais ont finalement su profiter du manque d’ambition de l’OM pour s’imposer 1-0 sans que personne, si ce n’est Costil, une nouvelle fois impeccable en toute fin de match devant Gignac, ne puisse dire quoi que ce soit. Si le temps semble arrêté au Stade Vélodrome, le compteur de points des Phocéens lui, l’est véritablement.
Par Swann Borsellino