- C1
- 8es
- Dortmund-Benfica (4-0)
Dortmund se farcit le Benfica
Même s'il a un peu tremblé en première période, le Borussia Dortmund s'impose finalement largement contre Benfica (4-0) et valide son ticket pour le prochain tour. La bande à Thomas Tuchel continue d'apprendre le plus haut niveau, avec folie et fraîcheur, quitte à parfois inquiéter dans le jeu.
Borussia Dortmund 4-0 (4-1) Benfica Lisbonne
Buts : Aubameyang (4e, 62e, 83e), Pulisic (60e) pour le Borussia
« Tous les grands événements et personnages historiques se répètent pour ainsi dire deux fois,[…]la première fois comme tragédie, la seconde fois comme farce. » C’est aussi ce que les supporters de Dortmund souhaitaient à l’entrée des joueurs, déployant un immense tifo en hommage à l’exploit de 1963, lorsque le BvB s’était imposé 5-0 contre cette même équipe portugaise au match retour. Si Karl Marx ne pensait évidemment pas à un 8e de finale de Ligue des champions lorsqu’il lance sa missive, en 1852, elle sonne toutefois subtilement bien pour évoquer la qualification arrachée par Dortmund. Avec un jeu fou et peu contrôlé, souvent au bord de la rupture, bordélique en défense, Dortmund a conclu sa farce par une victoire large et un peu flatteuse, contre une équipe vaillante, mais trop limitée.
Dembélé trop chaud
Dortmund commence comme il le faut son match. Pour éviter de tergiverser trop longtemps comme à l’aller, le BvB veut rapidement inscrire un premier but et laisser l’euphorie faire le reste. À cause d’un Dembélé en feu, Benfica doit reculer, subir, et déjà céder un corner sur une première offensive venue de la gauche… puis laisser le trident offensif de Dortmund ouvrir le score sur une phase arrêtée. Dembélé au tir. Pulisic pour dévier premier poteau. Aubameyang pour conclure au second. En quatre minutes, le retard du match aller est comblé, les compteurs – presque – remis à zéro. Ousmane Dembélé n’en a pas encore eu assez et sème la panique dans la zone Semedo. Sa frappe manque le cadre (11e). Dortmund et son diamant brut manquent de précision. Doucement, Benfica revient dans le match à mesure que son adversaire panique. Cervi manque de rentre-dedans (24e), Luizao s’impose dans les airs et tombe sur un Bürki serein. Le gardien de Dortmund est bien seul. Tout le reste de son équipe part en vrille. Dembélé en particulier commence à s’énerver, prend un jaune pour une poussette idiote sur Eliseu (39e) avant de lui coller une semelle qui aurait pu coûter cher. Signe d’une équipe de Dortmund qui manque de bouteille pour éviter le piège portugais, l’équipe bout, surchauffe et fait siffler la cocotte minute de Tuchel au moment de rentrer aux vestiaires.
Benfica mis K.O.
Dès le retour des vestiaires, les Borussen se mettent encore en difficulté. Piszczek dégage n’importe comment dans l’axe, devant son but. La frappe de Cervi tape un défenseur et sort en corner (47e). La mi-temps n’a visiblement pas calmé les esprits. Sauf celui de Dembélé, moins en vue. C’est finalement l’heure du drôle de duel Aubameyang-Ederson. Si le Gabonais est toujours signalé hors jeu, le gardien multiplie de toute façon les arrêts invraisemblables. Sur un troisième face-à-face, c’est encore le Portugais qui s’impose. Mais contre Pulisic, il ne peut rien. Le petit jeune venu des États-Unis est plus rapide, a le temps de piquer son ballon et inscrit son premier but européen au meilleur des moments (60e). Dortmund a repris confiance. Schmelzer remise sans contrôle pour trouver son buteur plein axe. À 3-0, Dortmund craint degun. Dembélé s’efface dans un collectif qui émerveille quand il parvient à faire cela et à trouver le but en trois passes. Dès lors, Benfica se reprend en serrant la vis pour éviter un score trop lourd, mais abandonne l’espoir d’une qualification. Ederson s’incline pourtant une dernière fois contre Aubameyang, servi cette fois depuis le côté droit par Erik Durm. Peu constant, très foutraque, et assez rafraîchissant, Dortmund passe ainsi au tour suivant à l’issue d’un match qui ne restera pas dans les mémoires comme un chef-d’œuvre, mais qui confirme que l’histoire se répète. Malheur au vaincu de l’être encore.
Résultats et classement de la Ligue des champions Retrouvez toute l’actualité de la Ligue des championsPar Côme Tessier