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Dortmund, retour vers le futur?

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Dortmund, retour vers le futur?

Gagner le championnat neuf ans après le dernier titre, c'est bien. Maintenant, Dortmund veut revenir dans la cour des grands, jouer l'Europe, tout ça. Le plus difficile commence pour Jürgen Klopp.

Les mecs du sport individuel, comme les tennismen par exemple, le diront : arriver au sommet, c’est bien, mais rester au sommet, c’est une autre paire de manches. Après avoir dominé la Bundesliga de façon outrageuse cette saison, il va de soi que ça va être plus difficile pour le Borussia Dortmund de faire beaucoup mieux l’an prochain. D’une part, parce que la concurrence, le Bayern Munich et Schalke 04 en tête, va se traîner comme jamais pour que le saladier ne soit pas bariolé de noir et de jaune l’an prochain. D’autre part, parce que, malgré lui, le Borussia Dortmund revient sur le devant de la scène, et il ne faudra pas que les jeunes pousses de Jürgen Klopp aient le trac. Car, lors de la saison qui arrive, Dortmund va écrire un nouveau chapitre de son histoire européenne, la vraie, celle de la Ligue des Champions, près de huit ans après sa dernière apparition dans cette compétition.

Grandeur et décadence

Retour au début du siècle. En 2002, le Borussia marche sur l’eau. Grâce à sa connexion tchéco-brésilienne (Jan Koller-Tomas Rosicky d’un côté, Dedê-Evanilson-Ewerthon-Amoroso de l’autre), les Schwarzgelben réussissent la saison presque parfaite. En Bundesliga, Dortmund la fait à l’envers au Bayer Leverkusen, pourtant leader avec cinq points d’avance à seulement trois journées de la fin. La team entraînée par le déjà légendaire Matthias Sammer finira championne avec un point d’avance sur le Werkself (70 contre 69). En Europe, le Borussia sort troisième de sa poule de C1, mais se fait plaisir en C3 : ce sont d’abord Lille et le Slovan Liberec qui sautent. Puis arrive le Milan AC. Pas le grand Milan ; enfin, si, mais juste par la taille. Parce qu’au match aller, le talent, il est dans les pieds des Borussen : 4-0 sans appel, avec un triplé d’Amoroso. Le retour 3-1 ne change rien : le Borussia se retrouve en finale face au Feyenoord, mais doit s’incliner 3-2 face à Pierre van Hooijdonk et consorts. L’année d’après, le Borussia se sort sans difficultés de la première phase de groupes, juste derrière Arsenal (tout en éliminant une fois de plus l’AJ Auxerre, et se vengeant des Néerlandais en sortant le PSV). Lors du second tour de poules, ça s’avère un peu plus technique : les gros poissons se nomment le Real Madrid (époque Zidane, Figo et Ronaldo) et le Milan AC (futur vainqueur de l’épreuve). Pour un point, le Borussia rate les quarts de finale de la C1. Plus dure sera la chute.

Pour commencer, le Borussia se casse la gueule en championnat. Devant passer par la case barrages de la C1, le club se fait braquer par le FC Bruges. Reversé en C3, Dortmund se fait renverser par Sochaux. Un manque à gagner considérable pour le club. Et quitte à ce que ce soit une saison de merde, autant qu’elle le soit jusqu’au bout : les recrues ont coûté cher, et n’apportent pas pleinement satisfaction. Les dettes s’accumulent pour le club, qui est au bord de l’asphyxie (on parle alors d’une dette proche de 120 millions d’euros). Le stade est vendu, ce qui signifie que le BVB doit le louer pour pouvoir y évoluer. Pareil du côté de la DAX : le Borussia s’était lancé en bourse en 2000, l’action étant vendue à 11 euros ; trois ans après, elle ne vaut plus que deux euros et cinquante cents. Ridicule.

Un retour progressif au premier plan

Mais comme le ridicule ne tue pas, et que ce qui ne tue pas rend plus fort, le colosse qu’est le Borussia Dortmund réussit à se relever, grâce à l’initiative de tous. Les joueurs les premiers avaient décidé, au moment où l’avenir du club était le plus incertain, de baisser leurs salaires, afin de prouver leur loyauté. D’autre part, en 2006, les dirigeants empruntent de la thune et réussissent à racheter une partie de leur stade ; cette action fait partie d’un plan d’assainissement du club, qui réussit à éviter la rétrogradation. Bien entendu, sur le plan sportif, la mécanique tarde à se mettre en route, et le Borussia échoue même à une piteuse treizième place en 2007/2008. Mais après avoir flirté avec la mort pendant quelques années, le Borussia décide d’insérer une nouvelle pièce dans la machine et commence une nouvelle partie.

Pour ce faire, le duo dirigeant Zorc-Watzke va la jouer « Here comes a new challenger » et faire appel à Jürgen Klopp. Un entraîneur jeune, qui s’en est bien sorti du côté de Mayence, et qui aspire à jouer avec les grands. Première saison, en 2008/2009, le club manque de peu de finir européen (6ème place). Klopp promet qu’on ne l’y reprendra plus. Deuxième saison : cinquième. Sympa. Troisième saison, Meister, et avec la manière, s’il vous plaît : un effectif jeune, qui aime régaler la chique, et qui ne se soucie pas d’affronter le Bayern Munich ou le Bayer Leverkusen. Tout ce qu’ils veulent, ces enfants, c’est jouer ensemble devant les 80 000 supporters du Signal Iduna Park.

Tous? Non. Car l’un d’entre eux a déjà quitté le navire, et pas des moindres : Nuri Sahin. Vendu 10 millions au Real Madrid, le meneur de jeu turc était une pièce, la pièce maîtresse, même, du système de Jürgen Klopp. Mais ce dernier n’a pas l’air de s’en inquiéter plus que cela. Avec l’argent du transfert, Klopp s’est déjà acheté deux joueurs : l’espoir croate de 22 ans Ivan Perisic (5,5 millions, en provenance du FC Bruges), et le Germano-Turc Ilkay Gündogan (20 ans, 4 millions, en provenance du 1.FC Nuremberg). Du Jürgen Klopp tout craché, en quelque sorte : depuis son arrivée en 2008, les deux joueurs les plus âgés qu’il ait pris sont Markus Feulner et Antonio da Silva, respectivement 27 et 32 ans au moment des faits. Et encore, ils étaient gratuits. Les leçons sont retenues, les messages sont clairs : désormais, la thune n’est plus gâchée, elle est investie dans des gosses qui ont de l’avenir. Certes, l’avenir dira s’il s’agit de cracks ou de flops, mais pour le moment, ce que veut le professeur Klopp, c’est que sa bande de marmots grandisse ensemble, et fasse à nouveau peur sur la scène européenne.

Ali Farhat

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