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Lucas Hernandez, le mois d’out
Sorti sur blessure face au Borussia Dortmund, Lucas Hernandez a vu sa fragilité physique pointer le bout de son nez au pire des moments. Un coup dur pour lui, son club, et l’équipe de France, alors que son forfait pour l’Euro 2024 est confirmé.
Le Paris Saint-Germain aura vécu une 36e minute terrible, ce mardi soir à Dortmund. D’abord en encaissant un très joli but signé Niclas Füllkrug, puis en perdant Lucas Hernandez sur blessure. En voulant contrer l’attaquant allemand, le défenseur du PSG s’est en effet mal réceptionné sur son genou gauche. La mauvaise nouvelle redoutée est tombée ce jeudi : l’IRM a révélé une rupture d’un ligament croisé du genou gauche, a annoncé son club, qui a précisé qu’il allait subir une intervention chirurgicale. Son forfait pour le retour au Parc des Princes était déjà acté, mais il sait désormais qu’il ne pourra pas être de la partie à l’Euro, en Allemagne. La pire blessure au pire des moments.
Une saison pourtant pleine
Après sa chute, le Français a pourtant essayé de tenir sa place. Quelques secondes. Sur demande de Luis Enrique et essayant certainement de se convaincre, le central a ainsi testé son genou par des petites foulées devant sa surface, avant de quitter la pelouse du Westfalenstadion. « Je n’ai pas eu de nouvelles de Lucas, et pour l’instant, ce n’est pas vraiment positif, commentait froidement le technicien espagnol au micro de Canal+ après la rencontre. Nous allons donc attendre les analyses médicales… » Des signaux rappelant sa blessure face à l’Australie en ouverture de la Coupe du monde 2022 avec les Bleus, cette fois au genou droit.
Depuis le début de saison, les pépins physiques semblaient pourtant avoir laissé Lucas Hernandez tranquille. À l’inverse de Milan Škriniar, l’ancien de l’Atlético de Madrid a pu enchaîner de manière régulière, tant dans son rôle de latéral gauche palliant la longue absence de Nuno Mendes, que dans celui d’axial (7 matchs manqués seulement sur 48 possibles, tous sur décision de Luis Enrique ou pour suspension). Les saisons précédentes, l’intéressé ne pouvait pas en dire autant. Outre sa saison 2022-2023 quasi blanche après sa tuile au Mondial, Hernandez collectionnait les pépins : une première distension d’un ligament du genou droit en 2019, une rupture de la cheville gauche la même année, et une déchirure du ménisque en 2021. Du sérieux en résumé, équivalent à un an et demi de compétition manquée au total (545 jours, 80 matchs).
Quelles conséquences pour les Bleus ?
Lucas Hernandez va donc manquer les dernières échéances de la saison avec le PSG (une finale de Coupe de France et une possible finale de Ligue des champions, quand même) et surtout l’Euro 2024 avec les Bleus. Un coup dur, un vrai. Le Parisien s’est imposé comme un homme de base dans le groupe façonné par Deschamps depuis 2018, notamment parce qu’il est polyvalent et qu’il peut évoluer dans l’axe comme latéral gauche, où il s’était révélé en Russie avec les Bleus. En ce qui concerne la défense centrale, la France sait qu’elle dispose d’un réservoir important, entre Ibrahima Konaté, Dayot Upamecano et William Saliba voire Benjamin Pavard et Jules Koundé, eux aussi polyvalents. Sans parler des options Jean-Clair Todibo, Castello Lukeba, Axel Disasi et Benoît Badiashile.
Pour ce qui est du couloir gauche, le petit frère, Théo, a lui aussi gagné ses galons de titulaire, tandis que des profils comme Lucas Digne, Ferland Mendy (toujours dans le flou avec les Bleus), voire Eduardo Camavinga peuvent faire le travail. L’équipe de France pourrait s’en sortir sans Lucas Hernandez, elle avait failli aller au bout au Qatar en 2022. Le Paris Saint-Germain n’a pas les mêmes possibilités, le défenseur restant fiable et particulièrement performant cette saison. Les prochaines semaines s’annoncent longues et douloureuses pour le défenseur de 28 ans.
Par Adel Bentaha