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Donovan, Landon Calling

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Donovan, Landon Calling

La réception de Hull dimanche pourrait bien être le dernier match de Landon Donovan avec Everton. Seulement prêté aux Toffees, le meilleur joueur américain de l'histoire est prié de rentrer au pays, chez les LA Galaxy, pour un énième malentendu entre le prince du soccer et le monde du football.

Le communiqué est laconique. « Los Angeles n’est pas intéressé par une extension du prêt de Donovan. L’entraîneur Bruce Arena annonce que Donovan rentrera au Galaxy le 15 mars » , a indiqué la franchise américaine sur son site officiel. Que les LA Galaxy s’amusent à faire les guignols en exhibant David Beckham dans des matches en carton, passe encore, l’Anglais n’étant plus grand-chose d’autre qu’une vague icône poussiéreuse. Mais bon dieu de nouille, qu’ils foutent la paix à Landon Donovan, le seul footballeur de valeur internationale jamais produit par l’Oncle Sam. A moins que le destin ne vienne pour une fois venir en aide au milieu de terrain des Toffees. En effet, Donovan pourrait rester en Angleterre si le Championnat MLS devait être repoussé faute d’accord salarial entre le syndicat des joueurs et les organisateurs de la compétition. Le LA Galaxy doit théoriquement entamer sa saison le 27 mars, contre New England. « Mais si nous n’avions pas de championnat en cours, nous pourrions étudier favorablement l’idée de laisser Landon rester là-bas » , selon Arena. C’est pas qu’on s’en foute de la MLS (bon si, un peu) mais franchement, on aimerait bien voir ce joueur aussi classieux que méconnu enfin s’imposer en Europe, seul vrai terrain de jeu de la planète foot.

L’Allemagne, terre de déprime pour un Ricain

Il faut dire que le bonhomme est tombé dedans quand il était môme. Fils de hockeyeur, il aurait très bien pu se faire embrigader par une bande de Canadiens édentés ou intégrer une bande de Yankees pur bœuf au football, américain s’entend. Mais non, dans son patelin d’Ontario, au sud de la Californie, le petit Landon grandit avec plein de Chicanos, ceux qui zieutent les matches sud-américains sur les chaînes de la parabole, tel un canal clandestin. Rapidement, le môme montre des aptitudes rares, du genre à claquer sept pions dès son premier match en équipe de jeunes. Très vite, il intègre le U.S. Youth Soccer’s Olympic Development Program, sorte de structure nationale pour les quelques talents du pays, conscient de détenir en Donovan une promesse rare de ce côté-ci de l’Atlantique.

D’ailleurs, très vite, les États-Unis en ont la confirmation : au Mondial des moins de 17 ans, la sélection U.S. finit quatrième et Donovan est élu joueur du tournoi. Ni une ni deux, le Bayer Leverkusen saute sur l’occasion : un jeune prodige américain est une aubaine bien trop rare et prometteuse en partenariats commerciaux potentiels pour être ratée. Mais bon, l’Allemagne pour un Ricain, sauf à être soldat en 1944, ça pue la déprime. Choucroute, douches à la bière, sans compter les mastodontes de Bundesliga qui piétinent le tout-venant : Donovan demande vite à rentrer sur sa côte ouest chérie, en prêt à San José. Le premier aller-retour au-dessus de l’Atlantique d’une longue série : en 2005, nouvelle tentative à Leverkusen avant de revenir illico au pays aux LA Galaxy, puis un nouveau prêt au Bayern Munich l’an dernier non concluant avant cette ultime tentative à Everton depuis janvier. De quoi accumuler un sacré paquet de miles sur sa carte fidélité. Mais au fond, on se demande bien ce qui fait courir l’ami Donovan vers l’Europe, lui qui semble se métamorphoser dès qu’il évolue sous une tunique américaine.

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Il flingue Beckham à LA

Car depuis son explosion au plus haut niveau lors de la Coupe du monde 2002 et un quart de finale dont on se demande encore comment les États-Unis ont pu le perdre face à l’Allemagne (0-1), Donovan fait la pluie et le beau temps dans son pays. Que ce soit en équipe de jeunes (35 buts en 41 matches) ou, mieux, chez les A avec des chiffres gargantuesques : 121 sélections, 42 pions et… 42 passes décisives. Oui, à la tête des Boys, Donovan taille patron et décline son savoir-faire en clubs où il facture le même genre de stats NBA comme par exemple ses 42 buts et 35 passes dec’ en quatre saisons avec San José. Évidemment, fort d’une domination aussi “jordanesque”, le petit gars (1,73m sous la toise) ne craint personne sur ses terres, pas même les stars européennes.

Ainsi, quand David Beckham débarque aux LA pour ses piges de luxe dans l’euphorie générale, Donovan rame à contre-courant dans son club, tout en scepticisme sur la valeur sportive de l’Anglais. Des doutes largement validés ensuite par les perfs minables du Spice Boy. Pendant ce temps, Donovan, lui, continue sa moisson de buts, de passes et de distinctions individuelles (pas assez de doigts pour compter ses titres de MVP), suffisants pour allumer la star britannique : « Beck est un capitaine et un coéquipier très moyen » . Peut-être mis en confiance par la valeur médiocre de Beckham, Landon se décide à partir à la conquête de l’ancien royaume de son capitaine : la Premier League ne doit pas être si terrible pour avoir consacré un joueur aussi ordinaire que l’ex-Mancunien. Bingo ! A Everton, dans une équipe quasi invincible depuis décembre (deux défaites en championnat), la star américaine se met enfin à niveau sur le Vieux Continent, élu “Toffee du mois de janvier”.

Mais une fois encore, il semblerait que l’Europe et l’Américain doivent faire chambre à part. Ce dimanche, face à Hull, Donovan jouera très probablement son dernier match avec Everton avant de devoir retourner à son championnat de misère. On connaît déjà la suite : en juin, le meneur californien fera encore des merveilles en Afrique du Sud. Avant de repartir au pays avec son baluchon chargé de promesses. Et de regrets.

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