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Donnarumma, le mur porteur de l’Italie
Dans une forme étincelante depuis le début de l’Euro 2020, sa première grande compétition internationale, Gianluigi Donnarumma a définitivement profité de cette exposition pour mettre toute l'Europe d’accord sur son véritable niveau. L'Espagne, que l'Italie affronte en demi-finales ce mardi à Wembley (21h), est prévenue.
Il y aura un avant et un après-Euro 2020 pour Gianluigi Donnarumma. L’avant se résumait a un mix entre des compliments sur sa précocité (22 ans, 250 matchs en pro) et des petites nuances. Il était ainsi reproché au gardien de l’AC Milan de n’avoir jamais disputé de Ligue des champions, d’évoluer dans un championnat plus aussi prestigieux qu’avant, et de ne pas répondre présent quand le niveau s’élève. Au regard des cinq matchs irréprochables que Donnarumma a livrés depuis le début de cet Euro, force est de constater que l’Italien aux 31 sélections mérite plus de compliments que de réserves. Dans un championnat d’Europe où seul l’invincible Anglais Jordan Pickford peut se targuer d’avoir fait mieux, cette tendance du « oui, mais » est bel et bien en train de disparaître.
Sur un nuage
Depuis le début de cet Euro, Donnarumma est sur un nuage. Un nuage assez grand pour supporter un gardien mesurant 1,96m et possédant une carrure imposante, celle-là même qui a déjà dégoûté une bonne dizaine de joueurs internationaux confirmés qui regardent actuellement la fin de la bataille à la télé. S’il n’a pas eu grand-chose à faire lors d’un premier tour maîtrisé à la perfection par la Nazionale – hormis céder sa place à Salvatore Sirigu face aux Gallois à quelques encablures de la fin – « Gigione » a haussé le ton depuis le début des matchs couperets. Contre l’Autriche en huitièmes de finale, le plus jeune gardien de l’histoire de la Nazionale à avoir disputé une grande compétition a notamment sauvé les siens sur une lourde frappe de Louis Schaub au cœur de la prolongation.
Face aux Belges en quarts de finale, dans une empoignade où les chaises ont volé dans tous les sens, Donnarumma s’est montré impérial d’entrée sur un missile de Kevin De Bruyne avant de tenir la baraque à l’expérience dans les dernières minutes d’un match devenu irrespirable. « J’essaie juste d’aider l’équipe, de toujours donner le meilleur de moi-même, expliquait sans trop d’originalité le dernier rempart azzurro après la rencontre face aux Diables rouges. Je suis excité aujourd’hui, car c’est ma première compétition importante et je veux aller le plus loin possible avec ce maillot. J’espère pouvoir réaliser le rêve de chacun. »
« Dollarumma » , une aubaine pour Paris
Si gagner l’Euro avec une équipe d’Italie qui n’a remporté qu’une fois la compétition (1968) renforcerait forcément le capital sympathie autour de lui, Donnarumma sait également pertinemment qu’il est condamné à ne jamais faire l’unanimité. En refusant de prolonger à l’AC Milan, son club formateur de retour l’année prochaine en C1, pour une question de gros sous, il a brisé à jamais le rêve des tifosi rossoneri de voir en lui la prochaine « bandiera » du club milanais. Visiblement, le gamin de Castellammare di Stabia (couvé par l’agent Mino Raiola) est dur en affaires, ce qui lui avait valu dès 2017 de se prendre un océan d’injures ainsi qu’un autre de faux billets lancés derrière son but lors d’un Italie-Danemark à l’Euro Espoirs. Et d’être affublé d’un surnom, « Dollarumma » , qui le suit désormais partout. Tout ça pour s’être montré gourmand lors de la prolongation de son premier contrat. Avant le match face aux Belges, un tifoso de la Nazionale a tendu un billet de 20 euros dans sa direction, histoire de rappeler que même en sortant le grand jeu, tout ne sera plus jamais pareil. Mais qu’importe. Dans quelques semaines, Donnarumma doit rejoindre le Paris Saint-Germain, alors qu’un contrat jusqu’en 2026 l’attend selon le journaliste italien Fabrizio Romano. Et si, pour Paris, l’argent ne compte pas ou peu, récupérer dans ses rangs un gardien vainqueur de l’Euro à 22 ans serait une sacrée aubaine. Car même si du haut de ses 34 ans, Keylor Navas semble avoir encore quelques années devant lui, Donnarumma, à la faveur de son brillant Euro, est en train de prouver qu’il est autant le présent que le futur.
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