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Donetsk, l’autre Brésil

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Donetsk, l’autre Brésil

Donetsk pèse près d'un million d'habitants. Sergeï Bubka y est statufié et le club local appartient au mec le plus riche d'Ukraine : Rinat Akhmetov. Pourtant la vraie attraction du coin est brésilienne.

11 997, c’est en kilomètres la distance qui sépare Rio de Donetsk. Pourtant, l’effectif du Shakhtar comporte une pléthore de Brésiliens. Comme quoi, le billet d’avion doit être bon marché. Actuellement, le club ukrainien sert de gîte à six Lula Boyz. Tous sont quasiment titulaires. Une habitude maison. Une coutume lancée par les Elano, Matuzalem et autre Brandao dans les années 2000. Mircea Lucescu, le coach local, possède dans son effectif une jolie tripotée de cajoleurs de cuir. Les reins romains vont dérouiller.

Le gros coup : Douglas Costa

« C’est le meilleur jeune joueur d’Amérique du Sud » . Le like est signé Sir Alex Ferguson. On ne crache pas dessus. Surtout à vingt piges. Pur produit du Gremio, le milieu de terrain offensif est un mix entre Ronaldinho et Robinho. Très vite, l’Europe lui fait miroiter les zéros sur le compte en banque avant que les euros ukrainiens ne l’emportent. Le lascar est un formidable dribbleur et son pied gauche fait des merveilles. En septembre dernier, il dégoûte à lui tout seul la défense de Braga en phase de poules (3-0). Deux caviars et un but. Costaud. Acheté 6,5 millions cet été, les Ukraniens comptent le revendre le triple d’ici dix-huit mois. Easy.

La valeur sûre : Jadson

A Paranaense, c’était le roi du monde. En Ukraine, c’est un tsar. Malgré un physique de vendeur chez Castorama (1m68), Jadson régale son monde par sa technique et sa vivacité. Toujours bien placé, le milieu de terrain s’amuse efficacement. Véritable métronome de son équipe dans un bon jour, il a beaucoup plus de mal quand il s’agit d’aller au charbon. Surtout lorsque le défi physique est de rigueur. Il faut dire que le type est galbé comme une crevette. Un déficit de muscles qui ne l’a pas empêché de devenir international contre la France début février. A dire vrai, il était l’une des rares satisfactions brésiliennes. Bien chauffé, il peut démâter n’importe quelle défense. Philippe Mexès est prévenu.

Le buffle : Luiz Adriano

Peut-être le moins doué intrinsèquement de la bande. Un physique quelconque (1m82, 70 kilos en crampons visés) mais un abattage conséquent. Excellent tireur de pénaltys, il se démène sur le front de l’attaque et traîne systématiquement entre les défenseurs et le gardien. Un chieur donc. Formé à l’Internacional en même temps que Pato, Luiz Adriano est un attaquant efficace. La défense toulousaine s’en souvient encore. En Ligue Europa, le TFC s’était fait fesser par un doublé du Brésilien -dont un but sur une formidable Madjer- pour une défaite 4-0 en Ukraine. Contrairement à ses potes, il ne se perd pas dans des dribbles inutiles et n’a qu’une obsession : les ficelles.

Le maudit : Fernandinho

Champion du monde juniors avec Nilmar et Daniel Carvalho en 2003, d’aucuns voient en lui le nouveau Gilberto Silva. Sobre et efficace, il ratisse large et lance parfaitement ses potes pour les phases offensives. Formé dans le même club que Jadson, le vice-capitaine de Donetsk dégage un charisme et une sérénité étonnants pour un joueur de son âge (vingt-cinq berges). Malheureusement, il manquera -cruellement- à l’appel contre la Roma. En novembre dernier, lors de la défaite 1-0 de son équipe en Championnat d’Ukraine, sur le terrain du FC Obolon Kyiv, le numéro 7 se fracture la jambe. Saison terminée. Vie de merde.

Le bouffeur d’espaces : Willian

Payé un rein (14 millions d’Euros en provenance des Corinthians) en 2007, le joueur de poche est l’avatar de la folie du Shakthar. Il est capable d’évoluer à tous les postes offensifs mais adore particulièrement se trimballer sur le côté droit pour enrhumer son adversaire à coups de crochets dévastateurs et d’accélérations supersoniques. Une sorte d’Alex Sanchez en black en somme. Pour autant, Willian défend comme un Brésilien : mal. Incapable de couper les lignes de passes sur son côté, il laisse systématiquement son arrière latéral dans la merde. En même temps, le numéro 10 n’a que vingt-deux ans.

Le petit génie : Alex Teixeira

Numéro 10 capable d’évoluer sur les côtés, l’ancien de Vasco incarne cette nouvelle génération de joueurs brésiliens partis très tôt du bled. Né en 1990, le milieu de terrain s’est révélé au monde lors du Mondial des moins de 20 ans de 2009. Avec son collègue Douglas Costa, ils s’invitent en finale avant de perdre contre le Ghana d’Adiyiah. Élu Ballon d’Argent de la compétition, Alex saute le pas et débarque en Ukraine contre 6 millions d’Euros. A l’instar de Douglas Costa, Manchester United s’est vite amouraché du lascar. Sir Alex Ferguson s’était même démené pour arracher le joueur à son club formateur lorsque celui-ci avait seize ans. En vain.

Frédéric Villeroux, le Messi du Cécifoot

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