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Donald Trump, candidat footballeur

Par Gabriel Cnudde
Donald Trump, candidat footballeur

Candidat aux primaires du parti républicain pour les prochaines présidentielles américaines, Donald Trump empile les propos agressifs contre les Latinos. Et pourtant, Donald aurait investi dans le football colombien, à l'Atlético Nacional.

Il est sans doute le candidat le plus décrié, autant du côté des Démocrates que du côté des Républicains. Il ne fait rien comme tout le monde, et n’hésite pas à tacler les gens « de son camp » , quitte à s’attirer la haine de nombreux votants. Le magnat de l’immobilier, à la tête de sa Trump Organization, explique à qui veut bien l’entendre que John McCain, candidat républicain à la présidentielle de 2008, n’est pas un héros de guerre. Parmi ses innombrables déclarations, Donald Trump empile les phrases chocs, les dérapages plus ou moins contrôlés et ceux qui ne le sont pas du tout. Bref, rien n’a vraiment changé depuis sa grande période d’animateur de télévision et de son émission, The Celebrity Apprentice, dont la NBC avait stoppé la diffusion après des propos jugés racistes envers la communauté hispanique. D’ailleurs, lors de la dernière Gold Cup sur le sol américain, les Mexicains n’avaient pas hésité à fustiger les remarques de monsieur Trump. Pendant que celui-ci investissait dans un club de football colombien.

Donald Trump et l’immigration mexicaine

C’est un peu la question que les journalistes rêvaient de poser à Miguel Herrera, le sélectionneur de l’équipe nationale du Mexique, alors que celui-ci venait de poser les pieds sur le sol américain pour disputer la Gold Cup – la compétition internationale regroupant les nations de la CONCACAF : « Que pensez-vous des déclarations de Donald Trump ? » Quelques semaines avant le début de la compétition, lors du lancement officiel de sa campagne, le candidat aux primaires républicaines n’y était pas allé avec le dos de la cuillère lorsqu’il avait évoqué l’immigration mexicaine. « Quand le Mexique nous envoie ses habitants, ils ne nous envoient pas leurs meilleurs éléments. Ils n’envoient pas des gens comme vous. Ils envoient des gens qui ont beaucoup de problèmes, et ils ramènent ces problèmes chez nous. Ils amènent de la drogue, des crimes. Ce sont des violeurs, mais certains d’entre eux, je pense, sont des gens biens » , avait-il expliqué à son audience. Le public américain n’avait pas tardé à réagir, de même que la chaîne NBC.

De leur côté, les joueurs mexicains avaient répondu de la meilleure des manières. « Cela n’a pas d’importance. On ne va pas prêter attention à ces remarques » , avait esquivé le sélectionneur au début de la compétition. Pendant les trois semaines de compétition, les supporters d’El Tri n’avaient pas hésité à se faire entendre, déployant pancartes et banderoles virulentes à l’égard de monsieur Trump et de ses déclarations racistes. Lors du match contre le Guatemala à Phoenix, par exemple, à quelques blocs d’un lieu de réunion du magnat américain, les fans avaient défilé avec ferveur, faisant passer des messages forts. « Ni les frontières ni Trump ne pourront nous arrêter » , « Donald Trump, t’es viré, nous faisons TOUS partie du rêve américain » , « TRUMP’S A JOKE » , pouvait-on lire dans les tribunes de l’University Stadium de Phoenix. Et quelques heures après la victoire finale du Mexique sur la Jamaïque, nombreux étaient ceux qui n’hésitaient pas à rappeler à Monsieur Trump que « Karma’s a bitch ! »

Le paradoxe Trump

Malgré ses commentaires persistants sur les communautés latinos et leur influence jugée néfaste aux États-Unis, Donald Trump vient d’investir massivement dans le grand club de football de Medellín, le club Atlético Nacional. De mèche avec le groupe Proto – dont le dirigeant aurait inspiré l’histoire du livre 50 Shades of Grey – Donald Trump aurait donc rassemblé 100 millions de dollars pour ce club historique en Colombie : pas moins de quatorze titres de champions de Colombie et une Copa Libertadores. Cet investissement, s’il aboutit, est la preuve même que les paroles ne collent pas forcément aux actes. En se projetant dans le futur du club de Medellín, Donald Trump est en train de faire exactement ce qu’il reproche à l’immigration latino : il exporte à l’étranger le problème qu’il représente aux yeux de nombreux Américains. Au-delà des considérations financières auxquelles pense forcément un businessman de la trempe de Donald Trump, il existe tout de même au moins un lien entre le professionnel des dérapages verbaux et le monde du ballon rond. Envoyé dès ses 13 ans à la très stricte New York Military Academy, Trump excelle rapidement dans plusieurs sports, dont le soccer. Cela sera loin d’être suffisant pour convaincre la communauté colombienne. Cela dit, Donald aurait pu faire plus osé encore : investir dans un club mexicain.

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Par Gabriel Cnudde

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