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Dix bonnes raisons de regarder l’Euro féminin
Tu ne t'en es peut-être pas rendu compte, mais l'Euro féminin a débuté depuis mercredi. Alors, entre deux séances bronzette sur la plage et avant d'enflammer le dancefloor en boîte, pourquoi ne pas se mater un petit match pépère au fond du canapé ? Voilà dix bonnes raisons d'allumer ta télé en juillet, et pas uniquement pour faire plaisir à Madame.
Parce que pour une fois, la France est favorite
Ces derniers temps, les Bleus ont plus fait pleurer qu’autre chose. Insipide face à l’Uruguay, ridicule contre le Brésil, la bande à Deschamps fait actuellement plutôt peine à voir. Rien de mieux pour se remonter le moral qu’un bon vieil Euro féminin. Parmi les favorites de la compèt’ après leurs échecs successifs au pied du podium de la Coupe du monde 2011 et des JO 2012, les Bleues ont un sentiment de revanche exacerbé qui, couplé à leur nouvelle expérience des grands rendez-vous, pourrait enfin faire la différence. « L’objectif, c’est de gagner l’Euro. On sait qu’on a l’équipe pour ça et je pense que le groupe et le staff ont mis tous les atouts de leur côté » , a déclaré l’ambitieux Bruno Bini. Et autant le dire tout net, c’est pas Deschamps qui dira ça l’an prochain…
Parce que c’est l’occasion de voir un vrai 10 sous le maillot bleu
La mort à petit feu du numéro 10 à l’ancienne est l’une des plus grandes tragédies de l’histoire du foot. Sacrifié sur l’autel du 4-4-2 ou du 4-3-3, le poste de meneur est en voie de disparition, à tel point que l’UNESCO aurait lancé une procédure mondiale de sauvegarde de l’espèce. Positionnée derrière les deux attaquantes (le plus souvent Marie-Laure Délie et Élodie Thomis), Louisa Necib peut illuminer l’Euro de sa classe. On va arrêter de la comparer à Zizou juste parce qu’elle joue 10, qu’elle est née à Marseille et qu’elle a des origines algériennes, mais c’est la garantie qu’il y aura forcément quelques éclairs de génie chez les Bleues qui pourraient vous rappeler le Z.
Parce que Lotta Schelin
Ok, la Suède a plutôt foiré le premier match de « son » Euro mercredi, en concédant le nul (1-1) contre le Danemark. Ok, Lotta Schelin a raté l’occasion de donner la victoire en loupant son pénalty. Mais ce petit retard à l’allumage ne devrait pas empêcher ce que tout un pays attend : cet Euro est celui de Lotta Schelin. À domicile, la star suédoise a devant elle une occasion rêvée de tout péter sur son passage. Celle qui reste sur quatre finales de Ligue des champions consécutives avec l’OL (deux victoires, deux défaites) a planté 35 buts en… 24 matchs cette saison. Autant dire que la jolie brune formée à Göteborg arrive en pleine bourre pour cet Euro. Et ça risque de faire mal.
Parce qu’on veut voir l’Allemagne tomber
La dernière fois que l’Allemagne n’a pas gagné un Euro, c’était en 1993, quand la Norvège s’était imposée. Une époque lointaine où le ministre de l’Intérieur s’appelait Charles Pasqua. Quintuple tenante du titre, la sélection teutonne se présente cette fois avec une équipe diminuée et rajeunie, la faute à six forfaits importants (Odebrecht, Faisst, Popp, Kullig, Bresonik, Peter). C’est donc le moment ou jamais de les taper. La sélection dirigée par Silvia Neid propose cependant un effectif très dense avec des individualités exceptionnelles comme la gardienne Angerer, l’arrière centrale Krahn ou l’attaquante Bajmaraj, et sera à n’en pas douter un des adversaires les plus sérieux de l’équipe de France dans sa quête du sacre européen. Mais même pas peur.
Pour faire du tourisme
Ibiza ? Surfait. Les Seychelles ? Trop loin. Malte ? Trop cher. Cet été, tu partiras en vacances à Halmstad, Kalmar, Växjö, Linköping, Norrköping, Göteborg et Solna. Bon, t’auras pas Jean-Paul Ollivier à l’antenne pour te conter l’histoire fabuleuse des légendaires terroirs suédois, mais rien ne t’empêche de te renseigner sur la belle plage de Tylösand à Halmstad, la cathédrale de Växjö (ville natale de Mats Wilander), la tour de Holmen à Norrköping ou encore l’église Oscar Fredrik de Göteborg. Ah, et la Friends Arena flambant neuve offrira un magnifique écrin à la finale. C’est ce stade que Zlatan avait choisi pour planter son retourné venu d’ailleurs.
Pour faire chier Bernard Lacombe
Et non, Bernard, les femmes ne sont pas bonnes qu’à rester derrière leurs casseroles. En mars dernier, le bras droit d’Aulas a clairement expliqué son point de vue : pour lui, football et sexe féminin ne font pas bon ménage. L’Euro est donc le moment parfait pour prouver à Nanard qu’il se trompe, faire partie du club double vainqueur de la Ligue des champions n’ayant visiblement pas suffi.
Parce que c’est du foot gratuit à la télé et que c’est de plus en plus rare
Les joueurs ont repris le chemin de l’entraînement, la trêve touche à sa fin, et c’est bientôt le retour du foot à la télé. Sauf que pour ça, il faudra payer. Aficionados de Canal, de beIN ou des deux (chanceux !), tout le monde doit passer à la caisse pour se payer quelques frissons footballistiques. Et c’est pas avec Téléfoot qu’on va être rassasié. Alors, avant que le modèle payant ne reprenne le dessus, autant profiter à fond de la TNT et de son foot diffusé gratuitement. Et puis quand on a survécu à la Coupe des confédérations sur TMC, un petit Euro féminin sur W9 ne fait plus peur.
Pour le duo Denis Balbir – Sonia Bompastor
Il est là, le duo star de la compétition. Pour concurrencer Eurosport, qui diffusera aussi le tournoi, W9 a sorti sa carte maîtresse : Denis Balbir. Débauché d’Orange par M6 l’an dernier, le journaliste avait commenté l’Euro 2012 en compagnie de Jean-Marc Ferreri. Euro féminin oblige, Nicolas de Tavernost a imposé un duo mixte pour cette fois. Fraîchement retraitée, Sonia Bompastor s’est portée volontaire (ou alors on l’a obligée). L’ancienne Lyonnaise devrait pouvoir profiter de ses 156 sélections pour apprendre le nom des joueuses à son compère, qui aura, lui, les yeux rivés sur sa feuille de match. « Ohlala superbe frappe de Camille Abily ! – Non, Denis, il me semble que c’est Eugénie Le Sommer… »
Parce que l’hymne officiel, c’est du miel pour tes oreilles
Onze ans après le mémorable Tous ensemble de Johnny Hallyday, l’équipe de France féminine a dévoilé son hymne pour l’Euro 2013. Intitulé Tous avec les filles, le titre est interprété par la fine fleur de la musique française, à savoir Myriam Abel, Moussier Tombola, Admiral T et Perle Lama. L’association Tous unis pour un sport sain, à l’origine du clip, précise que le but de cette initiative est de « fédérer tout le monde autour de l’équipe de France féminine » . En revanche, vu les paroles ( « Envie de se libérer sur le dancefloor. Oublier tous nos problèmes, avec la musique qu’on aime » ), il est possible que les artistes n’aient pas vraiment compris le cahier des charges.
Pour venger les Braqueuses
Trop, c’est trop. Nadal qui fait de Roland-Garros son jouet, on s’y est fait. Mais la récente victoire des Espagnoles face aux Braqueuses en finale de l’Euro de basket (69-70), ça, non ! Les Bleues auront dès la phase de poules l’occasion de venger les coéquipières de Céline Dumerc. Et comme la Roja féminine n’a rien d’une équipe de tueuse, la mission est largement à la portée des joueuses de Bruno Bini. Pour la France, Mesdames !
Par Benjamin Jeanjean, Fabien Gauvin et Christophe Gleizes