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Dix attaquants que Vientura appellera avant Balotelli
Belotti forfait, le sélectionneur italien a décidé d’appeler Roberto Inglese, honnête attaquant du Chievo. Toujours pas de SuperMario dont les prestations laissaient pourtant penser à un retour en Nazionale après trois ans d’absence.
Graziano Pellè
Il était blacklisté pour avoir refusé de serrer la main de Ventura après avoir été remplacé en cours de match contre l’Espagne l’an passé. Mais Ventura décide finalement de passer l’éponge concernant cet écart de conduite. Il essuie les remarques sur les performances moyennes du joueur avec le Shandong Luneng (10 buts en 36 matchs) d’un laconique : « Oui, mais avec Papiss Cissé comme partenaire… » Pour fêter son retour, Pellè adhère à l’initiative « Common goal » de Mata en reversant 1% de son salaire annuel de 16 millions d’euros à des œuvres caritatives. On apprendra plus tard que la somme est tombée dans les caisses de la FIGC afin de régler les frais d’avocat lors du procès intenté par une association de supporters italiens à propos du design du nouveau logo.
Stefano Okaka
Devant les accusations d’Éric Cantona concernant les accointances de Ventura avec la Lega Nord, le sélectionneur transalpin décide de prouver sa bonne foi concernant sa position sur les « néo-italiens » en convoquant l’attaquant d’origine nigériane. L’ancien prodige de la Roma squatte pourtant les tribunes du Vicarage Road, mais Giampiero est prêt à tout pour sauver sa réputation. Cantoche l’avait également taxé de grippe-sou, mais Ventura, génois de naissance (l’équivalent des Auvergnats), s’en cogne complet.
Alberto Gilardino
Après plusieurs mois à Pôle Emploi et une saison où ses trois derniers clubs ont tous fini en Serie B, le violoniste vient de signer un contrat de deux ans avec le club de La Spezia en Serie B. Il n’en faut pas plus pour que Ventura, tout fier, annonce le retour en sélection d’un champion du monde et surtout du meilleur buteur de la Nazionale en activité parmi les attaquants (19 buts). Buffon, Barzagli et De Rossi ont enfin trouvé un quatrième bonhomme pour les parties de scopa en deux contre deux.
Andrea Petagna
15 buts en 112 matchs de club. Le pensionnaire de l’Atalanta présente des stats de milieu relayeur, mais son profil plaît. Lequel ? Celui d’un gros nounours hirsute intraitable dos au but et dans le jeu en remise. La finition de Chapuis, mais un altruisme hors pair : « Vous devriez voir sa heatmap dans les halfspaces en transition offensive, ça vaut tous les ratios buts/match du monde » , dixit Ventura, énième victime du Big Data.
Gianluca Lapadula
Jarté du Milan malgré des prestations honorables, le voilà au Genoa où il enchaîne les pépins physiques. Ventura n’a pas froid aux yeux et justifie sa convocation pour « faire barrage au Pérou, pays d’origine de la maman de Gianluca, mais aussi parce qu’il a participé aux stages spéciaux organisés pour les U26 et il connaît donc ma façon de jouer. » Une lueur d’espoir pour les stagiaires du monde entier.
Riccardo Meggiorini
N’ayant aucunement l’intention de trahir ses dogmes tactiques, Ventura s’en va chercher l’attaquant qu’il a le plus utilisé dans ses précédentes expériences en club. Il s’agit de l’inénarrable Riccardo Meggiorini utilisé 116 fois (pour 12 buts) à Bari et au Torino et capable de rester muet en 34 matchs avec les Granata lors de la saison 2013-2014 : « Mais lui connaît tous les secrets de mes schémas tactiques » , insiste Giampiero. Alessio Cerci, perdu au Hellas, est également pré-convoqué.
Stefano Napoleoni
Baroudeur infatigable ayant traîné ses crampons en Pologne, en Grèce puis au İstanbul Başakşehir sans jamais avoir disputé le moindre match pro dans son pays, Napoleoni est un peu « l’expatrié » par excellence du football italien. « Et quitte à appeler un attaquant qui flambe dans un championnat de seconde zone… » , glisse Ventura.
Giovanni Simeone
À court d’idées, Ventura décide de pointer du doigt le taux de sélectionnables toujours plus bas en Serie A. Ne reste que la bonne vieille méthode lorsque la Nazionale est dans le creux de la vague : les Oriundi. Ça tombe bien, le team manager Gabriele Oriali est spécialiste en la matière puisque condamné lors de l’affaire du faux passeport de Recoba au début du millénaire. « Lele les bons tuyaux » règle l’affaire en quelques coups de fil et trouve un joli passeport italien au Cholito. Son père le déshérite dans la foulée.
Jonathan Balotelli
Acculé devant l’insistance de la presse et les prestations cinq étoiles de SuperMario, Ventura rend les armes et appelle enfin Balotelli à la veille des barrages décisifs pour la qualification au prochain mondial. La convocation est bien envoyée par fax, mais le destinataire n’est autre que l’attaquant brésilien pensionnaire de l’Al Gharafa Jonathan Balotelli. Jean Fernandez, son entraîneur, lui lance : « Toi aussi, on te confond souvent avec un tocard homonyme ? »
Tamás Báló
La secrétaire de la fédé continue de faire des siennes, l’abréviation figurant dans le SMS envoyé par Ventura la trompe, et la convocation atterrit cette fois sur le bureau des dirigeants du Paksi, club de première division hongroise dont l’arrière gauche s’appelle Balò. Désormais trop tard pour contrecarrer l’hécatombe en attaque, l’Italie affronte ainsi le barrage face à l’Irlande du Nord avec une attaque Paloschi-Destro.
Par Valentin Pauluzzi