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- Manchester City-Aston Villa
Dites donc, il ne serait pas un peu rouillé, le cyborg Haaland ?
Pour la première fois de sa carrière, Erling Haaland marque le pas. Blessé cet hiver et atteint par des problèmes personnels, le géant norvégien peine à retrouver ses standards monstrueux du côté de Manchester City. Faut-il s’en inquiéter ?
Une scène captée fin février depuis les tribunes du Vitaly Stadium avant la rencontre entre Bournemouth et Manchester City a refait surface en Angleterre ce week-end après la purge au sommet entre les Citizens et les Gunners (0-0). Dans cette séquence, plusieurs fois sortie de son contexte sur les réseaux sociaux, on voit Erling Haaland pataud à l’échauffement, enchaînant les passes foireuses à ses coéquipiers lors un toro. Très critiqué pour son manque de technique et d’implication dans le jeu ces dernières semaines, le cyborg, qui a déjà inscrit 29 buts et délivré 6 passes décisives cette saison toutes compétitions confondues, semble avoir sa batterie à plat.
Retour de blessure délicat et problèmes personnels
Auteur d’un début de saison canon, avec 14 buts inscrits en 15 matchs de Premier League, l’attaquant des Skyblues a vu son affolante course aux pions se stopper net début décembre. Blessé au pied droit, Haaland a loupé dix rencontres et n’a regoûté à la compétition que fin janvier. Depuis, la machine peine à se relancer. Le quintuplé face à Luton lors des huitièmes de finale de la FA Cup fait office de cache-misère, puisque hormis cette performance majuscule, il n’a marqué que 5 buts en 15 rencontres.
De manière froide, on peut être en droit de trouver cela décevant pour un buteur de son calibre, mais l’homme n’est, pour ceux qui en doutaient encore, pas fait de ferraille et peut-être affecté par plusieurs paramètres. La perte de sa grand-mère paternelle, Tone Rasdal, début février en est un. Alors certes, il n’a pas été décisif dans les rencontres déterminantes face à Liverpool et Arsenal, mais certaines critiques virulentes ne sont pas justifiées, ou du moins un brin violentes. Comme celle de Roy Keane. « Le niveau de son jeu en général est très faible, et pas seulement aujourd’hui, a déclaré avec peu de tact l’ancien milieu du rival Manchester United sur Sky Sports. Je pense que ses attaques, ses têtes et sa finition sont les meilleures du monde, mais son jeu en général pour un tel joueur est si mauvais. Il est presque comme un joueur de quatrième division. »
We’ve done it once, we can do it again! pic.twitter.com/LqqteMcHs5
— Erling Haaland (@ErlingHaaland) March 31, 2024
Pluie de buts en prévision ?
Le sprint final en Premier League – les trois premières équipes se tiennent en trois points à huit journées de la fin – et la quête pour conserver la Ligue des champions, avec deux rencontres de prestiges à venir face au Real Madrid (9 et 17 avril prochains) risquent, sans aucun doute, de réveiller l’appétit de l’international norvégien. En conférence de presse après la victoire sur la plus petite des marges face à Brentford grâce au Norvégien mi-février, Pep Guardiola avait déclaré : « Quand j’étais jeune, un ami m’a dit : “ne deviens jamais journaliste” et je ne le serai pas. Un grand buteur, qui marque beaucoup de buts, ne le critiquez pas, parce qu’il vous fera taire. C’est certain. Tôt ou tard, il sera là. » Ce mercredi face à Aston Villa, qui est la dernière équipe à avoir battu des Citizens invaincus depuis 23 rencontres, Erling Haaland disputera son 89e match avec Manchester City depuis son arrivée en juillet 2022, pour 81 buts et 15 passes décisives. Soit le même nombre de rencontres avec le Borussia Dortmund, pour 86 buts et 23 passes décisives en une saison et demie. On mise sur un quintuplé pour mettre les compteurs à zéro ?
Par Thomas Morlec