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« Mes enfants veulent mettre le maillot de Mbappé pour aller à l'école »
Dimitri Santrain, défenseur du Pays de Cassel, raconte sa soirée inimaginable face au PSG, vainqueur 7-0 en 16es de finale lundi soir. Au contact notamment de Mbappé, qui l'a marqué à jamais.
Dimitri, lundi soir, stade Bollaert, ton équipe de Cassel face au PSG. On est quasiment au coup d’envoi. Raconte-nous ce qu’il se passe. On n’était pas au courant que Neymar allait jouer, on pensait qu’il serait sur le banc. Avec Kiba (Sané), on s’est regardés et on s’est dit : « Ouais, je crois que ça va être très compliqué. » J’avais Neymar et Mbappé qui venaient du côté, avec Nuno Mendes, qui, sur trois mètres, est tellement explosif, c’est incroyable. On a quand même réussi à tenir 28 minutes, à récupérer quelques ballons. Parce qu’ils ont de ces protections de balle… La façon dont ils attaquent les demi-espaces, c’est incroyable. Même si tu fermes l’intérieur sur Mbappé, tu as Neymar dans le dos, etc. Avec Vitinha qui met de ces ballons, avec une précision chirurgicale… C’est fou. Et encore, Verratti n’était pas là. (Rires.) Une fois qu’ils ont mis un but, ça a été un rouleau compresseur en marche. C’est dingue. Ils se connaissent par cœur. Ça va très, très, très vite.
Difficile de résumer ce 16e de finale en une action. Mais cette sortie de balle où ton équipe enchaîne les passes face au PSG de Mbappé et Neymar a marqué les esprits plus que jamais. Raconte-nous ce moment. Dans tous les messages de soutien et de remerciement qu’on a eus, beaucoup évoquent cette action. C’était fou. Sur beIN Sports, ils ont dit : « C’est incroyable ce qu’ils sont en train de faire ! » On enchaîne 7-8 passes en partant de derrière face à un PSG au pressing, c’est énorme. Quand tu arrives à faire ça… C’est improbable face au PSG, et c’est déjà beau. Les gens se sont dit : « Mais c’est quoi cette équipe ? » Mais c’est ce qu’on voulait. On souhaitait montrer aux gens.
Forcément, il faudra être beaucoup plus sévère avec les équipes de L1 qui ne tenteront rien face au PSG. Bravo à l'US Pays de Cassel. #PDCPSG https://t.co/FW8ZtiTm2B pic.twitter.com/0Aq5OjEnmI
— Florent Toniutti (@FlorentToniutti) January 23, 2023
Finalement, qu’est-ce qui t’a le plus choqué face à ce PSG ? Mbappé. Trop rapide… Vraiment, trop, trop rapide. Ce qui m’a aussi choqué, c’est son humilité. Incroyable. J’ai discuté et rigolé avec lui. Par deux fois, je le touche plus ou moins dans la surface avec au moins un penalty qui aurait pu être sifflé. Lorsque je fais une touche, en rigolant, je lui fais un petit geste comme quoi il avait plongé. Et il rigolait. Il est super simple. Au début du match, je vais le voir, je lui demande : « Bonjour Monsieur Mbappé, est-ce que je peux avoir votre T-shirt ? » Il me répond : « Non, c’est Kylian. » Je lui dis : « Tu as été stratosphérique avec l’équipe de France en 2018 et en 2022 à la Coupe du monde. » Tu sais ce qu’il m’a répondu ? « Merci, c’est gentil, mais on a perdu. » Lui, c’est la hargne de toujours gagner. On a pris cinq buts par le futur Ballon d’or et le futur capitaine de l’équipe de France. C’est un modèle pour la jeunesse.
Que s’est-il passé dans les couloirs après le match ? Ils ont tous été gentils, franchement ! Un kiff total. Ils ont fait des choses qu’ils ne font jamais. On n’a pas été dans leur vestiaire, mais nos enfants ont pu venir dans les couloirs avec nous. J’ai deux petits garçons. Ils ont fait des photos, ont signé des autographes, des T-shirts. Tout est réglé dans leur train de vie. Là, ils se sont arrêtés à chaque fois. Ça leur a pris quoi ? Deux à trois minutes chacun, mais les gamins ont eu des étoiles dans les yeux. Même nous, des gosses ! Tu as joué face à Mbappé, Neymar, Sergio Ramos qui a quatre Ligues des champions, Navas… Et le coach Galtier a une prestance aussi… Incroyable. Je repense aussi à l’entrée des joueurs. Tu as Sergio Ramos qui vient et qui me tape dans la main, comme ça. Là, déjà, c’était fou. Je suis reparti avec le maillot de Kylian Mbappé signé par lui et Hakimi. J’ai pu faire des photos avec mes enfants et Hakimi, Danilo Pereira, Renato Sanches, Sergio Ramos et, la plus belle, Mbappé. Mes enfants veulent déjà mettre le maillot pour aller à l’école…
Le point final de trois jours qui resteront gravés. On a beaucoup communié avec les supporters lors des trois tours précédents, parce qu’il y avait eu envahissement du terrain, etc. Là, on a pu aussi communier entre nous, entre joueurs. On a passé un week-end de cohésion incroyable. On a eu la même prestation que les joueurs pros quand ils vont dans des hôtels. On est allés visiter La Gaillette (le centre de formation du RC Lens, NDLR), Bollaert quand il était vide. On a rencontré le coach de Lens (Franck Haise), qui nous a parlé un quart d’heure. Quelqu’un de très simple, très humble. Des joueurs ont donné des crampons. Il y avait (Adrien) Thomasson, (Julien) Le Cardinal, (Massadio) Haïdara, (Loïs) Openda… Incroyable. On les a regardés contre le PSG il y a trois semaines et là on les a vus en vrai. C’était fou. Ils donnaient des conseils sur le PSG. C’était incroyable. Je suis très fier d’avoir partagé ça avec les copains. C’est inoubliable. On est tous encore sur notre nuage. Je me suis couché à cinq heures du matin, le temps de redescendre un peu, regarder les images, répondre aux gens…
Tu es conseiller patrimonial en banque. Ça va être dur de reprendre, non ? Je reprends demain (mercredi). Mais c’est un rêve éveillé. Peu de joueurs de R1 peuvent dire qu’ils ont joué l’armada du PSG à Bollaert. Il va falloir repartir sur le train-train quotidien du championnat. On est attendus à Marck-en-Calaisis ! (Leader du championnat ; Pays de Cassel, avec un match en moins, n’est qu’à un point, NDLR.) Mais il va falloir que les organismes récupèrent… On a pris quelques coups. Ce serait énorme de réussir la montée en N3 avec le 16e face au PSG. J’arrête dans quatre mois, à 35 ans. Ce que je suis en train de vivre est énorme.
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Par Timothé Crépin