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Dijon et Évian arrachent le match nul
Pluie de matchs nuls pour cette 26e journée de Ligue 2. Un multiplex où le suspense était au rendez-vous, avec les égalisations en toute fin de match du leader, Dijon, et d'Évian Thonon Gaillard face au Red Star, qui manque l'occasion de monter sur le podium.
Ajaccio AC 3-1 Clermont Foot Auvergne
Buts : Toudic (2e, 42e et 56e) pour l’ACA // Dugimont (84e) pour Clermont
À Ajaccio, c’est Julien Toudic qui repart avec le ballon du match. L’attaquant des Corses s’est offert un triplé et le scalp de Clermont par la même occasion. Après seulement deux minutes de jeu, l’ancien Caennais débloque déjà la situation, sur un… centre contré. Toudic avait ensuite envie de marquer sans l’aide de personne. Il s’offre donc un deuxième pion juste avant la mi-temps, d’une volée extérieure de toute beauté. La messe est dite en deuxième période grâce à l’homme du match, qui profite d’une incompréhension dans la défense clermontoise pour chiper le ballon au portier adverse et marquer, tel un renard, le troisième but de la soirée. Premier triplé dans la carrière de l’Ajaccien. La réduction du score anecdotique de Clermont via Rémy Dugimont n’y fera rien : les Corses s’imposent et prennent un bon bol d’air sur la zone de relégation.
AJ Auxerre 2-2 AS Nancy-Lorraine
Buts : Puygrenier (47e), Guyrassi (54e) pour Auxerre // Dale (6e) et Robic (10e) pour Nancy
La folie à l’Abbé-Deschamps. Avec beaucoup d’absents, Nancy aurait pu jouer la sécurité à l’extérieur. Mais c’est plutôt tout le contraire pour les visiteurs, qui vont très vite vers l’avant en surprenant Auxerre et Zacharie Boucher, qui se fait trouer sur une frappe surpuissante de Junior Dale sur la droite après seulement 4 minutes de jeu. Et pourquoi ne pas se mettre déjà à l’abri après 10 minutes, tiens ? Antony Robic profite ainsi d’une défense auxerroise comme souvent à l’arrêt total, et n’a plus qu’à pousser le ballon dans les filets. L’AJA est déjà en perdition et va rater l’occasion de revenir dans la partie après 20 minutes de jeu. Guirassy, qui partait seul en face à face, se fait faucher dans la surface par le capitaine nancéien Clément Lenglet. Penalty et carton rouge pour le joueur de l’ASNL. Mais quand on dit qu’il ne faut jamais essayer de transformer le penalty que l’on obtient, ce n’est pas pour rire : Guirassy s’élance et envoie le cuir sur le poteau droit de Ndy Assembe.
À 11 contre 10 cependant, Auxerre va se battre, et c’est le chauve le plus connu de cette deuxième division, Sébastien Puygrenier, qui redonne espoir aux siens en poussant astucieusement le ballon dans les filets juste après la mi-temps. On sentait Auxerre pousser, personne ne s’est trompé : quelques minutes plus tard, Guirassy, encore lui, va cette fois réussir à marquer. 2-2. La supériorité numérique a eu raison de l’ASNL, qui s’éteint à petit feu depuis la dixième minute de jeu. Mais dans les vingt dernières minutes, les Nancéiens jettent les dernières forces dans la bataille et se procurent un bon nombre d’occasions, sans pour autant les concrétiser. Le match est fou, les occasions pleuvent, mais personne n’arrivera à prendre l’avantage sur l’autre. À noter la petite engueulade entre les deux entraîneurs en fin de match, visiblement très tendus.
Chamois Niortais FC 1-2 Stade brestois
Buts : Bouardja (44e) pour Niort // Battochio (31e) et Alphonse (68e) pour Brest
Bonne opération pour le Stade brestois. Les Bretons, après avoir fait une bonne sieste de 30 minutes avec Niort, vont prendre l’avantage par le biais de Cristian Battocchio. Le numéro 10 fait parler la poudre sur un petit contrôle enchaîné d’une volée exceptionnelle qui laisse Paul Delecroix sans réaction. Mais les Niortais vont aussi se réveiller juste avant la fin de la première période, avec Messaoud Bouardja qui fusille Joan Hartock. Heureusement pour lui, ses coéquipiers, sur une pelouse labourée, vont réussir à reprendre l’avantage avant les 20 dernières minutes, avec le but d’Alexandre Alphonse, sur une deuxième passe décisive de Gaëtan Belaud. Les Brestois touchent du doigt les trois points et vont même être aidés par leurs adversaires. Yaya Sané écope d’un deuxième jaune peu de temps après le deuxième but adverse et laisse les locaux à 10. Finalement, il s’agit bien de la première victoire à l’extérieur du Stade brestois depuis octobre dernier.
Dijon FCO 2-2 FC Sochaux-Montbéliard
Buts : Tardieu (47e c.s.c) et Thiam (94e) pour Dijon // Martin (35e s.p.) et Mbombo (46e) pour Sochaux
Spectacle total. Dijon aurait pu battre un record ce vendredi soir. Au stade Gaston Gérard, les locaux n’ont pas gâté leurs visiteurs du soir, Sochaux, avec une belle patinoire qui empêche les deux équipes de produire un jeu alléchant. Alors forcément, tout doit se jouer sur les coups de pied arrêtés : à 10 minutes de la fin de la première mi-temps, Sochaux obtient un penalty transformé par Martin. Une petite surprise pour les Dijonnais, actuels leaders de cette Ligue 2, qui sont en position de faiblesse face à une équipe en plein combat pour le maintien. Et en deuxième période, Sochaux va très rapidement se mettre à l’abri par le biais de Mbombo, qui profite d’un centre millimétré de Sacko. 2-0, plié ? Tu parles.
Le match va alors partir dans tous les sens avec, quelques secondes plus tard, la réduction du score des Dijonnais sur un but contre son camp de Johan Gastien, avec le ballon qui rebondit sur son pied, parfaitement dosé pour tromper son propre portier. On pense que le bourreau de l’AS Monaco va repartir avec les trois points, mais c’était sans compter sur la détermination du leader et surtout de Mamadou Thiam, qui, sur un gros coup de casque, permet au DFCO d’arracher le point du match nul au bout du temps additionnel. À noter tout de même le beau bordel en fin de match, avec semble-t-il un carton rouge distribué à Hadi Sacko après le coup de sifflet final.
Bourg-en-Bresse Péronnas 0-0 Stade lavallois
Après l’élimination en Coupe de France face à Granville, Bourg-Péronnas voulait rapidement passer à autre chose. Et ça démarre fort pour les locaux qui sont les premiers à se montrer dangereux dans ce match, avec un coup franc direct qui oblige Capone à se montrer très prudent. Une domination qui s’est à moitié concrétisée à la demi-heure de jeu, avec un but refusé à Bourg-en-Bresse pour hors-jeu. Les locaux dominent, mais n’arrivent pas à prendre l’avantage sur leurs homologues lavallois. En deuxième mi-temps, on s’ennuie ferme au stade Marcel-Verchere, avec Laval qui refuse totalement de produire du jeu et préfère attendre la fin du match pour repartir avec son point du match nul.
Paris FC 0-0 Nîmes Olympique
Charléty n’a, encore une fois, pas été vraiment gâté ce vendredi soir. En début de match, on pouvait penser à un match à sens unique, tant la forme des deux équipes sont l’une et l’autre aux antipodes. Mais c’est bien le Paris FC qui va se montrer le plus dangereux dans cette première mi-temps, avec Diarra qui effleure la barre transversale, alors qu’il n’était qu’à quelques mètres des buts adverses. Une rébellion pour la lanterne rouge, qui aurait pu être coupée en deuxième période, avec un penalty oublié par l’homme en jaune pour les Nîmois à l’heure de jeu. Les Parisiens sous une bonne étoile ? Visiblement pas tellement, avec Cheick Diarra, qui aurait pu donner les trois points à son équipe s’il n’avait pas manqué son face-à-face contre Mathieu Michel. Nîmes résiste et repart dans le Sud avec le point du match nul.
Red Star FC 2-2 Évian Thonon Gaillard FC
Buts : Aristeguieta (84e) et Sliti (89e) pour le Red Star // Kamin (50e), Hoggas (95e) pour Évian TG
Deuxième retournement de situation de ce multiplex. Le début de match est clairement à l’avantage de l’Étoile rouge, qui asphyxie Évian et Benjamin Leroy, qui doit à plusieurs reprises protéger sa cage. Sinon, rien à se mettre sous la dent dans ces 45 premières minutes. Alors forcément, Évian va voir là une opportunité pour faire un petit hold-up sur l’équipe en forme du moment. Contre le cours du jeu, Rémy Fournier rate la passe en retrait vers son gardien Arnaud Balijon, qui laisse Morgan Kamin filer au but et punir ce mauvais choix. Après l’ouverture du score, on s’ennuie un peu, beaucoup, ce qui n’est pas du goût de la nouvelle recrue du Red Star, Fernando Aristeguieta, qui, après avoir fait son entrée, offre l’égalisation à sa nouvelle équipe à cinq minutes du terme.
L’espoir renaît, et Nalm Sliti réalise le rêve du club francilien dans les dernières secondes du match. Sur un centre de Ngamukol, le numéro 10 ne réfléchit pas une seconde et envoie une volée incroyable sous la barre de Benjamin Leroy. Un but somptueux qui permet au Red Star de monter sur la troisième marche du podium de Ligue 2. Ça, c’est ce qu’on croyait, car Alioun Fall va faucher un Évianais dans la surface et donner un penalty dans les dernières secondes aux visiteurs. Kévin Hoggas ne se fait pas prier et prend à contre-pied Arnaud Balijon. Match totalement dingue, qui voit finalement les deux équipes repartir dos à dos.
US Créteil Lusitanos 2-2 Tours FC
Buts : Niakate (66e) et Mahon de Monaghan (71e) pour Créteil // Malfleury (32e, 34e) pour Tours
Créteil n’a visiblement pas abdiqué dans cette Ligue 2. On pensait vivre une purge en première période, mais finalement, Tours va réussir tant bien que mal à marquer le premier but de la soirée à 10 minutes de la fin du premier acte. Geoffrey Malfleury se joue du portier local d’une manière peu orthodoxe, avant d’envoyer le cuir dans les buts adverses. Créteil, qui depuis plusieurs mois produit un foot niveau National, va rapidement couler sur un centre à ras de terre qui transperce toute la défense francilienne pour arriver dans les pieds de l’homme de cette mi-temps, Malfleury, qui pousse le ballon pour la deuxième fois dans les filets. 0-2 après 35 minutes de jeu, la soirée risque d’être longue pour Créteil.
Pire, les Cristoliens ont l’occasion de revenir au score avec un penalty à quelques minutes de la fin du premier acte. Mais malheureusement, le ballon s’écrase sur le poteau droit de Bingourou Kamara. Ça ne semble pas être la soirée de Créteil, mais l’abnégation des Franciliens va enfin être récompensée à la 66e minute de jeu, avec le face-à-face remporté par Youssoufou Niakate, qui redonne un brin d’espoir à ses coéquipiers. Mais de l’espoir, Boris Mahon de Monaghan va en redonner un bon paquet à Créteil, en remettant les deux équipes à égalité 5 minutes plus tard, sur un crochet frappe enroulée qui fait lever le stade Duvauchelle. Dans un match fou, Créteil se met à rêver des trois points, mais doit se contenter d’un seul.
Résultats et classement de Ligue 2Par Mathieu Guillot