- France- Ligue 2
- Ce qu'il faut retenir de la 8e journée
Dijon est au-dessus, Sochaux et Ajaccio coulent doucement
Cette huitième journée de Ligue 2 est à marquer d'une pierre blanche, puisqu'aucun match ne s'est soldé par le score de 0-0. Metz et Nancy ont laissé la première place à une équipe qui le méritait vraiment, Dijon, tandis que Sochaux, Nîmes et Ajaccio entrent dans une longue dépression.
Le mec qui mérite mieux que la Ligue 2 : Romain Métanire
Il l’a fait Romain, enfin. Mardi soir, Romain Métanire a inscrit son premier but en professionnel avec le FC Metz. Un but important puisqu’il permet d’éviter la défaite des Lorrains. Fidèle parmi les fidèles, Métanire est né à Metz, et joue au club depuis toujours. Il a connu aussi bien le National que la Ligue 1, et il est surtout la valeur sûre de Metz. Depuis le début de la saison, le latéral droit est surpuissant, inbougeable dans les duels et surtout infatigable. Hyperactif, le Réunionnais a encore fait preuve d’une activité incessante dans son couloir contre Le Havre. Et puis, même s’il n’a pas pu s’empêcher de récolter son carton jaune habituel, cette fois-ci, Romain n’a pas été trop maladroit techniquement, et s’est même payé le luxe de poser des bons centres. Et puis, ce but à la clef que le public messin attendait depuis des années. Tu mérites de la revoir la Ligue 1, Romain, juste pour casser Di María.
Les équipes qui auraient mérité de changer de division ce week-end
Dijon : Les Bourguignons ont enfin pris la tête de la Ligue 2 ce week-end et c’est amplement mérité. Le DFCO est la meilleure attaque du championnat, sûrement l’équipe la plus plaisante à regarder jouer et est sur une dynamique incroyable : cinq victoires consécutives. Après Lens, Créteil, Valenciennes et Le Havre, c’est à Sochaux de subir la dure loi dijonnaise. Même s’ils ont été un peu plus mis en difficulté, les Dijonnais ont laissé passer l’orage en seconde période (un poteau, une transversale), avant de punir les Sochaliens pour avoir osé contester leur suprématie. Et c’est Sammaritano, le petit vélo de Bourgogne, qui a réglé le problème. Le réalisme froid du futur champion de Ligue 2.
Ajaccio : C’est clairement l’équipe la plus triste de Ligue 2. Et contrairement aux deux autres relégables, personne n’en aura rien à carrer quand ils vont descendre. Si on a un peu d’affection pour Nîmes qui galère avec ses huit points de pénalité et pour l’histoire d’un club comme Sochaux, l’ACA n’inspire que très peu de compassion. Il faut dire que le jeu proposé par les Corses est proche du néant. Incapable de gagner vendredi contre un Laval réduit à 10 pendant une heure, Ajaccio s’est cette fois-ci incliné devant un seul homme : Famara Diedhiou. Sans réagir. Les Corses n’ont toujours pas gagné un match et on se demande bien comment ils vont faire pour rompre la série.
Le match qu’on aurait aimé voir : Évian 3 – 2 Red Star
Deux occasions en première mi-temps pour Évian, un but de crevard pour le Red Star, une pluie propice à l’ennui, et voilà comment les deux adversaires se sont transformés en somnifères. L’Étoile rouge s’est imposé 1-0 au bout d’une purge assez folle. Mais nous, ce n’est pas ce qu’on aurait voulu voir. Nous, on voulait revoir le Red Star du début de saison qui attaquait à tout-va, et qui se faisait toujours avoir à la fin du match. Nous, on voulait voir un ETG avec un réalisme de fou furieux comme contre Auxerre.
En première mi-temps, le combat au milieu de terrain est intense entre les deux équipes, mais c’est bien le Red Star qui met le pied sur le ballon. À force de percussions, Sliti ouvre son pied dans le petit filet opposé. Il récidive à la 75e minute au terme d’un mouvement collectif de déglingos. C’est à ce moment-là qu’Évian décide de réagir par l’intermédiaire de Gianni Bruno qui marque sans faire exprès du genou. Après l’égalisation de Sorlin sur corner, Centonze, qui a commencé le match arrière gauche et qui le termine ailier droit, donne la victoire à l’ETG au bout du temps additionnel sur coup franc direct. Il est là, le nouveau Daniel Wass.
Ils l’ont dit
« Il faut arrêter de parler de montée. Commençons par gagner un match et après on discutera. » Olivier Sorlin, capitaine de l’ETG. Sage décision.
Pablo Correa, entraîneur de l’ASNL : « Pour gagner un match, il ne faut pas être meilleur que l’adversaire, il faut être plus efficace. » C’est grâce à ses phrases-là que la Ligue 2 est toujours aussi plaisante à regarder.
« Les joueurs doivent prendre conscience qu’il y a urgence. Ce n’est pas le beau jeu qui primera, il faut gagner, c’est tout. » José Pasqualetti, entraîneur de Nîmes avant le match contre Paris. Résultat, pas de beau jeu certes, mais pas de victoire non plus.
Ghislain Gimbert, attaquant du Havre : « Avec notre potentiel, je ne vois vraiment pas pourquoi nous ne parviendrions pas à faire quelque chose de grand face à Metz. » Bah parce tu joue quasiment aussi bas que ton latéral, pardi.
« On doit être plus costaud défensivement. » Alex Dupont, Brest. Ouais, enfin, contre Niort, ce serait bien d’être plus costaud offensivement surtout.
Le tweet
Le community manager du Paris FC peut en effet remercier son gardien Alexis Thébaux, qui a décroché à lui tout seul le septième match nul en huit journées du PFC. Après de multiples arrêts en seconde période, il a sorti un penalty au bout du temps additionnel. T’es beau, Alexis, putain.
Tu es grand Thébaux ! Oui Alexis. #NIMESPFC
— Paris FC (@PFC_officiel) 22 Septembre 2015
Le flop 3
Les penaltys manqués (Dijon , Sochaux et Nîmes ) : Les joueurs de Ligue 2 ont oublié de travailler les penaltys à l’entraînement. Julio Tavarès fait une passe au gardien, alors qu’il aurait pu mettre Dijon à l’abri. Heureusement pour lui, quelques minutes plus tard, Guerbert la joue fair-play et rate le sien également pour Sochaux. Mais la palme revient à Toifilou Maoulida, entré en fin de match parce que réclamé par le public nîmois. Sauf qu’il manque l’occasion d’offrir la première victoire au NO à la 92e. Range ta bandelette, Toifilou.
David Kiki (Niort) : Quatre cartons rouges lors de la sixième journée, six lors de la septième… Mardi soir, tout le monde avait compris qu’il fallait se calmer. Sauf Kiki, qui lance un gros tacle deux pieds décollés de face. Ridicule.
Adolphe Teikeu (Sochaux) : Passeur décisif pour Sammaritano, un Adolphe beaucoup trop gentil.
La stat inutile
5. Robert Lewandowski a mis plus de buts en 10 minutes contre Wolfsburg que Niort, Ajaccio, Sochaux ou Nîmes en huit journées.
Par Kevin Charnay