- C1
- 8è
- Chelsea/Napoli (4-1)
- Notes
Didier super
Que peut-on retenir de ce Chelsea-Napoli ? Peut-être que c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes. Cech, Terry, Ivanovic, Lampard, Drogba : les tauliers ont fait le boulot. Au bon souvenir de Villas Boas.
Chelsea
Cech (6,5) : La parade sur Zuniga, alors que le score était de 2-1, vaut une bonne partie de la qualification. Comme tous les autres anciens des Blues, il n’a pas flanché. Di Matteo remercie.
Cole (3,5) : Plus proche d’Ashley Simpson que d’Ashley Young.
Terry (7) : Mike Delfino est mort dans le dernier épisode de Desperate Housewives (désolé pour ceux qui attendaient que la saison 8 passe sur Canal). Son sosie, lui, a tout fait pour rester en vie. Et si Chelsea l’est aussi, c’est grâce à lui. Di Matteo remercie.
Ivanovic (7,5) : 17. Le nombre de litres d’eau perdus par Ivanovic, le match winner, dans ce match. Et presque le nombre d’années, aussi.
David Luiz (6) : Vraiment, cette dégaine, on ne s’y fera jamais. Parfois génial, parfois fou, parfois insensé, parfois lucide, parfois timbré, parfois impérial, parfois peu fiable, il demeure l’ovni de cette équipe. Ce soir, heureusement, son côté obscur n’a pas triomphé. Tant mieux pour Chelsea.
Lampard (7) : Il n’a pas tremblé sur le pénalty, alors qu’il en a foiré deux cette saison. Big up à Andre Villas-Boas.
Essien (5,5) : Bon, ce n’est plus le grand Essien, tout le monde en est bien conscient. Il a tenté d’être solide au milieu, il a même osé quelques frappes. Voilà voilà. Sinon ça va ?
Ramires (6,25) : S’il n’a pas forcément pesé sur le match comme à d’autres occasions, il a manqué très peu de passes et n’a surtout paumé aucun ballon. A la fin du match, il a même eu un peu de peine pour Torres, et a essayé de lui mettre quelques ballons. La générosité ne peut pas se noter.
Mata (5,5) : Pas son plus grand match avec le maillot de Chelsea. Pas son plus mauvais non plus. Les puristes parleront d’un « match mi-figue mi-raisin » . Nous, on dira juste un match moyen.
Sturridge (5) : Etre rapide, c’est inné. Etre bon dribbleur, on va dire que c’est inné aussi. Par contre, faire la bonne passe au bon moment, cela s’apprend. Et visiblement, il a souvent séché les cours.
Drogba (8,5-1 = 7,5) : Le phare de l’équipe. Il ouvre la voie alors que Chelsea semblait amorphe. Il lutte pendant toute la rencontre, et il ponctue son œuvre en servant un caviar à Ivanovic pour le but de la victoire. Franchement, Didier, la Chine sérieux ? (un point en moins pour la simulation « à la Busquets » en fin de rencontre)
REMPLACANTS : Ce qui est très dur pour Torres (5,25), ce n’est pas de ne plus marquer depuis 24 heures de jeu. C’est que tout le monde s’extasie lorsqu’il cadre une frappe. Malouda (non noté) a obtenu un coup-franc et servi un bon ballon à Drogba. Bosingwa (n.n.) était là.
Napoli
De Sanctis (4,5) : Une super parade sur la volée de Drogba. Quatre super grimaces pour aller chercher le cuir au fond de ses filets.
Zuniga (6) : Il a eu la balle de match, mais Cech lui a refusé. Bon, sinon, la ressemblance avec apl.de.ap des Black Eyed Peas, on en parle ou bien ?
Aronica (5,75) : Pas impeccable comme il l’avait été au match aller, l’homme aux cheveux gominés a tout de même été plus serein que son compère de l’arrière-garde, et s’est même permis quelques montées à la Lucio. Mais plutôt le Lucio 2012.
Cannavaro (4,75) : Pour ce match si important, il aurait peut-être mieux fait de regarder le match de son frangin contre l’Allemagne, en demi-finale de la Coupe du Monde (pour le plaisir). Bon, à sa décharge, le Drogba de hier soir était un sacré client. Encore plus que Klose et Podolski ?
Campagnaro (5) : Concéder un corner alors que son gardien de but était sur le ballon, c’est bête. Prendre un but sur le corner qui suit, c’est très bête. Ne pas être au marquage sur le mec qui marque de la tête, c’est vraiment très bête.
Maggio (5,5) : Presque une passe décisive pour Cavani. Presque une cheville pétée. Presque une demi-heure sur la pelouse. Presque pas dégouté.
Gargano (6) : 30 mètres. Stop. Pas attaqué. Stop. Prend sa chance. Stop. Parabole de fou. Stop. Cech dans les choux. Stop. 50 centimètres au dessus de la barre. Stop. J’ai failli être une idole. Stop.
Inler (7) : Il a clairement été le patron du milieu de terrain napolitain. Toujours juste, toujours précis, il a même emmené, le temps de 20 belles minutes, le Napoli au paradis. Bah quoi, les Suisses n’ont pas droit au paradis, c’est ça ? N’importe quoi.
Hamsik (5,5) : S’il marque sa reprise de volée du gauche, en pleine prolongation, le stadio San Paolo était rebaptisé San Marek dès aujourd’hui. Mais il ne la met pas. Tant mieux pour ce bon vieux Saint-Paul.
Lavezzi (6,5) : Ca, pour courir, il a couru. Tout le temps, tout le temps, tout le temps. Moins décisif qu’à l’aller, il a parfois manqué de précision dans la dernière passe. Et s’il avait fait 1m95 comme Zlatan (cf le centre d’Hamsik), Naples serait peut-être en train de fêter sa qualif. Qui a dit que la taille ne comptait pas ?
Cavani (5,75) : On va le dire même si cela nous fait de la peine : le Matador est passé à côté de son match. Oui, il a beaucoup couru, s’est sacrifié, a pesé sur la défense londonienne. Mais un avant-centre de sa trempe se doit d’être décisif. Et il ne l’a pas été. Bon, après, si le juge de ligne ne siffle pas ce hors-jeu millimétrique, c’est une autre histoire. Mais avec des si…
REMPLACANTS : Dossena (4) : Thierry Henry, au moins, il avait fait ça discrètement. Mais lui a préféré prendre exemple sur Maradona. Et s’est fait griller. Pandev (non noté) est entré au cours des prolongations pour offrir la pire frappe du match. Quant à Edu Vargas (n.n.), il lui reste au moins ses étoiles sur le bras. C’est déjà ça.
Eric Maggiori