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  • SO FOOT #123
  • YOANN GOURCUFF
  • EN KIOSQUE LE 29 JANVIER 2015

Didier Poulmaire : « Le procès de Yoann est celui de la différence »

Propos recueillis par Victor Le Grand et Thomas Pitrel
Didier Poulmaire : « Le procès de Yoann est celui de la différence »

Avocat spécialisé dans le droit à l'image, Didier Poulmaire suit Yoann Gourcuff depuis 2006. Entre l'agent et le conseiller en image, l'homme défend et a défendu un paquet de célébrités, parmi lesquelles une poignée de sportifs : Laure Manaudou, Amélie Mauresmo, Philippe Lucas et, donc, Gourcuff. Parfois accusé de ne rien connaître au football (ce qu'il confesse aisément) ou de surprotéger ses clients, Poulmaire a une autre interprétation : comme Yoann ne veut pas parler, c'est lui qui s'y colle. Parole à la défense.

Vous êtes l’avocat de Yoann Gourcuff, pas son agent. Quelle est la différence ?

La frontière est très ténue, mais pour résumer, un avocat peut faire tout ce que fait un agent, sauf démarcher les clubs. Certains le font mais pas moi. Dans le cas de Yoann, à chaque fois, les clubs sont venus manifester un intérêt pour lui. Quand il est à Milan, Bordeaux vient le voir, et Yoann me confirme qu’il souhaite rejoindre la Gironde. À ce moment-là seulement, je négocie les conditions du prêt. Idem pour sa venue à l’OL. Au fil du temps, j’ai par ailleurs développé un réseau avec des agents présents partout en Europe. Lesquels démarchent, en sachant qu’ils ont un lien fiable pour parler avec Gourcuff, à travers son avocat.

Depuis quand travaillez-vous officiellement avec Yoann Gourcuff ?

Depuis qu’il a quitté le club de Rennes. En fait, sa mère m’avait approché en faisant une petite sélection, comme un appel d’offres, car il fallait négocier un contrat pour Yoann avec Adidas. Elle avait vu une présentation de mes activités dans un article de Ouest France, et avait trouvé mes coordonnées sur le site d’un cabinet pour lequel je travaillais à l’époque, et avait appelé au standard, mais j’avais quitté ce cabinet entre-temps. Et ils avaient quand même essayé de le récupérer : « Maître Poulmaire n’est plus là mais on a ce qu’il faut ici pour votre fils » . Malgré tout, elle n’a pas été convaincue et a réussi à me trouver pour me parler de Yoann et me demander : « Combien prendriez-vous pour négocier le contrat Adidas ? » .

Comment s’est passée cette première rencontre à Milan ?

Un moment étonnant et intéressant. Je suis arrivé dans son grand appartement milanais avec très peu de mobilier. À cette époque, il était tout jeune, 20 ans. On a eu un échange : je lui ai expliqué comment je travaillais, et c’est parti comme ça. Il n’était pas vraiment intéressé par la partie économique de ses contrats. C’est pour ça qu’à chaque fois qu’on a pu dire que Yoann est intéressé par l’argent, j’étais étonné. J’ai passé plusieurs années avec un garçon qui, à mon avis, n’avait pas une idée très précise des rémunérations dont on parlait.

Vous voulez dire que ça ne l’intéressait pas ?

Dire que ça ne l’intéresse pas du tout, c’est un peu fort. Mais ça n’est clairement pas son sujet de préoccupation principale. Par exemple, la négociation à Bordeaux, j’en ai surtout parlé avec ses parents. Lui était bien entendu au courant, mais c’est tout. Idem du côté de Lyon. Je l’ai déjà dit plusieurs fois : le contrat de Lyon, c’est moi qui l’ai négocié en fonction de plusieurs paramètres et de l’intérêt de mon client. J’en ai parlé à son entourage, à ses parents. Je suis intervenu avec ce que je pensais être bien pour mon client, compte tenu de ses performances, de l’environnement, de sa valeur d’image à l’époque. On a tout mis en place, on a défini une stratégie. Et on y est allé.

Mais comment vit-il le fait d’être un des plus gros salaires de Ligue 1 et parallèlement un « échec industriel » pour Lyon ?

Pour bien montrer son état d’esprit, il faut se souvenir du contexte de son arrivée à Lyon et de ses performances sportives incroyables avec les Girondins. Et de cette mise en scène lors de la cérémonie de présentation de l’effectif en 2010. Pour moi, ça n’a rien de choquant puisque qu’à l’étranger, en Espagne, ce type de présentation existe aussi. Mais il nous l’a dit, ça n’est pas son truc. C’est quelqu’un de discret, alors le montrer du doigt, dire que c’est une star qui arrive au club, ça n’est pas simple à gérer. Il l’a fait parce que c’est un professionnel. Mais moi, j’ai vu beaucoup d’incompréhension au fil des saisons, et aussi des gens qui jugeaient Yoann sans vraiment le connaître. Il a fini par être isolé. C’est aussi pour moi le symbole que le football français va devoir apprendre à gérer des situations sportives et économiques qui sortent de l’ordinaire.

N’est-ce pas finalement la « faute » de son père avec sa vision un peu idéaliste du football, ou alors du monde du football, qui a rendu Yoann comme ça ?

Je ne pense pas du tout. Christian Gourcuff a une vision très pure et très noble de ce que devrait être le football. Mais aujourd’hui le football s’est éloigné de ça. Quand Yoann arrive à Lyon auréolé de ses performances, il génère énormément d’attente, et une situation médiatico-économique hors du commun. C’est une expérience nouvelle pour lui aussi. Quand il arrive à Bordeaux, personne ne l’attend vraiment, il est plutôt tranquille. Là, il arrive à Lyon avec un grand barnum. Le statut, les attentes, et la discrétion naturelle de Yoann ont généré des incompréhensions sur sa personnalité. On n’a pas envie d’être compréhensif, d’être patient quand il y a autant d’attente. Pour moi, l’histoire de Yoann et ce qui s’est passé à l’OL, c’est aussi l’illustration que le football français doit encore progresser, à l’image de ce qui se fait dans les très grands clubs en Espagne ou en Angleterre, dans la gestion de situations atypiques avec de très gros enjeux mediatico-économiques.

C’est-à-dire ?

Ça m’a frappé lors de discussions informelles avec Manchester City à l’époque, j’ai été accueilli par toute la direction du club qui m’a par exemple expliqué qu’ il y avait une cellule de 4 personnes juste pour se charger de l’arrivée et de l’intégration des joueurs étrangers dans le club. Tout est fait pour intégrer au mieux les joueurs, tant sur le plan humain qu’économique. Même si l’OL est peut-être le club le plus avancé avec Paris de ce point de vue. Mais en France, les infrastructures sportives restent encore assez familiales. Quand Yoann arrive à Lyon, il y a peut-être des jalousies, des frustrations, des mouvements d’humeur, parce qu’on ne comprend pas ce garçon. À l’intérieur du club, dans la périphérie du club, dans des médias locaux, cette méconnaissance du joueur Yoann Gourcuff crée des situations d’incompréhension alors que Yoann est l’archétype du joueur dont la vie est dédiée à sa passion pour le football.

Mais est-ce aux clubs et au foot français de s’adapter à un joueur avec un statut particulier ou l’inverse ?

C’est aux deux de faire des efforts. Le football est devenu un business mais c’est un business qui repose sur de jeunes gens auquel on ne donne pas nécessairement toutes les clefs pour décrypter ce qu’est devenu le foot business. Dans les centres de formation, on n’explique pas aux jeunes ce qu’est devenu le foot moderne, le rôle des agents, l’importance des droits TV, les enjeux du sponsoring, les problèmes de financement, le fair-play financier. On les cantonne à un rôle assez passif, mais important, celui de jouer. On ne les a pas encore associés au développement du football comme on a pu le faire dans d’autres sports aux États-Unis par exemple. La preuve, outre-Atlantique, quand les joueurs ne sont pas d’accord, il y a des grèves, les deux parties s’arrêtent, se mettent d’accord et ils repartent. En France, le joueur est encore un peu le gladiateur des temps modernes.
À chaque mercato, beaucoup de clubs étrangers sonnent à la porte. Manchester City dans le passé, L’Atlético ou Liverpool l’année dernière par exemple.

On a évoqué des relations parfois tendues avec Jean-Michel Aulas, président du l’Olympique lyonnais. Que vous reproche-t-il au juste : de lui de lui avoir couté trop d’argent dans le transfert de Yoann ?

C’est un reproche qui m’a été fait. Je suis un peu celui qui est responsable du poids économique de Yoann au sein du club, mais j’assume mon rôle d’avocat du joueur. Jean-Michel Aulas me l’a clairement dit, sous forme de boutade parfois : je suis celui qui a négocié un trop gros contrat. C’est vrai, et je l’assume mais au moment de sa conclusion, les deux parties étaient parfaitement d’accord sur les termes du contrat.

On sait qu’au début de son aventure lyonnaise, Jean-Michel Aulas voulait faire venir Yoann, mais Bernard Lacombe n’était pas forcément d’accord. Aujourd’hui, Lacombe est dans une situation où il peut dire qu’il avait prévenu son président…

Si tu as dans les clubs des gens très influents qui vivent très mal des situations, il faut qu’ils viennent aux réunions et aux moments prévus pour résoudre les problèmes quand ils surviennent. C’est trop facile d’avoir le rôle d’observateur critique. Quand l’OL recrute Yoann, c’est toute l’institution qui est derrière le choix de ses dirigeants.

Lacombe ne vient pas aux réunions ?

Au début, j’ai appelé Bernard Lacombe l’année dernière et on a réussi à nouer un début de dialogue, mais je ne l’ai jamais vu à toutes les réunions que j’ai eues avec Jean-Michel Aulas pendant les quatre dernières saisons. Quand je dis que les clubs en France doivent commencer à prendre une nouvelle dimension, il faut qu’ils réalisent par exemple que l’importance des enjeux économiques doit conduire tous les membres du club à aller dans la même direction que l’institution.

Pour éviter de perdre trop d’argent, le club a-t-il essayé de faire partir Yoann ?

Je crois que oui. Il y a eu des discussions. Le club voulait voir s’il était possible de convaincre Yoann de partir ailleurs mais cela ne s’est jamais concrétisé car l’envie de Yoann a été depuis le début de réussir à l’OL.

Et Yoann a eu des offres ?

À chaque mercato, beaucoup de clubs étrangers sonnent à la porte. Manchester City dans le passé, L’Atlético ou Liverpool l’année dernière par exemple. Les grands clubs suivent Yoann, ils savent quel est son talent. Ils peuvent se poser des questions, se demander pourquoi ça n’a pas marché avant. C’est le rôle de ceux qui défendent les intérêts de Yoann d’apporter ces réponses. Même lors de ce mercato-ci, il y a encore des clubs qui viennent manifester leur intérêt.

Comme Yoann coûtait trop d’argent, il a fallu baisser son salaire en septembre 2014. Comment cela s’est-il décidé ?

Yoann et moi avons engagé une réflexion. Pour lui, c’était aussi devenu pesant : on lui reproche quelque chose dont il n’est pas responsable. Le raisonnement qui a été fait, c’est que lorsque tu es joueur à L’OL tu es aussi un salarié dans une structure face à un challenge économique important. Et avec le fair-play financier, le salaire de Yoann pèse plus que les autres.

Baisser son salaire, c’est assez rare dans ce milieu…

Un jour, j’ai croisé un joueur qui s’est étonné que j’ai pu faire ça. Il y a des acteurs du monde du foot, notamment du côté des joueurs, qui trouvent cette démarche inhabituelle parce que normalement un joueur ne baisse pas son salaire. C’est ça la différence entre un agent et un avocat : l’avocat est obnubilé par les intérêts de son client, mais ses intérêts ne sont pas qu’économiques. Le bonheur et l’épanouissement de Yoann, et la gestion de sa carrière dans la durée, font clairement partie de mes objectifs.

N’est-ce pas juste un coup de communication ?

Pas du tout. C’est une relation construite avec son employeur. Au moment de la négociation, le club était troisième, dans une bonne dynamique. Ce geste montre que Yoann aussi est dans cette dynamique, qu’il n’est pas arc-bouté sur ses positions. Pourtant, en tant qu’avocat, je peux dire que juridiquement, personne ne pouvait lui imposer de diminuer son salaire. Mais il le fait, et c’est une preuve d’intelligence. Certains peuvent dire que ça ne se fait pas, nous avons prouvé le contraire.
Le procès qui est fait à Yoann, c’est le procès de la différence et de la discrétion. Être différent et discret dans une société du spectacle, c’est compliqué.

Parlons un peu des blessures récurrentes de Yoann. Ces dernières ne seraient-elles pas la cause d’un passé de fêtard qui aurait des conséquences sur son physique aujourd’hui ?

Yoann n’a pas du tout un passé un fêtard, même s’il a le droit de sortir un peu ! Il sortait plus facilement quand il était plus jeune. Mais depuis qu’il est à Lyon, j’ai plutôt vu un joueur malheureux. Quand il n’est pas performant, il est malheureux, il vit mal. Il rayonnait à Bordeaux et n’est pas épanoui à Lyon parce qu’il n’a pas retrouvé le niveau de performance auquel il aspire. Je le défends parce que je pense que derrière Yoann, il y a une certaine idée du football. Yoann veut juste jouer, et bien jouer au foot. Sa vie, son ambition, c’est juste ça. Il roule avec la voiture du club : tu ne verras pas une Porsche ou une Ferrari chez lui en Bretagne. Tu ne le verras pas avec une Rolex au poignet. Un jour, nous sommes en voiture et il me dit : « Tu ne penses pas que je devrais changer de forfait téléphonique ? » « Qu’est-ce que tu as contre ton forfait ? » Il avait encore un forfait d’étudiant alors qu’il était déjà un joueur de Ligue 1 à Bordeaux.

Qu’est-ce qu’il fait quand il ne joue pas, quand il est blessé ?

Je l’incite souvent à couper, à prendre des vacances. Mais pour lui, les vacances sont consacrées à la préparation de la saison suivante. Cet été, je vais le voir chez lui en Bretagne, j’arrive à 8h, je repars le lendemain matin. Toute la journée, il était avec son kiné. Il n’a fait que travailler. Nous avons juste déjeuné ensemble avant de discuter 20 minutes en fin d’après-midi. C’est peut-être ça son problème : être trop obnubilé par le foot. Il a passé son temps à essayer de se remettre d’aplomb physiquement.

Le plus gros reproche qu’on lui fait, c’est plutôt de ne pas avoir le mental de sa technique…

Mais il a un très gros mental. Je l’ai vu rentrer sur des terrains vraiment hostiles. À Marseille, je l’ai vu se faire siffler comme personne. Quand il se déplaçait avec les girondins contre l’OM, L’Équipe avait titré : « L’OM attend Gourcuff » . Il joue, il tire les corners, il se prend des trucs dans la gueule. Je l’ai vu être traité de tous les noms. Et je vois un mec qui est là, qui répond présent. Pour subir tout ce qu’il a subi comme traitement médiatique, comme injustice, il faut un très gros mental. Le problème, c’est qu’à mon avis, il n’est pas prêt à tout, notamment à sacrifier la conception qu’il a du football pour y arriver, dans laquelle le plaisir du jeu, le collectif et le respect de l’autre sont essentiels. Si on lui crée un environnement très défavorable, cela va fortement lui déplaire. Si on lui fait des trucs un peu compliqués, politiques, pas franc du collier, ça ne va pas lui plaire. Quand ce n’est pas frontal et transparent, ça va susciter chez lui une vive réaction d’incompréhension et de rejet. Il est très entier et celui qui lui fait un coup tordu perdra sa confiance pour longtemps.

Comme durant la Coupe du monde 2010, où certains joueurs, dont Ribéry, ne lui faisaient pas de passes et ne souhaitaient pas jouer avec lui…

Cette injustice autour de lui me fait réagir, parce que je pense que c’est un joueur qui mérite qu’on le respecte et qui défend des valeurs qui sont de plus en plus rares. Le procès qui est fait à Yoann, c’est le procès de la différence et de la discrétion. Être différent et discret dans une société du spectacle, c’est compliqué. Mon objectif, aujourd’hui, c’est d’essayer d’imposer cette différence. La faire accepter.

De quelle manière ?

Un jour, dans une interview, il a dit un truc : « Moi j’aime faire jouer mes coéquipiers » . Quand il sort ça, je me dis qu’il faut tout faire pour que les joueurs qui pensent ça soient respectés car cette valeur du collectif est un des fondamentaux du football, me semble-t-il. On doit aimer les gens qui plaident pour le collectif. C’est pour ça qu’il faut aider Yoann, c’est pour ça que sa réussite, c’est celle d’une certaine conception du football. Alors, certes, aujourd’hui, c’est une conception qui a peut-être du mal à vivre. Je vois dans le parcours de Yoann un vrai symbole ; un mec passionné par le football qui vit la frustration et la tristesse de ne jamais avoir retrouvé le plaisir de performer comme à Bordeaux.

C’est sa décision de ne plus s’exprimer dans la presse ? Nombreux sont ceux qui disent que vous l’auriez coupé du monde…

Ce n’est pas la première fois qu’on me dit ça. On me l’avait déjà sorti à l’époque où je travaillais avec Laure Manaudou. Mais j’ai travaillé avec des sportifs comme Amelie Mauresmo, Gaël Monfils ou Philippe Lucas, et on ne peut pas vraiment dire que ce soit des sportifs que j’aurais coupé du monde. Au contraire, je considère que prendre la parole aujourd’hui pour un sportif, c’est incontournable. Ne pas le faire, c’est se mettre en difficulté. Surtout quand on est pris à partie comme Yoann peut l’être dans la presse. C’est aussi pour cette raison que j’ai décidé de répondre comme je le fais ici aux journalistes qui cherchent à mieux comprendre qui est Yoann.

Cela ne doit pas être facile de travailler avec quelqu’un dont l’image se dégrade année après année…

Non, l’image de Yoann est encore très bonne. Dans un sondage récent, il était dans les champions préférés des 15-25 ans avec Teddy Rinner. Le bon sens populaire l’emporte, on voit qu’il est plutôt victime de ce qu’il vit. S’il réussit dans les prochains mois, ce dont je suis certain, alors qu’il est à une période charnière de sa carrière, ça sera aussi une réussite pour le football français dans son ensemble.

Retrouvez le dossier complet sur Yoann Gourcuff dans le SO FOOT #123, disponible depuis le 29 janvier

Dans cet article :
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Propos recueillis par Victor Le Grand et Thomas Pitrel

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