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Didier Deschamps rappelle du monde
Yanga-Mbiwa, Perrin, Trémoulinas, Costil, Lacazette, Guilavogui, Didier Deschamps a relancé du monde pour l'Albanie et la Suède. Surtout, il a laissé sur le côté les Espoirs, Stéphane Ruffier et Rémy Cabella.
Gardiens
Hugo Lloris, Steve Mandanda, Benoît Costil
Titulaire et performant contre l’Arménie et le Portugal en octobre, Steve Mandanda est également au-dessus des nuages avec l’OM. Doit-il se satisfaire de ce poste de doublure éternellement en équipe de France ? Surtout qu’en ce moment, le Marseillais est dans la forme de sa vie. Hugo Lloris, titulaire du poste et habituel capitaine des Bleus, semble actuellement moins tranchant que le Marseillais. Si Didier Deschamps s’appuie sur « la forme du moment » pour dégager une hiérarchie, Lloris peut s’inquiéter pour son statut. Une chose est certaine, les Bleus ont deux cracks dans les buts et c’est plutôt une bonne nouvelle. Dans le rôle de numéro 3, Stéphane Ruffier vient de perdre très gros avec le retour de Benoît Costil dans la liste – déjà dans le coup la dernière fois, mais uniquement dû au forfait du Stéphanois – puisque c’est un vrai choix opéré par Deschamps cette fois. Une grosse baffe dans la gueule pour l’ancien portier monégasque.
Défenseurs
Christophe Jallet, Bacary Sagna, Raphaël Varane, Eliaquim Mangala, Loïc Perrin, Mapou Yanga-Mbiwa, Lucas Digne, Benoît Trémoulinas
La Dèche est tranquille pour dix ans avec Raphaël Varane. Même si Carlo Ancelotti le voit plus comme un numéro 3 au Real Madrid, l’ancien Lensois est un génie du football. Le Mozart des défenseurs centraux. Contre l’Espagne, il a même hérité du brassard en fin de match, tout sauf un hasard. Les Bleus doivent maintenant lui trouver le partenaire idéal. Ça ne sera ni Sakho ni Koscielny, puisque les deux « Anglais » sont blessés. Par contre, Mangala est bien là et certains y voient d’ailleurs un signe pour une future charnière. Après tout, c’est plutôt complémentaire et quand il est chaud, le Citizen – défenseur le plus cher de l’histoire au passage – est assez intéressant sur un terrain. En back-up, la Dèche a procédé à des retours avec le Stéphanois Perrin et le Romain Yanga-Mbiwa. Le premier revient plutôt bien de blessure et stabilise la défense stéphanoise pendant que le second commence à se faire une place dans la ville éternelle avec des prestations plutôt cohérentes en Serie A, mais également en Ligue des champions. C’est sur les côtés que la France est plus en délicatesse. Patrice Évra blessé, Deschamps part à la guerre avec des bizuts ou des revenants. C’est ainsi que Benoît Trémoulinas fait son retour en équipe de France. Logique compte tenu de ses bonnes performances avec Séville (5e de Liga). L’ancien Bordelais sera en concurrence avec Digne, titulaire dans les petits matchs du PSG, mais qui apprend le métier sans ouvrir sa gueule. À lui de s’affirmer un peu plus, par contre, car la concurrence est là. À droite, Jallet est toujours dans le coup et devra se battre avec Bacary Sagna pour une place de titulaire en l’absence de Debuchy (toujours blessé). Dans les recalés, Layvin Kurzawa paye comme tous ses potes Espoirs l’élimination en Suède. Deschamps est resté droit dans ses bottes en s’expliquant plutôt clairement sur le sujet : « Je n’avais pas envie de promouvoir un joueur de cette génération après leur élimination » . Quelque part, ça lui évite de faire des choix. Pour l’instant.
Milieux de terrain
Paul Pogba, Blaise Matuidi, Moussa Sissoko, Morgan Schneiderlin, Yohan Cabaye, Josuha Guilavogui
Ce qui vaut pour Varane vaut également pour Pogba. La Pioche est facile (parfois trop) en équipe de France. Avec Varane, il incarne cette nouvelle assise talentueuse qui a pour mission d’aller braquer l’Euro 2016. Dans le 4-3-3 installé par Didier Deschamps depuis un an, le Turinois est incontournable. Blaise Matuidi – bien moins talentueux – est tout aussi indispensable avec les Bleus que Pogba est dans la place. Capitaine contre l’Espagne et l’Arménie, le Parisien revient petit à petit à son meilleur niveau après un début de saison compliquée. En délicatesse au PSG, Cabaye va pouvoir souffler en équipe de France et se refaire un moral. En ce moment, rien ne va pour lui et ses dernières prestations en équipe de France vont en ce sens. Tout l’inverse d’un Schneiderlin qui, d’invité surprise en juin, est devenu un sérieux candidat à une place dans le onze. D’autant que son équipe des Saints affolent les compteurs en Premier League. Moussa Sissoko, lui, continue de s’inviter régulièrement en Bleu tant son profil de couteau suisse plaît au sélectionneur. La vraie surprise, c’est finalement le retour en grâce de Josuha Guilavogui. Après une saison 2013-2014 difficile à Madrid et Saint-Étienne (blessures, banc), le milieu revit à Wolfsburg où il est titulaire indiscutable dans une équipe qui joue plutôt bien au ballon et qui pointe à la seconde place derrière le Bayern Munich. Dans tout ça, on se demande encore comment le Lyonnais Maxime Gonalons n’arrive plus à être invité en Bleu…
Attaquants
Karim Benzema, Mathieu Valbuena, Antoine Griezmann, Dimitri Payet, André-Pierre Gignac, Alexandre Lacazette
Encore buteur contre Liverpool en Ligue des champions, Karim Benzema est injouable en ce moment. Le numéro 9 du Real Madrid a complètement éteint la fausse polémique autour de son niveau international. Rim-K est l’attaquant numéro 1 des Bleus et ça ne peut pas changer dans les mois qui viennent. Le Madrilène a mis la concurrence dans sa poche. Derrière, Valbuena est toujours là en dépit de son exil moscovite et Antoine Griezmann commence à se familiariser avec les exigences de Diego Simeone, son nouveau coach à l’Atlético Madrid. Le gaucher apporte une touche technique, des déplacements et une finesse unique, autant d’atouts indispensables aux Bleus. Derrière ce trio, les deux meilleurs buteurs de Ligue 1 sont logiquement appelés pour ces deux matchs. Entre Gignac et Lacazette, Deschamps table sur la forme du moment (difficile de faire sans eux, en même temps). Gignac est plus buteur alors que Lacazette a une palette plus large et technique. Les deux ne seront pas de trop pour la suite. Pour Dimitri Payet, tout baigne. Le meneur de jeu de l’OM a été ressuscité par Bielsa et redevient un joueur hors norme. Par contre, on a définitivement perdu Rémy Cabella. Alan Pardew compte moins sur lui à Newcastle (lui préférant même Obertan). Deschamps fait de même en Bleu. Loïc Rémy, lui, est blessé et donc absent. Comme Giroud.
Par Mathieu Faure